Notre pouette national
19 avril 2010
Il semble bien que les poêtes, les artistes et autres écrivains qui ont fait fortune sans se soucier des notions d'économie politique, de politique économique ou de contraintes financières, trouvent facilement que ceux qui ont des revenus modestes et fixes, ou qui ont des obligations à long terme, sont des peureux alors que ces personnes ne sont que normalement prudentes face à tout changement rapide, forcément à un changement de pays.
Comment qualifier de peureux, le citoyen prudent qui demande avec raison à ceux qui lui proposent l'aventure du référendum gagnant si la devise qu'adoptera le nouveau pays sera le dollar canadien ou un monnaie toute québécoise. Et si ce devait être le dollar canadien, n'aurait-il pas raison de demander, sans avoir nécessairement peur de se faire traiter de peureux, si tout ce branle-bas en vaut vraiment la peine pour en revenir à une gestion économique, financière et budgétaire en commun et en harmonie avec les autorités canadiennes, à peu près comme on le fait aujourd'hui.
Qu'un poête ne soit pas tout le temps réaliste, ça se comprend. On n'est pas obligé de le prendre comme guide et comme modèle.