Est-il donc possible que ces gens du Devoir soient sérieux ?
25 janvier 2008
Cette confusion à laquelle se réfère Me Ferretti porte un nom précis en psychologie. Il s'agit de dissonance cognitive .
La particularité du Devoir est que cette dissonance n'est pas uniquement attribuable au "colonialisme". Elle est, de toute évidence, et particulièrement depuis le départ de Lise Bissonnette, alimentée (également?) par une frilosité à laquelle plusieurs lecteurs de longue date n'arrivent pas à s'habituer. Ils s'y résignent faute de mieux.
La peur de perdre sa crédibilité auprès de ses pairs et des puissants. La crainte de froisser ceux que l'on courtise. La perception d'être très fragile en tant que dernier rempart de la presse indépendante commanderait l'extrême prudence. Avec comme conséquence de toujours tenter d'"équilibrer" et de "modérer", d'être "objectif". Sans le dire. La plupart du temps, en forçant la note.
C'était écrit
En effet, qui ne se souvient pas de la longue saga successorale à la tête de ce quotidien suite au départ de Mme Bissonnette, il y a bientôt 10 ans, et qui se termina par le choix du plus improbable candidat comme directeur. Le lendemain, La Presse titrait «Tout ça pour ça!». Aujourd'hui, plusieurs, gorges nouées, lisent Le Devoir en diagonale. Faute de mieux.
Jacques A Nadeau