Bienvenue en Absurdistan
11 avril 2015
Un texte qui mérite réflexion...
http://actualites.sympatico.ca/nouvelles/blogue/quebec-suicide-a-petit-feu
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
11 avril 2015
Un texte qui mérite réflexion...
http://actualites.sympatico.ca/nouvelles/blogue/quebec-suicide-a-petit-feu
10 avril 2015
Le dernier sondage Léger, mené pour Le Devoir, révèle que six Québécois sur dix condamnent le mouvement de grève étudiant, et cela avant les événements du 8 avril à l’UQAM. Sans être un expert stratégique en conflit, j’ai l’impression que ce déni de la population face aux revendications étudiantes émane principalement du fait que la cause qu’ils attaquent, à savoir l’austérité, ratisse trop large.
À mon point de vue, les étudiants devraient concentrer leurs énergies sur les conséquences des coupures proposées par le gouvernement Couillard en éducation, et laisser aux autres secteurs de travailleurs les causes qui les concernent. De cette façon, un front commun chapeauté par l’austérité pourrait prendre forme en temps opportun, à savoir au moment des négociations dans le secteur public à l’automne.
En attendant, les étudiants auraient avantage à élaborer les motifs de leurs revendications dans leur champ d’application et les étaler aux yeux de la population qui pourrait porter un œil plus éclairé sur l’ensemble du conflit et qui sait, faire preuve d’une certaine sympathie envers le mouvement étudiant. En clair, comme dirait le vieil adage, « qui trop embrasse mal étreint. »
9 avril 2015
Comme l’exprime fort à propos Sophie Durocher dans son billet du 10 avril intitulé « Guy Nantel et la nonocratie » dans Le Journal, je me suis demandé, en visionnant son clip viral, si je devais en rire ou en pleurer. Des étudiants manifestant dans la rue contre l’austérité alors qu’ils ne connaissent même pas sa définition, voire même son orthographe où les accents sont littéralement confondus.
D’autres hésitant longuement sur le nom du premier ministre du Québec ou sur celui du fondateur de Montréal, et toute cette farce, tout en esquissant un sourire béat et sans aucune gêne manifeste. On aurait cru assister à une comédie montée de toutes pièces. Mais non, l’ignorance crasse trônait telle une normalité qu’on pouvait étaler au grand jour sans complexe. On pourra toujours alléguer que Guy Nantel a choisi les pires réponses à ses questions, il n’en demeure pas moins que son clip regroupait 13 étudiants sur 15 rencontrés, une moyenne, pour le mois, plutôt élevée!
Toutefois, derrière ce cirque d’inculture émane une autre vérité plus cruelle encore, à savoir une crédibilité fortement entachée de la part de ces étudiants relativement à la « cause » qu’ils défendent, En réalité, rien pour mobiliser qui que ce soit mais tout au contraire, le goût de leur suggérer de retourner sur les bancs d’école au lieu de jouer maladroitement aux adultes…En attendant, pour utiliser le néologisme de Sophie Durocher, bienvenue en Absurdistan!
7 avril 2015
Qu’on le veuille ou non, les mots utilisés par Jacques Parizeau pour illustrer sa pensée sont toujours réfléchis et ont souvent l’effet d’une bombe médiatique. Sa dernière entrevue enregistrée en février 2015 et diffusée le 6 avril à la radio de Radio-Canada ne fait pas exception à la règle.
Pour l’occasion, M Parizeau tire à boulets rouges sur le Parti québécois qu’il qualifie de « champ de ruines » pavé de sempiternels débats sur l’échéancier et le moment propice pour tenir un référendum, des discussions « byzantines », selon ses propos.
Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité émane d’une stratégie à peine voilée de cacher dans le placard son option fondamentale, à savoir de réaliser l’indépendance du Québec, le dernier exemple étant la campagne de 2014.
