Réponse à Richard Le Hir
1 mars 2010
Laïcité : Réponse à la réponse à la réponse...
Monsieur Charbonneau,
Vous m’imputez le noir dessein d’envisager un retour en politique.
Je vous rassure tout de suite, c’est hors de question. L’expérience que j’ai vécue la dernière fois a largement suffi à me convaincre que je n’ai pas la vocation nécessaire. Comme dit l’autre, « À chacun son métier, et les vaches seront bien gardées ». Je rajoute que je ne suis membre d’aucun lobby, d'aucun parti, ni d’aucune association, et que je ne représente que moi-même.
Laissez-moi vous dire tout de même que je trouve votre procédé de personnaliser le débat en employant des arguments « ad hominem » bien bas. Je n’ai pas l’intention de vous suivre sur ce chemin-là.
Je me contenterai de souligner la véhémence de votre réaction face à l’expression d’opinions contraires à la vôtre. C’est bien simple, si vous étiez évêque, vous m’excommunieriez !
Nous ne nous sommes pas affranchis de la tutelle de l’Église pour tomber sous la coupe de nouveaux curés, aussi résolument « modernistes » que vous puissent-ils être.
Vous me reprochez mon attachement à l’histoire. Je ne m’en excuserai pas. On m’a enseigné très jeune qu’une société qui ne connaissait pas son histoire n’avait aucun moyen de savoir d’où elle venait, où elle en était rendue, ni avoir la moindre idée d’où elle s’en allait. N’est-ce pas justement le cas maintenant pour la société québécoise ?
Et puis, la devise du Québec n’est-elle pas « Je me souviens » ? À vous en croire, cette devise aurait changé, cette valeur n’aurait plus la même importance. Elle serait devenue « En avant toute ! ». Et vous, vous apprêtez-vous à crier « Qui m’aime me suive ! » ? Vous prenez-vous pour Napoléon au pont d’Arcole ?
Ne comptez pas sur moi.
Au fond, votre intervention me rappelle celle de Camille Samson pendant la campagne électorale de 1970. Dans un discours à Sept-Îles, il avait lâché cette perle : « L’Union nationale nous a amenés au bord du précipice ! Avec les Créditistes, vous ferez un pas en avant... ». Voilà pour le modernisme que vous nous proposez.
Je vous laisse le dernier mot si vous y tenez. Pour moi, j’ai maintenant mieux à faire.
Richard Le Hir