Il faut s'opposer au pétrole, surtout pas au pipeline!
9 janvier 2016
Quand on parle de stratégie politique, on a intérêt à s'inspirer des meilleurs. Soit le PLQ et le PLC.
Avez vous remarqué que ces partis ne se sont prononcé ni pour, ni contre, Énergie-Est de TransCanada. La position. du PQ pourrait donc être du genre: Oui, Non, Peut-être. On devrait se servir de ce dossier afin de faire un peu de pédagogie de l'indépendance.
Alors, M. Péladeau, pour ou contre Énergie-Est?
Dans le cadre d'un gouvernement provincial, ce projet ne représente que des risques pour le Québec, contre 33 emplois permanents dans sa phase d'exploitation. De plus, on ne peut rien négocier. Cela relève EXCLUSIVEMENT d'Ottawa, qui lui y perçoit beaucoup d'avantages pour le Canada, et peu de risques. Pour le Québec, cela pourrait donc être une décision facile à faire. Malheureusement, cette décision relève d'un autre gouvernement.
Si le Québec serait un pays, nous aurions alors la capacité de négocier nous mêmes les conditions du passage de cet oléoduc sur notre territoire. Les risques seraient le mêmes, mais au moins nous aurions la capacité de prélever une redevance sur chaque baril transporté, ou d'obliger la création d'un fonds d'indemnisation en cas de déversement.
Il est donc prématuré de se prononcer pour ou contre à ce moment-ci. Dans le contexte d'un Québec Pays, ce n'est qu'à la suite de négociation d'égal à égal que nous serions en mesure de déterminer si les avantages compensent les risques potentiels. Nous ne fermons donc pas la porte, mais si ce projet doit se faire, nous allons nous assurer qu'il se fasse dans les meilleurs intérêts des québécois, et rien que des québécois.