Suffirait-il à Toronto de parler français pour être québécoise?
3 mars 2012
@ M. Beaulac,
Lorsque je parle de l’adhésion volontaire à l’identité culturelle qui est la nôtre, force est de constater que les anglophones et les allophones ne sont pas près de vouloir se joindre à nous, statistiques à l'appui.
On peut se référer au travail monumental et reconnu du sociologue M. Pierre Drouilly que je cite :
Sur le référendum de 1980 :“Les non-francophones et le référendum ; pratiquement 100% au NON” ; Le Devoir, 18 Septembre, 1980, p. 19. “…sur les 500,000 électeurs anglophones environ qui ont voté le 20 mai dernier, il n’y en pas 1% (il n’y en a pas 5,000) qui ont dit OUI.” “Nous étions, pour notre part, arrivés dans nos calculs à environ 4% de votes néo-québécois pour le OUI : cela représente une moyenne.”
Sur le référendum de 1995 : “Partant d’un vote non francophone presque unanimement reporté sur le NON…”
Et ceci maintenant :“Évidemment, l’ensemble des électeurs amérindiens a fortement appuyé le NON (90,4%), mais on notera cependant qu’avec un appui de presque 10% pour le OUI, les Amérindiens se démarquent considérablement des autres électeurs non francophones. En fait, si les anglophones et les allophones du Québec avaient appuyé le OUI dans les mêmes proportions que les Amérindiens, le OUI aurait remporté le référendum avec 52% des voix environ.”
Source de toutes les citations précédentes, disponible dans toutes les bonnes bibliothèques :
Auteur : Pierre Drouilly
Titre : Le référendum du 30 octobre 1995 : une analyse des résultats
Éditeur : Université du Québec à Montréal
L’année politique au Québec 1995-1996
M. Drouilly est professeur au Département de sociologie, à l’Université du Québec de Montréal.
Réjean Labrie