Loi budgétaire fédérale C-38, l’assurance-emploi et l’indépendance du Québec
28 février 2013
« Stéphane Gobeil s’est demandé ce qui arriverait s’il épluchait ligne par ligne, non pas le budget fédéral, mais les livres des crédits, donc les dépenses réelles effectuées par chaque tentacule de la gigantesque pieuvre bureaucratique fédérale. Méthodiquement, cet observateur de la machine fédérale longtemps employé du Bloc à Ottawa a dégagé ce que le futur État québécois devait retenir d’indispensable comme dépenses pour ses propres activités, puis, en comptant large, a laissé au futur État une marge de manœuvre dans plusieurs secteurs (comme la culture, bien sûr, et l'aide internationale). Dans son nouveau livre, essentiel pour le débat sur l’avenir économique d’un Québec souverain, intitulé Un gouvernement de trop, l’auteur a retranché dans son calcul, comme il se doit, tout ce que le Canada fait et qui ne nous concerne pas (et dont nous finançons le cinquième) ; tout ce que le Canada fait en dédoublant nos propres activités; tout ce que le Canada fait en Cadillac et que nous faisons ou pouvons faire en coupé sport. Les sommes économisées par un futur Québec souverain sont proprement colossales. Et le résultat est net : lorsqu’on a tout compté et tout décompté, un Québec souverain économiserait 2 milliards par an. C’est le coût du fédéralisme. Et cela inclut évidemment, la péréquation. (Autrement dit, puisque le Québec reçoit 8 milliards de péréquation, il économiserait 10 milliards par an en se retirant de la fédération). Le coût du fédéralisme? 2 milliards $ par an!, Le blogue de Jean-François Lisée, 11 mai 2012 Source: raison numéro 2912: http://1001raisons.com/
À la lecture du livre de monsieur Gobeil, la prise en charge de la compétence sur l'assurance-emploi à elle seule n'apparaît pas avantageuse financièrement à court terme, mais elle le sera à long terme du au fait de la démographie. Le rapatriement de toutes les compétences dans un Québec souverain nous procurerait d'énormes économies pouvant facilement dépasser les 2 milliards $ par an, car les chiffres de monsieur Gobeil sont très modérés et ne tiennent pas compte du fait que toutes les dépenses de fonctionnement des ministères d'un Québec souverain s'effectueraient au Québec ni de l'effet bénéfique de nos décisions sur notre énononie.