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Raymond Poulin

  • Featured dc5cc56da2a5b3719f7514193671f597

    Raymond Poulin120 articles

    • 95 443

    Enseignant (cégep)

    Ph.D. (littérature)

    Basses-Laurentides




De Fratrie en Pratterie

La Presse, c'est le Rona de l'enfoncement du Québécois pour en faire une minorité fédéraliste, néo-libérale et multiculturelle

  • Raymond Poulin
  • 20 août 2007
  • Chronique de Raymond Poulin
  • 1 commentaire

Ah, les "maudits immigrants" !

  • Raymond Poulin
  • 18 août 2007
  • Tribune libre - 2007
  • 2 commentaires

Le Bloc québécois est-il nécessaire?

  • Raymond Poulin
  • 6 août 2007
  • PI - Parti indépendantiste
  • 5 commentaires

Élection référendaire et déclaration unilatérale d'indépendance

  • Raymond Poulin
  • 1 août 2007
  • PI - Parti indépendantiste
  • 3 commentaires

Adieu, madame Marois !

  • Raymond Poulin
  • 24 juillet 2007
  • Pauline Marois - entre urgence et prudence
  • 8 commentaires

La proportionnelle, vraiment?

  • Raymond Poulin
  • 19 juillet 2007
  • Tribune libre - 2007

Un nouveau parti indépendantiste

Un projet mystérieux et fumeux

  • Raymond Poulin
  • 15 juillet 2007
  • PI - Parti indépendantiste
  • 11 commentaires

À René-Marcel Sauvé

  • Raymond Poulin
  • 19 juin 2007
  • Tribune libre - 2007
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Commentaires de Raymond Poulin

  • Stratégie

    25 août 2007


    Monsieur Julien,

    J'ai hésité à vous répondre, parce que je vais sans doute, sans le vouloir, vous insulter.

    Vous parlez de régimes militarisés. Un État n'est pas militarisé du seul fait qu'il a une armée, pas plus qu'il ne devient un État policier parce qu'il dispose d'une force constabulaire, sinon tous les États, sans exception, tomberaient sous la coulpe de leur armée et de leur police. Franchement!..

    Vous savez tout de même, j'imagine, qu'une force armée ne sert pas qu'à faire la guerre et qu'elle vise d'abord à l'éviter. Tout État doit assurer la souveraineté de son territoire, et personne, même pas l'ONU, ne le fera à sa place en dernier ressort. Il est beaucoup plus tentant d'attenter à cette souveraineté, même sur le plan de la simple pêche en eaux territoriales — ce que le Canada a fini par apprendre à ses dépens —, lorsqu'un État ne fait pas ce qu'il faut. Dans des conditions extrêmes, le pacifisme intégral est impraticable,la connaissance de l'Histoire générale aurait dû vous l'apprendre.

    Il est évident qu'une armée québécoise n'aura pas pour objet d'être en mesure d'écraser l'armée états-unienne sur son propre territoire mais de rendre toute tentative d'invasion, de qui que ce soit, extrêmement coûteuse; voilà l'objectif premier et la raison d'être de toute force armée. Lorsqu'on envahit un territoire, il faut l'occuper (à moins de vouloir le détruire totalement). Une occupation se couronne très rarement de succès longtemps lorsqu'il y a résistance organisée, et on n'organise pas la résistance seulement une fois que l'ennemi est déjà sur place. Lisez ou relisez, par exemple, comment les USA ont dû sortir du Vietnam malgré leurs moyens disproportionnés; voyez ce qui se passe en Iraq, etc. Pour faire court, je vous suggère la lecture attentive des tribunes et des livres de René-Marcel Sauvé.

    Ma position personnelle: je suis pacifique, pas pacifiste. Je n'ai jamais frappé le premier, mais j'ai cessé une fois pour toutes de ne pas riposter après deux ou trois dents cassées, ç'a ménagé les autres.

