La trilogie de Pauline Marois
13 octobre 2007
J'aimerais suggérer qu'en cas de référendum, la question soit la suivante:
Voulez-vous que le Québec soit un pays indépendant? Oui ou non.
J'envoie un texte intitulé "Voulez-vous que le Québec soit un pays indépendant? Oui ou non." sur cette question à M. Frappier.
Cependant, j'aimerais ici me permettre de faire une critique plus précisément de la question suggérée par M. Turcotte : « ACCEPTEZ-VOUS QUE LE QUÉBEC DEVIENNE UN ÉTAT INDÉPENDANT AVEC UNE PLEINE RECONNAISSANCE JURIDIQUE ET INTERNATIONALE ? Oui ou Non ? »
Tout d’abord, comme le note M. René Marcel Sauvé, la question proposée utilise le verbe devenir, je propose plutôt le verbe être.
La question suggérée par M. Turcotte préfère le terme « État indépendant » tandis que je préfère le terme « pays indépendant ». Je crois que le terme État, quoique c’est juste, juridiquement, est trop, justement, juridique et froid. Le terme pays est plus englobant, d’une part, il se réfère à une réalité sociétale intégrale, incluant l’État, et, d’autre part, c’est aussi un terme plus émotionnel, car on chante le pays, mais pas l’État !
Le verbe interrogatif devrait, selon moi, être le verbe « vouloir », et non le verbe « accepter ». Je commente ce choix dans l’article susmentionné. J’ajouterai cependant ici qu’il serait conséquemment opportun de modifier la loi référendaire pour que le référendum national soit décisionnel.
Enfin, sur le tronçon final, « avec une pleine reconnaissance juridique et internationale », disons que cela me semble superflu. Un pays indépendant, juridiquement, a un État indépendant qui tend à être reconnu par les autres États. Si l’on veut crosser des mouches, ajoutons que la reconnaissance internationale ne se décrète pas au sein de l’État visant à être reconnu.
Ceci dit, je suis entièrement d’accord avec le commentaire suivant de M. Turcotte :
« L’indépendance, c’est d’abord le refus de toute négociation. On ne peut pas faire l’indépendance et les négociations en même temps. On a essayé cela deux fois, et on sait ce que cela a donné.
Que les Québécois votent d’abord sur leur indépendance nationale et ensuite, comme peuple libre et souverain, il pourra négocier des ententes avec des partenaires éventuels. On ne peut pas faire ces négociations tant que le Québec est une province. Et c’est ce que les fédéralistes ont reproché à ceux qui se croient indépendantistes, lors des référendums de 1980 et 1995. Et les fédéralistes avaient raison.
1. L’indépendance, oui ou non ?
2. Indépendant, on négocie certaines ententes...mais pas au point tel que cela ressemblerait à ce que nous avons actuellement. »