Aux yeux de Jacques Parizeau, le PQ doit retrouver son âme. «On a démoli graduellement ce parti-là. Surtout, on lui a fait perdre son âme. [...] Ça ne veut pas dire que ce n’est pas récupérable, mais ça veut dire que la preuve est à faire.»
À mon sens, le message de Jacques Parizeau est clair : le PQ doit mettre le cap sur l’indépendance sans tarder…ça passe ou ça casse!
3 avril 2015
Au moment de la nomination de François Blais à titre de ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, je me suis dit qu’enfin un ministre issu du monde de l’Éducation pourra jouer pleinement son rôle de premier responsable de la qualité de l’enseignement au Québec. Professeur pendant une vingtaine d’années, ex-doyen de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, bien articulé dans ses interventions, l’avenir s’annonçait prospère.
Toutefois, sa dernière sortie sur les ondes d’une station radiophonique de Québec concernant les grèves étudiantes, en particulier le ton « béatement paternaliste » utilisé par le ministre pour « mater les enfants indisciplinés », dénote d’un manque total de jugement de sa part. Le « bon » père de famille a carrément dépassé les bornes du raisonnable. M Blais pourra toujours se ranger du côté des élèves qui désirent assister à leurs cours, il n’en demeure pas moins qu’il ne peut faire fi de ceux qui contestent les mesures d’austérité du gouvernement Couillard en les rabrouant sur les principes mêmes de la démocratie étudiante.
Enfin, je laisse la parole au président de la Fédération des cégeps, Jean Beauchesne : « […] à partir du moment où il y a une ébullition sociale, peu importent les raisons, droits de scolarité ou autres, les associations étudiantes, les leaders étudiants prennent ce droit-là. Alors, on pourrait le nier, regarder, mettre ça en dessous de la table, en dessous du tapis, mais la réalité nous rattrape, et le passé est garant de l’avenir à cet égard-là »…un message on ne peut plus clair auquel François Blais aurait nettement avantage à se référer.
29 mars 2015
La dernière décision de la Cour suprême d’acquiescer à la demande du gouvernement Harper de détruire le Registre des armes à feu contre l’avis de Québec démontre encore une fois que le « fédéralisme coopératif », promis par Stephen Harper en 2005, fait maintenant partie d’un des nombreux vœux pieux d’un gouvernement fédéral « dominateur ».
Et tout cela malgré le fait que la Cour supérieure du Québec avait donné raison au gouvernement du Québec en 2012 dans une décision du juge M.-A. Blanchard qui stipulait qu’ « il rebute au sens commun, pour ne pas dire au bien commun, que l’on puisse empêcher le Québec d’utiliser les données qu’il participe à colliger, analyser, organiser et modifier. »
Conséquemment, qu’est-ce qui aurait pu empêcher, à part l’entêtement du fédéral, de céder les informations contenues dans le Registre à Québec ? En quoi un contrôle sur l’utilisation des armes à feu n’est-il pas souhaitable pour une province qui désire s’en prévaloir ? Pourquoi le fédéral et le provincial doivent-ils se rendre en cours à chaque occasion où un différend les oppose ?
Enfin, en ce qui a trait au fédéralisme coopératif dont vous vous faisiez le défenseur il y a dix ans, on repassera, M Harper !...
28 mars 2015
Des images saisissantes qui nous montrent un policier tirer à bout portant un projectile brûlant en plein visage de Naomie Tremblay-Trudeau, une adolescente de 18 ans qui, pourtant, ne démontrait aucun signe de violence, sa seule « faute » étant de s’être trouvée là au mauvais moment.
Et le maire de Québec, Régis Labeaume, de déclarer : « Ils connaissent notre comportement. Ce n’est pas nous qui faisons le choix, ce sont les dirigeants des manifestations qui font le choix de ce qui va se passer. Vous choisissez qu’il y ait de la pagaille si vous ne donnez pas votre itinéraire. »
Un raisonnement aberrant de la part du maire qui met clairement en lumière la disproportion de l’acte du policier par rapport à celui de la victime, un manque de jugement patent de la part de ce policier qui mérite, à mon sens, une sanction sévère de la part de ses dirigeants…Une scène digne d’un polar de bas étage !