    Une dernière remarque. Non, ni l'armée ni la police ne constituent des corps démocratiques dans leur fonctionnement interne, mais ils sont, et doivent être, soumis au pouvoir civil; là, nous sommes bien d'accord. Cependant, devons-nous bannir les avions, ou même les autobus scolaires, parce qu'il arrive parfois des accidents? La démocratie et la liberté ne sont pas un jardin des merveilles. Le meilleur moyen de les perdre consiste à ne pas les protéger. Nous avons tendance, au Québec, à chausser trop souvent nos lunettes roses, sans doute, justement, parce que nous n'avons jamais connu l'expérience d'un État souverain. Tout le monde il n'est pas beau et gentil, cela, au moins, nous devons déjà en savoir quelque chose, sinon pourquoi voulons-nous maîtriser nos propres affaires? Le rêve d'une humanité parfaite souffre d'un petit problème, celui de ne correspondre aucunement à la réalité. Je n'en demeure pas moins convaincu que la vengeance est à proscrire en tout, mais il existe un abîme entre la vengeance et la défense de son intégrité personnelle et collective.

    Raymond Poulin

  • On ne construit pas sur du vide

    25 août 2007


    MM. Julien et Bousquet,

    Si vous relisez la chronique, vous constaterez probablement, à moins que j'aie été brouillon, que je n'appuie absolument plus le Parti québécois. J'ai parlé des acquis du Québec, du chemin qu'il a parcouru, et insisté sur le fait que nous devons construire à partir de ces acquis, pas à partir des partis politiques qui ont présidé à leur réalisation! Seulement, je refuse qu'on déprise ce qui a été réalisé pour la raison que ce le fut souvent par des gens ou des partis qu'on rejette aujourd'hui. Il me semble que ce n'est pas du tout la même chose. On ne peut pas démoniser ni mépriser tous ceux qui ont contribué à faire du Québec ce qu'il est parce qu'on a assez du PQ. ou même des Libéraux.

    Raymond Poulin

  • Quand trop c’est pire que pas assez

    19 août 2007


    Monsieur Savard,

    Le quasi-silence à propos de votre texte,publié voilà déjà une semaine, me semble probant. Il est parfois bien difficile pour des gens défendant une cause sacrée de ne pas se livrer à l'amalgame. Même Josée Legault, d'ordinaire plutôt raisonnable, n'a pas vu à quel point la thèse de Normand Lester comporte des trous, des approximations, des "preuves" souvent fondées sur des ragots ou des sources non retraçables.

    En ce temps maussade pour les indépendantistes, la tentation de séparer les "authentiques" des autres mène parfois à la purification historique et à la démonisation. Il est bien connu que les chevaliers d'une noble cause ne peuvent être, entre eux, en désaccord sur rien sans risquer de souiller la cause, et toute nuance constitue un désaccord. Le vrai chevalier sans peur et sans reproche doit être animé par le schème diaïrétique de la représentation. Je crains que nous en ayons pour plusieurs mois voire quelques années à supporter ce climat robespierrien (ou stalinien, au choix).

    Une histoire revisitée par les "authentiques" finira peut-être par être aussi bête et aussi niaise que la version épurée qu'on nous livrait autrefois à l'école primaire, où même les lucioles de la colonie contribuaient à notre mission catholique en terre d'Amérique. On remplacera alors les Iroquois par les "morinistes" et on finira par faire de Lévesque un Lafontaine, un Georges-Étienne Cartier ou même un porteur d'eau et un scieur de bois des Anglais.

    Comme quoi les agélastes de Rabelais lui survivront dans les siècles des siècles.

    Raymond Poulin

  • Ah, les "maudits immigrants" !

