La cohérence de Lucien Bouchard
19 février 2010
"Renier notre passé, pour mieux bâtir l'avenir...Tout un programme!", dites-vous, en faisant allusion à la suggestion qui nous serait collectivement faite par Gérard Bouchard d'évacuer toute reférence au passé canadien-francais pour mieux intégrer les nouveaux-venus à notre histoire. Je trouve que cette expression caricaturale décrit bien le trop bon vouloir de ce monsieur Bouchard: En somme: Renier notre passé pour mieux nous bâtir dans notre avenir et surtout pour mieux bâtir les nouveaux Québécois dans cet avenir.
N'est-ce pas cela même que nous demandait, à l'époque, Lord Durham lui-même? Au moins, lui, il avait l'excuse de croire que notre histoire n'en était pas une et, surtout, il n'était pas issu de ce peuple dont il voulait nier le bien-fondé de son existence.
En définitive, pour notre mieux-être et, surtout pour celui des nouveaux Québécois qui nous accompagneront désormais dans l'avenir, oublions-nous nous-mêmes pour mieux être présents aux nouveaux venus et pour mieux se mettre à leur diapason. Dépouillons-nous comme peuple de notre essence pour mieux accueillir l'essence même des peuples que représentent les nouveaux venus qui désormais feront partie de notre peuple.
Que ceux et celles issus de notre peuple né de la Nouvelle-France deviennent désormais des abbés Pierre et des mères Thérésa à l'égard de tous les nouveaux-venus, en mettant au rebut les caractéristiques qui les font comme peuple pour mieux respecter celles propres aux peuples d'origine de ces nouveaux venus.
Que, tout comme les apôtres, nous abandonnions tout pour suivre notre nouveau messie!
Je veux bien que nous soyons bons, accueillants, fraternels et ouverts, ...mais pas au point de nous oublier nous-mêmes: Nous ne somme pas, ainsi que notre peuple, des êtres désincarnés, sans aucune référence.