26 mars 2015
En voyant les manœuvres des deux policiers en train de procéder à l’arrestation d’un manifestant et le visage ensanglanté d’une autre, j’ai vraiment eu l’impression que j’étais confronté à un scénario digne de 19-2, un polar qui s’est terminé avec 274 arrestations.
La raison? Les manifestants ont manqué au règlement municipal 19-2 (comme par hasard!...) en ne dévoilant pas les coordonnées de cette manifestation. Des constats d’infraction de 220 $ par individu qui rapportent dans les goussets de la Ville la modique somme de plus de 60 000 $...
Difficile de comparer la « gravité » du manquement des manifestants aux conséquences de leur geste. Dans mon livre, je serais porté à appeler ça de l’abus de pouvoir!
26 mars 2015
Le nouveau ministre de l’Éducation, François Blais, a lancé un appel à la majorité silencieuse en invitant les étudiants à se présenter au vote lors de leur assemblée générale, une démarche qui m’apparaît la seule voie démocratique pour faire valoir ses idées auprès des défenseurs de la grève. En bref, une partie se joue sur le terrain et non pas dans les gradins.
Parlant de « terrain », j’ai l’impression que les initiateurs de la grève « sociale » éprouvent beaucoup de difficultés à mobiliser la population autour de leurs revendications qui sont, rappelons-le, les effets pervers des mesures d’austérité sur l’éducation, et de l’exploitation des hydrocarbures sur l’environnement.
On reproche souvent à notre jeunesse de ne pas être politisée et de former un amalgame d’individus sans conscience collective. Pourtant, lorsqu’elle se mobilise, on lui demande de réintégrer ses quartiers. Sans doute que le mouvement de grève connaît des ratés. Toutefois, si les étudiants, en assemblée générale, arrivaient à se parler, peut-être arriveraient-ils à s’entendre sur une stratégie commune qui aurait davantage de poids auprès du gouvernement !
20 mars 2015
Comme votre texte se veut une pétition officielle, permettez-moi quelques corrections:
Parag. 2 l. 2: Changer "voir" pour "voire"
Parag. 2 l. 5: Changer "a appauvrir" par "à appauvrir"
Dernier parag. l. 1: Changer "réclame" par "réclament"
Terminer le texte par un point "...Philippe Couillard."
20 mars 2015
D’entrée de jeu, voici un extrait de la déclaration de Pierre Karl Péladeau qui a suscité autant de controverse : « …On souhaiterait pouvoir mieux la [immigration] contrôler, mais ne nous faisons pas d’illusion, qui prend en charge les immigrés qui viennent s’installer ici au Québec? C’est le gouvernement fédéral ». La réalité, c’est qu’un immigrant arrive au Canada et non au Québec.
Globalement, PKP déclare que le fait de ne pas être un pays entrave le processus du projet de pays. En conséquence, dans le contexte d’une course à la chefferie d’un parti qui a officiellement pour but de faire l’indépendance du Québec, sa déclaration est tout à fait légitime et à propos. Dans le cas présent, il est clair que les adversaires de PKP jouent la carte de la xénophobie et crie haut et fort la « dérive vers un nationalisme ethnique » [dixit Philippe Couillard]. Pourtant, dans les faits, il ne fait que pointer une réalité.
Somme toute, le seul reproche que je peux adresser à PKP, c’est de s’être excusé, une attitude qui fait le jeu de ses adversaires et qu’il devra corriger s’il aspire devenir chef d’un parti qui vise l’indépendance du Québec!
18 mars 2015
De toute façon, demander à Philippe Couillard d'avoir une vision planétaire, c'est un peu comme demander à un aveugle de nous dépeindre le site qui se dresse devant lui!...