    19 août 2007


    Cher monsieur Bergeron,

    En ce qui concerne ce que vous me reprochez, j'ai parlé «des quartiers de l'est». J'aurais dû être plus précis: il s'agissait, d'après les renseignements que j'avais obtenus voilà longtemps de quelques Canadiens français qui y habitaient au début des années cinquante, de Villeray et possiblement de St-Michel. S'est-il agi alors d'une politique appliquée seulement par certaines directions d'école ou par une commission scolaire? Je l'ignore. Par ailleurs, mon texte n'a pas pour but de dédouaner qui que ce soit ni de culpabiliser qui que ce soit, même si j'écorche au passage une mentalité qu'on retrouve encore, vous le savez bien, chez un certain nombre de Québécois, comme, d'ailleurs, chez n'importe quelle population occidentale. En ce qui me concerne, je suis convaincu d'expérience que les Québécois, dans l'ensemble, sont parmi les moins xénophobes des peuples occidentaux, la petite histoire que je raconte devrait vous rassurer là-dessus, il me semble. Le fait d'être indépendantiste, cependant, ne constitue pas, à mes yeux, une raison pour sanctifier tout ce qui se rapporte à nous, ni pour me priver de dire ce que j'ai à dire en me servant parfois de l'humour, registre qui n'est pas à interpréter au pied de la lettre.

    J'en profite pour rectifier une erreur de ma part: lorsque j'ai envoyé mon article à Vigile, j'ai bêtement oublié de taper mon nom, de sorte que le webmaster, logiquement, s'est inspiré de mon identification courriel pour me nommer.

    Raymond Poulin

  • Quand trop c’est pire que pas assez

    13 août 2007


    On a toujours tendance à récrire l'Histoire, à juger du passé en fonction de ce que l'on pense maintenant. On oublie que les catégories mentales et les motivations des acteurs d'un autre temps, et parfois lorsqu'ils vivent encore, n'étaient pas les mêmes que celles qu'on peut leur prêter en connaissant ce qu'ils ne connaissaient pas à l'époque, c'est-à-dire l'avenir, qui est devenu le passé; on fait de l'anachronisme. C'est en partie ce que Milan Kundera dit lorsqu'il parle des «chemins dans le brouillard» et de ce qu'il nomme «l'univers du procès», dans Les Testaments trahis. Beaucoup d'intellectuels du vingtième siècle ont passé la seconde partie de leur vie à faire cela: rien de plus pressé, par exemple, qu'un ex-communiste pour condamner tout ce qui a pu se faire à gauche, et rien de mieux qu'un ex-péquiste exalté pour prêter les intentions les plus malveillantes aux ténors historiques de son ex-parti, comme s'il y avait eu complot depuis le début.

    On peut, ainsi, n'être pas et n'avoir jamais été d'accord avec l'étapisme de Morin ou encore s'amuser de sa roublarde naïveté en ce qui concerne ses rapports avec la GRC, sans se croire obligé d'en faire un traître.

    Vous avez raison de rappeler, entre autres, que l'idée référendaire fut approuvée non seulement par ceux qui l'avaient proposée et par la très grande majorité des militants mais aussi par la population, qui revenait de loin. On oublie un peu trop facilement qu'en 1995, non seulement le référendum a-t-il obtenu un score de presque 50% (et 60% chez les Québécois français) mais également que, d'après l'estimé du DGE du temps, Pierre F. Côté, le score réel passe vraisemblablement le cap des 50%. Tous ceux qui ont suivi, depuis, les événements politiques ont leur petite idée là-dessus. Si, comme on dit, le référendum n'avait pas été perdu ou volé, ceux qui pestent aujourd'hui si fort contre le procédé référendaire le voueraient-ils à ce point aux gémonies? J'en doute fort. Au fond de tout cela réside le vieux réflexe primaire partagé par la plupart des humains: les perdants ont toujours tort; et s'ils font partie de ces perdants, ils cherchent des coupables et finissent par en trouver.

