Langue sale
9 juillet 2009
Je suis tout à fait d'accord avec vous et le fait de sentir notre langue en perdition à Montréal me rend bien triste. Vous allez peut-être me trouver effronté mais je pense en mon for intérieur que les non-francophones se tourneraient davantage vers le français s'ils percevaient une certaine fierté de le parler chez les francophones "de souche" qui, à mon avis, sont trop nombreux à préférer baragouiner le malamuth (comme disait Momo dans "la Petite Vie") en mâchant leurs mots tout en s'excusant de ne pas mieux parler l'anglais.
J'ai remarqué en effet chez beaucoup d'entre nous qu'autant ils massacrent le français dans la plus grande indifférence, autant ils s'efforcent de parler un anglais correct quand l'occasion se présente. Et force est de constater qu'elle se présente de plus en plus souvent par les temps qui courent...
La solution? On pourrait commencer à valoriser davantage l'enseignement du français à l'école, du primaire à l'université, même si pour ce faire on doit laisser tomber quelques "compétences transversales" et autres inepties bureaucratiques du même acabit. Continuer en mettant l'accent sur la formation des enseignants, la qualité de leur langue et la valorisation de leur rôle dans la société. Bref, enrichir notre personnalité culturelle en valorisant ce que nous sommes: il y en a beaucoup trop parmi nous qui semblent se délecter à se dénigrer eux-mêmes.
Ensuite on verra... une petite souveraineté avec ça?