Symptôme de l'irrésistible descente (volontaire) vers l'insignifiance collective ?
5 novembre 2014
J'ai largement abandonné la Brûlerie au fil du temps.
Surtout à cause de la musique (on croirait des ados qui reçoivent des ados, et qui ne connaissent rien d'autre que le bruitage anglo-américain) ainsi que de l'absence de café à fève noire (comme beaucoup de gens, je préfère, et de loin, le café noir au café brun; lequel me fait toujours penser à du vulgaire Robusta : café bas de gamme destiné à des produits dérivés, comme le café soluble, etc.).
Dommage que cette entreprise soit absolument incapable d'évoluer (le temps passe : rien ne change. Et ce, depuis des années !).
Pour le café noir, on peut aller ailleurs.
Pour l'ambiance musical, cependant, c'est pourri partout.
Comme si la langue française était, à l'instar de... la France, interdite dans notre propre maison nationale québécoise.
La dernière « schnouttte » américaine passe toujours loin devant -- de Félix et Vigneault à Brel, Brassens, Ferré, Ferrat, de Claude Léveillée, Jean-Pierre Ferland, Jacques Michel, Pauline Julien, Monique Leyrac, Sylvain Lelièvre et autres Paul Piché à Édith Piaf, Françoise Hardy et autres Moustaki ou Reggiani -- les trésors fabuleux (sans équivalent sur la Planète !) de la chanson d'expression française.
C'est notre premier ministre Philippe Couillard qui doit être so happy !
Nous pensions ne plus être un peuple colonisé. Depuis la Révolution tranquille.
Erreur ! Nous le sommes plus que jamais. Car désormais nous sommes fiers de l'être. DONNÉE ABSOLUMENT INÉDITE À CE JOUR. Nous devenons chaque jour un peu plus un peuple de ti-counes dépossédé de toute colonne vertébrale.
C'est carrément dégoûtant.
À l'instar de nombreux Français dès 1940, nous sommes pour la plupart d'entre nous - activement ou par abstention : le résultat est rigoureusement le même - de vulgaires collaborateurs à notre propre anéantissement.