Qu’est-ce qu’on fait, maintenant?
24 novembre 2011
La grande difficulté que nous avons comme indépendantistes est de concevoir que le «projet» a perdu son momentum et qu'il n'y a aucun signe qu'il puisse le retrouver. L'apparition de ce momentum est hors de notre portée, car il ne dépend que très secondairement de ce que nous pouvons faire directement.
L'indépendance politique n'est pas un objectif en soi mais, éventuellement, la conséquence d'une volonté de vivre d'une certaine manière. Et cette volonté doit être celle d'une majorité de «citoyens» du Québec et non pas seulement celle de la majorité d'origine canadienne-française. L'universalité et l'ouverture sur le monde du projet indépendantiste doivent pouvoir être reconnues par tous les citoyens. C'est à cette condition que le projet peut retrouver son momentum. Nous en sommes loin, très loin.
Si je me trompe, alors dites-moi comment le momentum peut être recréé. Jusqu'à présent, ceux qui contestent mon analyse n'ont pas répondu à cette question. Ils se bornent à affirmer leur engagement pour la cause. Ma perspective est de regarder les choses du point de vue de l'avenir, disons 20 ans ou 50 ans, pour voir où nous pouvons agir aujourd'hui afin de nous rendre là où nous souhaitons aller. Malheureusement, ce n'est pas en répétant les mêmes formules et les mêmes arguments employés depuis 50 ans que nous pourrons faire avancer les choses.