    Non qu'il n'y ait pas eu dans notre histoire quelques traîtres, vendus ou imbéciles, mais de là à tout fourrer dans le même sac, surtout lorsqu'on a vécu la période dont il est question, on se raconte des histoires pour se dédouaner d'avoir fait partie des perdants qui y ont cru. Un peu, au fond, comme ceux qui, enseignés, nourris et habillés par les Frères ou les Pères, ont pu ainsi se rendre à l'université mais n'ont cessé d'en dire pis que pendre depuis qu'ils se croient des affranchis, mettant dans le même sac le bon grain avec l'ivraie. Ceux-là devraient écouter plus souvent du Brassens, peut-être finiraient-ils par saisir que quelque chose de la condition humaine leur a échappé.

    Raymond Poulin

  • Le Bloc québécois est-il nécessaire?

    12 août 2007


    Monsieur Deshaies, merci de votre commentaire.

    Sur le fond, vous avez raison, le BQ est en porte-à-faux, et pas seulement sur le plan institutionnel. Je ne suis cependant pas convaincu qu'il n'ait servi à rien, même si c'est peu. Quant à l'avenir immédiat, je doute fort que, dans l'état actuel des choses, les Québécois français soient suffisamment conscients et disciplinés pour pratiquer la tactique que vous préconisez. Cela me paraît un substitut plus sûr parce que plus simple de les inciter à voter massivement BQ afin d'aboutir le plus possible à des gouvernements minoritaires à Ottawa, ce qui est probablement assez "agaçant" pour les autres partis fédéraux et leur envoie quand même le message clair que «le Québec n'est pas de leur bord».

    Remarquez, je ne suis pas prêt à mourir pour cette idée, qui n'est peut-être pas la bonne, mais enfin, voilà où j'en suis sur cette question. Quant à la grande idée que vous promouvez, soit un mouvement non partisan pour éduquer et rallier les Québécois au désir de la véritable indépendance et à l'action correspondante, je la crois la seule solution raisonnable. Malheureusement, ça ne semble pas s'imposer comme une urgence chez la plupart des indépendantistes. En attendant, il faut bien récupérer quelque part les indépendantistes péquistes désabusés mais inguérissables d'une action militante partisane, de sorte que j'ai appuyé la création du PI et en suis devenu membre. Là non plus je ne suis pas sûr d'avoir raison, seulement, je fais ce qui me semble le plus approprié pour le moment. S'il y a là erreur, elle ne sera pas pire que toutes celles que nous avons commises depuis quarante ans; au moins, les tenants de ce parti sont véritablement indépendantistes, même si ses promoteurs me paraissent, peut-être par effet de langage, plutôt exaltés, avec une légère tendance au sectarisme. Si cela s'avérait, ce parti ne durerait pas longtemps.

  • Le Bloc québécois et l’indépendance…

    7 août 2007


    En effet, cher monsieur Verrier, le fédéralisme au Québec me semble une idéologie plutôt indigène, la sortie de secours imaginée par ceux qui crurent que la constitution de 1867 était un pacte entre deux peuples. Le crurent-ils vraiment où trouvèrent-ils là une stratégie de substitution faute de mieux? À une époque où presque personne ne croyait à la possibilité d'un Québec indépendant — scepticisme justifié pendant toute la période de la révolution industrielle où tous les capitaux, toutes les entreprises d'envergure, tous les leviers et les postes importants étaient détenus par le "Golden Square Mile" — et où les Canadiens français ne voyaient pas le Québec comme leur seule base territoriale mais se considéraient comme une nation répandue d'une mer à l'autre, une nation dont la vitalité démographique pouvait leur faire escompter former un jour la majorité au Canada, il faut bien admettre que cette stratégie, qu'elle ait reposé sur une croyance ou sur la ruse (je dirais les deux), constituait peut-être la seule solution imaginable vu le contexte et la situation.

