Le PQ perdu dans la forêt des moyens
29 mai 2011
La "révolution tranquille" fut en fait une série de réformes qui se sont échelonnées sur pratiquement vingt ans: réforme dans le domaine de l'énergie; l'éducation; la santé; l'investissement étatique; l'assurance-auto; la langue; le financement des partis.
Dans les années 1950. il y avait moins de 10% de la population qui était pour l'indépendance. En 1980, ce pourcentage a dépassé le 40%. Où on le retrouve actuellement.
Il faut à nouveau se donner une série de réformes qui vont prouver à la population que nous pouvons assumer nos responsabilités et que c'est rentable de le faire. Voilà la véritable façon d'amener tous nos gens à l'indépendance.
Nous avons besoin d'une réforme dans notre système de gouvernance. En effet, le système britannique est on ne peut plus bancal et devient de moins en moins démocratique. Alors pourquoi ne pas nous donner une constitution qui nous permettra d'élire notre chef (président, premier ministre,ou autre) au suffrage universel; qui permettra une meilleure représentation des personnes et des régions; qui rendra nos élus libres de voter pour les lois et budgets correspondants aux attentes de leurs commettants plutôt qu'à la ligne de partie; qui établira une nette distinction entre les pouvoirs: législatif, exécutif et judiciaire.
Nous avons besoin d'une réforme dans la gérance de nos richesses naturelles. Pourquoi, à l'instar de certains pays, n'aurions-nous pas comme politique de base la participation de l'État dans tout projet d'exploitation. Cette participation pourrait être de 51% afin de nous assurer du contrôle total à chaque étape. Nous participerions aux risques mais aussi à tous les profits.
Il faut convaincre la classe moyenne de vouloir l'indépendance. Mais la classe moyenne ne veut pas de révolution : trop d'intérêts l'attachent aux structures économiques, sociales et politiques de la société. Mais elle trouve son intérêt quand les institutions fonctionnent bien, donnent leur meilleur rendement. Les réformes doivent favoriser cette classe moyenne.
Pareilles réformes pourront prendre cinq, dix années...Mais il y a bien des chances qu'elles nous mènent là où l'on veut, à l'indépendance.
Chose certaine, c'est beaucoup plus emballant qu'un référendum dans la première partie du mandat....ou la deuxième partie du mandat...ou dans des conditions gagnantes. Pour le moment, personne ne veut d'un référendum.
Amenons nos gens à l'indépendance par étape; prouvons-leur que nous sommes capables; démontrons-leur que c'est rentable. Après nous pourrons avoir un référendum pour l'indépendance... sans trait d'union.