La «canadianisation» tranquille de l'indépendance
8 février 2016
La souveraineté, une affaire d'État (2)
M Lévesque et Parizeau, deux grands figures de références dans l'apparition de l'État du Québec lors de la Révolution tranquille.
Piégés par la suite dans la logique référendaire, à leurs grands préjudices et celle de la nation :
De l'État du Québec
"Nous possédons un levier commun, notre État du Québec. Nous serions coupables de ne pas nous en servir. » Jean Lesage
« le seul levier dont les Québécois disposent, c’est leur État » « L'État le meilleur d'entre nous » (René Lévesque)
« L'action de l'État est une conquête sans cesse renouvelée de sa compétence sur son territoire » (Charles Chaumont)
« Nation : un peuple en possession d'un État" (K. Deutsch)
« L’histoire mondiale ne retient que les Nations qui se sont constituées en États » F.W. Hegel
Lors de la Révolution tranquille : « L'État devenait ce qu'il faisait » et se «dressait contre l'État canadien » (G. Bergeron ». Ce qu'il faisait c'était la souveraineté, ce qu'a très bien compris P E Trudeau : « Fini les folies » ; et, J. Chrétien : « Avec le recul, le référendum apparaît comme la plus grande erreur du Parti québécois. Jusque-là, sa stratégie avait été extrêmement efficace pour le Québec et extrêmement dangereuse pour le Canada. (Dans la fosse aux lions, 1985).
Loin de moi de vouloir critiqué M Lévesque et Parizeau pour chercher un responsable de l'échec de la stratégie souverainiste. Ultimement on le trouve dans la provincialisation des esprits, résultant de l'annexion de 1763 (M. Séguin).
Je fais simplement le constat que M Lévesque s'est piégé dans la logique référendaire, et son idéal démocratique de tenir'une promesse d'en tenir un dans le premier mandat, même en le sachant perdants. Il consacrait ainsi un affaiblissement des rapport de forces de l'État du Québec. En résulte la Constitution de 1982, extrêmement préjudiciable à la nation.
M Parizeau, lui aussi fut victime de sa logique référendaire. C'est ce qui explique qu'il a démissionné suite à la défaite référendaire de 1995. Il le regrettera plus tard, voyant le préjudice que son départ à causé à la continuité de l'État du Québec (particulièrement désastreux pour Hydro Québec)..
La grande question que je me pose : pourquoi deux grandes figures de notre histoire qui avaient compris que l'État du Québec « pouvait agir avec envergure » (M Sauvé), vont l'abandonné le véhicule de l'État pour une démarche souverainiste inscrite dans le registre de l'idéal ? Oubliant que la souveraineté est une affaire d'État.
Et que signifie à cet égard :
« L'État, la voie royale » ( PK Péladeau)
JCPomerleau