Entendre le cri du peuple
6 octobre 2014
Étrange tout de même que ce pape, supposément plus "ouvert", n'aborde pas la question du célibat des prêtres par exemple.
On m'a déjà dit que si les prêtres devaient rester célibataires, c'était parce que l'Église voulait être sûr de récupérer leur patrimoine afin que ce patrimoine ne profite pas à leurs enfants potentiels s'ils avaient droit de se marier.
Comme pour tous les gouvernements du monde, c'est l'argent qui semble être la base de toutes les décisions en bout de ligne. Ainsi, toute réflexion qui impliquerait une possible perte d'argent pour l'Église est mise de côté.
Malgré ce nouveau pape supposément plus à la mode, les jeunes Québécois continuent d'abandonner la foi en masse, comme quoi ce pape n'a pas tellement d'impact sur eux.
Le chercheur de l'Université Laval Alain Bouchard a fait une étude sur le sujet. Voici ce que ce chercheur fait ressortir:
"Bien qu’il y ait une augmentation des groupes obscurs sous la forme de sociétés religieuses au Québec, jamais dans l’histoire de la province la croyance en Dieu n’a été aussi faible, principalement chez les jeunes.
«Dieu est mort», a dit le philosophe Nietzsche en 1882 dans son ouvrage Le Gai Savoir. En 2014, cette citation prend soudainement tout son sens, selon la dernière étude du chercheur Alain Bouchard de l’Université Laval.
En 1988, le professeur avait sondé les étudiants du cégep Sainte-Foy sur leur croyance en Dieu. À l’époque, 63 % des jeunes adultes croyaient en l’Être suprême. Aujourd’hui, il vient de compléter le même exercice et les résultats sont frappants: ils ne sont plus que 21 % des jeunes adultes à croire en un Dieu. «Les jeunes se détournent. C’est simplement de l’indifférence», explique-t-il.
«Ils étaient 9 % à se dire sans appartenance religieuse dans la première édition de l’enquête; ils sont 47 % aujourd’hui», décrit le chercheur dans son document, ce qui représente du jamais vu avec une variation de 418 %.
Disparition des catholiques
En observant les chiffres de l’Université Laval, basés sur les données de Statistique Canada, on remarque que les grandes religions traditionnelles sont aussi portées à disparaître. «Les grandes institutions traditionnelles commencent petit à petit à s’effacer. On vit une période de transition», signale le professeur.
Pour la première fois de l’histoire du Québec, les chiffres des 10 dernières années montrent la chute du nombre d’adeptes catholiques, et ce, même si la population ne cesse de croître. Les chiffres sont encore plus catastrophiques pour les juifs et les anglicans qui ont perdu des milliers de membres.
Lors des 20 dernières années le pourcentage de gens n’adhérant à aucune religion a bondi de plus de 250 %. Les seules religions qui gagnent du terrain sont liées à l’immigration. Par exemple, l’islam a vu son nombre de croyants plus que doubler au Québec lors de la dernière décennie."
http://www.journaldequebec.com/2014/10/01/seulement-21--des-jeunes-adultes-croient-en-dieu