    La transparence du fédéralisme se retrouve dans le discours politique de beaucoup de souverainistes, bien entendu, et pour plus d'une raison. D'abord, on n'emploie pas une telle stratégie pendant aussi longtemps sans qu'elle se répercute sur plusieurs générations. Comme on peut le voir, ce retentissement, même s'il s'est atténué ou même a disparu chez plusieurs, a encore prise sur beaucoup de Québécois, y compris certains (les adeptes du trait d'union) qui se croient souverainistes. Par ailleurs, pendant les moments creux où l'aiguille de l'indépendance oscille vers le bas, les gouvernements péquistes règlent leur discours en conséquence. On peut critiquer la tactique, mais c'est un fait qu'on l'a utilisée, ce qui a peut-êre permis au PQ de conserver le pouvoir plus longtemps mais a aussi occulté la propagande et l'éducation indépendantiste, ce pourquoi, sans doute, naissent plusieurs mouvements et particules qui ne menacent pas grand-chose et se montrent le plus souvent sectaires mais servent du moins à répandre l'argumentaire de l'indépendance. Cela provoquera également des "dommages collatéraux", mais voilà une autre histoire. Ce fédéralisme transparent ne disparaîtra pas par enchantement.

    «La mission du Bloc ne se limite pas à représenter l'option indépendantiste à Ottawa et à circonscrire, etc...» Dire que la mission de ce parti comprend cette représentation et cet endiguement ne signifie pas qu'il y a réussi, ce que la teneur de votre texte me fait prétendre à tort. Mon «affirmation» s'arrête, dans cette phrase, à mentionner ce qui allait de soi dans sa mission; je n'ai pas à fournir de preuves de ce que je n'ai pas avancé. Je me suis sans doute mal exprimé sinon votre troisième paragraphe relèverait de la sophistique.

    Non, le Bloc ne passe pas son temps à prêcher l'indépendance à la Chambre des communes puisqu'il est officiellement indépendantiste et connu comme tel au Canada; pourquoi cela devrait-il faire partie de ses priorités que de le rappeler à tout moment? Qui gagnerait quoi à cette litanie? Le Bloc, il me semble, a surtout pour mission — dans le Parlement d'un État dont nous faisons encore partie et où nous payons taxes et impôts — de préserver, autant que faire se peut, les intérêts du Québec. On ne peut tout de même pas lui reprocher de ne pas faire davantage que le lui permet le rapport de force, certes variable mais qui dépend néanmoins de l'arithmétique.

    De par sa seule existence, le Bloc, vous le savez bien, récuse le fédéralisme dans l'absolu mais se situe forcément à l'intérieur de la mécanique parlementaire canadienne. Sa stratégie du taon, du grain de sable et même ses échecs contribuent modestement à alimenter le goût de l'indépendance. On peut affirmer qu'il a été créé également afin de donner un sens au vote des Québécois à Ottawa. Il est plus logique, moins nocif et plus simple, je crois, de convaincre les Québécois de voter pour le Bloc que de s'abstenir ou de voter pour n'importe quel autre parti fédéral. Ces votes rappellent à tout le monde la situation et, à défaut d'une autre atratégie en ce qui concerne notre présence au parlement canadien, j'abonde dans le sens de M. Bergeron (voir son article du 7 août).

    Ce que j'ai développé dans mon article à propos des liens et de l'expertise qu'a acquise le Bloc — et qui s'avérera bien plus utile, à mon avis, que ne le pensent ceux qui voient la politique comme un affrontement purement manichéen — , vous le dédaignez en faisant de lui un faire-valoir du Canada. Vous avez là-dessus le même point de vue que les radicaux qui prétendent presque à sa trahison objective et fatale. Tant que suffisamment de Québécois ne deviendront pas indépendantistes définitivement — et pas seulement, comme après l'échec de Meech, le temps court d'une colère —, il est préférable que le Bloc perdure. Sur le plan de la logique binaire, c'est une aberration, mais la nature des choses, dans les affaires humaines, ne relève jamais de la logique binaire.

    Ce que vous dites de la maîtrise de la politique par les partis indépendantistes ne peut être récusé, bien qu'il faille aussi tenir compte de l'état de réceptivité de la population, mais on attend toujours, depuis vos premiers textes sur le sujet, que vous nous éclairiez sur ce qu'il faudrait faire et que vous semblez savoir. À défaut de profiter de vos lumières, il faut bien s'arranger des moyens du bord...

    Raymond Poulin

  • Quand le Bloc parlera d’indépendance

    7 août 2007


    Ce qui me chicote chez beaucoup d'indépendantistes de la première heure et
    lassés d'attendre, c'est leur manie de prêter des intentions intéressées à
    tous ceux qu'ils identifient à des traîtres ou des nullités au sein du
    Parti québécois ou du Bloc: leur salaire, leur pension, leur limousine;
    pourquoi pas, tant qu'à y être, leurs maîtresses et leurs vices cachés...
    On dirait, à les entendre, que ni l'un ni l'autre parti, ni l'un ni l'autre
    de leurs représentants élus n'ont jamais rien fait qui vaille tant qu'ils
    n'ont pas passé leurs journées à sauter comme des cabris en criant: «Vive
    l'indépendance du Québec!» En somme, le même genre d'attaques qu'on entend de vieux conjoints qui ne se supportent plus. Il y a là une attitude
    mesquine qui finit par révulser.

    Il me semble aller de soi que le Bloc, par exemple, aurait été beaucoup
    moins utile s'il avait passé son temps à crier qu'il est indépendantiste.
    À force d'être répété ad nauseam, un leitmotiv devient simplement une sale
    manie qui ne remue plus personne, même à Ottawa.

    Ce n'est pas parce que nous sommes exaspérés de ne pas voir le bout du
    tunnel qu'il faut, pour calmer nos nerfs, blackbouler tout le monde, et
    surtout pas ceux qui ont au moins accompli une partie du travail ailleurs
    que dans les assemblées de militants. Même les députés d'arrière-banc, y
    compris ceux qu'on n'a jamais entendus, ont travaillé, dans une année,
    beaucoup plus longtemps, et souvent dans des conditions beaucoup plus
    difficiles, que les militants les plus dévoués. Tout le monde ne peut pas
    avoir le génie des chevaliers de la cause qui, malgré tout, et je m'inclus
    dans ceux-là, n'ont pas non plus réussi à convaincre suffisamment
    d'électeurs.Si nous étions aussi bons que cela, ça se saurait, le résultat
    se verrait. Alors, un peu de modestie et, par-dessus tout, un peu moins de
    mesquinerie envers ceux qui, non moins que nous, ont fait ce qu'ils
    pouvaient, souvent au détriment de leur vie familiale et de leur santé.

    Je veux bien, et je suis le premier à ne pas m'en priver, qu'on sonne les
    cloches aux gens à titre de représentants d'une cause ou d'une fonction,
    mais la polémique est une chose et le respect des êtres humains en est une
    autre.

    Raymond Poulin

    -- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

  • Le Bloc québécois est-il nécessaire?

    6 août 2007


    Cher M. Bergeron,

    J'avoue n'avoir jamais vraiment compris pourquoi des Québécois en principe bien renseignés (ceux que vous nommez, en tout cas, le sont) s'accrochent au train du "nation building" canadian. À la rigueur, je pourrais qualifier ces derniers d'ennemis, sans nécessairement préjuger de leur mauvaise foi. Quant aux habitants du ROC, ils croient défendre de leur côté ce que nous défendons du nôtre, ce qui ne correspond pas à la réalité puisqu'ils n'ont pas besoin des Québécois pour réaliser leur État national unitaire. Je crois que leur perspective provient d'une image symbolique: sur une carte, le Canada sans le Québec ressemble à un pays découpé, morcelé, fragmenté. Bien entendu, c'est trompeur puisque, de toute manière, aucune barrière n'empêchera les communications terrestres, maritimes et aériennes entre les deux parties du territoire canadien. Cependant, un symbole est plus fort que la réalité physique, il en appelle à l'émotion primaire, de là leur sentiment que nous allons "briser le Canada".

    Il n'en reste pas moins qu'une fois l'indépendance réalisée, ce sentiment s'estompera probablement assez rapidement, d'autant plus que le Canada et le Québec demeureront géographiquement des voisins partageant le même besoin de se soutenir mutuellement devant les prétentions de leur autre voisin du sud. Il n'y a rien de plus radical que la réalité géopolitique et les intérêts. C'est pourquoi je n'emploie jamais, pour les désigner, le terme d'ennemis.

    Ceux que nous devons réellement combattre ne se trouvent pas à l'extérieur mais sont de l'intérieur et n'ont objectivement rien à gagner de leur combat sinon vaincre leur peur irraisonnée que le Québec soit trop faible pour maîtriser son propre destin. Je les vois comme des reliquats du colonialisme ou, si l'on peut risquer une image, ils se voient encore, inconsciemment sans doute, nés pour un petit pain, porteurs d'eau et scieurs de bois. Comme dirait Jean-Claude Germain, ils ont encore un surmoi déterminé par, non pas un Anglais, mais l'ombre d'un Anglais dans leur tête, qui leur sert d'identification et de conscience politique. Ils défendent donc leur identité, ce qui en fait, du moins pour le moment, des ennemis dangereux combattant pour leur survie.

    N'avez-vous jamais remarqué qu'ils sont plus impitoyables que les canadians envers les séparatistes? Qui, en 1970, a appliqué en temps de paix la Loi des mesures de guerre contre une quinzaine d'illuminés, malgré les objections des services secrets de l'armée, de la GRC, du chef du Parti conservateur et du NPD? Trudeau et Lalonde. Qui a demandé l'intervention de l'armée? Bourassa. Qui a fait emprisonner 500 innocents? Bourassa et le conseiller juridique de Jean Drapeau, un dénommé Côté, si je me souviens correctement. Qui a exécuté ces ordres? L'armée canadienne? Non: la SQ et la police de Montréal. Qui dirigeait le Comité du non en 1980? Claude Ryan; et en 1995? Charest. Qui était à la source d'Option Canada, du plan B, du scandale des commandites? Encore des Québécois, sinon de coeur du moins de nom ou de naissance. Ah oui, j'oubliais les "trois colombes" qui ont convaincu Pearson de mettre fin au retrait des plans conjoints avec compensation et aux accommodements avec le Québec, afin de «sauver le Canada». Et qui trouve-t-on à l'origine de la Constitution de 1982?.. On a souvent accusé les canadians de s'être servi des nôtres pour nous enfoncer, mais ils n'ont même pas eu besoin de les manipuler, ces derniers se sont offerts tout seuls, comme, en leur temps, Georges-Étienne Cartier et ses semblables, flanqués d'évêques canadiens-français du Québec, qui, pour comble, tenaient les cordons de la bourse des Bleus, qui ont voté l'adhésion à la "Confédération" et fait inclure dans sa constitution deux articles avantageant l'Église catholique au Québec et en Ontario.

    Si j'étais canadian, je me roulerais par terre et j'en pisserais sur les murs tellement je serais secoué par les spasmes du rire. Les ennemis, les vrais, les voilà, parmi nous. Je ne les déteste pas, je les plains. Les adversaires canadians, je peux me permettre de les respecter.

    Raymond Poulin

  • Un Institut économique en orbite !

    6 août 2007


    L'Institut économique de Montréal se situe là où il a toujours habité: la droite néolibérale. Son argumentation est d'autant plus vicieuse que les économies versées dans des fonds financiers, le plus souvent, n'augmentent pas le revenu disponible mais pallient l'absence ou l'insuffisance du régime de retraite. Par ailleurs, les Québécois consacrent en général moins que les autres nord-américains à l'achat de ces fonds justement parce que leurs revenus sont moins élevés. Pour ne pas utiliser de gros mots, mettons que cet institut est un orifice caudal en forme de sphincter.

  • PI - trop tôt

    29 juillet 2007


    Monsieur Verrier,

    En dépit de mon appui circonstanciel au PI, je partage vos appréhensions, mes articles précédents et mes commentaires en font foi. Comme vous, mon premier choix eût été le ralliement à ce que vous nommez un état-major souverainiste indépendant des partis. Malheureusement, il existe une foule d'organismes plus ou moins actifs, plus ou moins structurés et plus ou moins sérieux qui se croient cet état-major mais, en fait, ne sont rien sinon des fardeaux et n'ont pas suffisamment d'altruisme pour se fondre en un seul mouvement.

    Quant au PI, pour le moment du moins, oui, il me semble, comme vous le dites, animé d'un volontarisme sans grande substance. Ses fondateurs font certes preuve d'états de service militants mais ne comptent parmi eux aucune pointure politique susceptible de rallier des appuis massifs sur son seul nom — je le dis sans intention offensante —, ce qui, vu la médiatisation galopante et la situation actuelle de l'idée indépendantiste, constitue une faiblesse majeure. En stratégie politique, la perception publique compte davantage que la seule noblesse des intentions. De plus, le ton que certains d'entre eux emploient volontiers à l'occasion pour répondre à leurs interlocuteurs risque de mener, comme je l'ai déjà écrit, à des problèmes d'embrayage. Aucun stratège ne peut se permettre de s'en remettre aux émotions, surtout pas de colère ou d'orgueil.

    Alors pourquoi ai-je cautionné l'hypothétique PI? Parce que si le seul appareil, malgré tout encore "opérationnel", des indépendantistes ne se fait pas canarder de toute part et ne connaît pas une saignée suffisante pour l'amener à se révéler à lui-même, il ne nous permettra jamais d'arriver au but mais continuera de le diluer jusqu'à nous perdre. Il lui faut une médecine de cheval et, si elle ne suffit pas, il lui faut disparaître. Si la cure lui réussit, il redeviendra ce qu'il fut sous Parizeau, et ceux qui l'avaient fui s'y rallieront. S'il demeure au contraire sourd et aveugle, il devra céder sa place. À ce moment, l'un des partis déjà formés pour accueillir les transfuges prendra forcément la relève et héritera de ce qui demeure valable dans l'appareil et la députation péquistes: la nature a horreur du vide.

    Nous aurons perdu du temps? Nous en perdrons davantage, et peut-être mortellement, si nous attendons bien sagement que le PQ se réveille tout seul. D'ici-là, on risque fort de favoriser objectivement l'ADQ lors des prochaines élections, mais ce parti, de toute manière, héritera d'un mandat pour au moins un terme. Et même, je le souhaite, car s'il fallait que le PQ revienne au pouvoir si tôt, même minoritaire, il ne se guérirait pas de ses mauvaises habitudes. Serions-nous plus avancés? Je ne le crois pas.

    À 64 ans, on a déjà appris que l'avenir exige parfois du temps. J'éprouverais certes un profond chagrin à partir sans avoir vu naître le Québec indépendant, mais je ne pense vraiment pas qu'il naîtra plus rapidement si nous ne crevons pas l'abcès.

    Raymond Poulin

  • Adieu, madame Marois !

    24 juillet 2007


    Pour M. Colagrosso, de Raymond Poulin

    À propos de la proportionnelle, je vous suggère de lire le collectif "Pour un gouvernement fort mais congédiable", auquel vous aurez accès en allant voir mon texte du 19 juillet. Ce texte, publié voilà quelques années par des experts et des personnalités que vous connaissez sans doute, permet de constater concrètement quelques inconvénients sérieux(il y en a d'autres) de l'application de la proportionnelle dans le contexte québécois. Beaucoup de théories alléchantes en principe le sont beaucoup moins en pratique.

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  • Vigile
  • La Presse canadienne
  • Le Droit
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  • Le Québécois www.lequebecois.org/

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