Quand peut-on transgresser la ligne de parti?
14 octobre 2008
Signature du 18e message:
Nestor TURCOTTE
C’est un politicien dur qui souhaite, en prime de sa circonscription où le PQ s’est désisté dans cette élection partielle, devenir le co-porte-parole de Québec solidaire
Il avait accusé les politiciens des 30 dernières années de trahison
QUÉBEC SOLIDAIRE
Le PQ dénonce les accusations du nouveau solidaire, mais espère toujours poursuivre les discussions sur la convergence souverainiste
En 1957, une grève illégale en Gaspésie a marqué le mouvement syndical au Québec
Le Ville a utilisé des photos d’employés dans une vidéo promotionnelle
La crise du Sénat a été difficile à vivre pour le Québécois Claude Carignan qui revient sur les événements
Rencontre entre John Kelly et Ralph Goodale
14 octobre 2008
Signature du 18e message:
Nestor TURCOTTE
14 octobre 2008
Je suis d'accord avec les faits relatés par M. Nestor Turcotte même s'il a oublié de signer son dernier message.
Je comprend bien que le PQ ont cherché et cherche probablement encore, le meilleur moyen de faire accéder les Québécois à l'autonomie d'un pays, celui du Québec, ce qui est difficile à passer vu que les Québécois sont beaucoup moins asservis par les Anglos que ce qui se passait avant les années 1960. Le chômage est assez bas, les Québécois, grâce au gouvernement Lévesque-Parizeau, ont pris une bonne place dans l'économie et ont un certain contrôle sur leur immigration etc. Le fait qu'un bon nombre de Québécois se considèrent encore des Canadiens de par leur histoire, n'aide pas la séparation du Québec d’avec le Canada.
Fait que, l'idée que les Québécois auraient été plus enclins à voter pour l'indépendance pure "la séparation" du Québec avec une question plus directe suggérée par les Trudeau ou Chrétien, genre "Voulez-vous vous séparer du Canada ? OUI ou NON, n'aurait pas eu plus de succès...me semble. M. Parizeau, en homme intelligent, l'a bien compris en 1995.
Le PQ n'a jamais voulu tromper les Québécois. Il a présenté l'affaire du meilleur côté possible et ses adversaires fédéralistes ont très bien expliqué que si le OUI l'emportait, ils ne voudraient rien négocier et que le Québec devrait alors se débrouiller tout seul, pauvre et malheureux. Ça leur a fait peur en trop grand nombre...point.
C'est tout le drame des souverainistes. Ne pensez pas que l'indépendance pure du Québec serait plus facile à négocier qu'une confédération. Dans les 2 cas, ils vont commencer par dire NON, principalement pour l'indépendance pure. C'est seulement la Cour suprême qui a jugé que le ROC serait obligé de négocier avec le Québec si et quand les Québécois vont vouloir une solution claire qu'ils vont exprimer clairement dans un référendum.
La seule chose, à mon avis, à quoi 60 % et plus de Québécois peuvent dire OUI est : Voulez-vous d'une vraie confédération canadienne avec les modalités à négocier. On n'a pas besoin de commencer par être indépendant pour faire ça. Si le ROC en bloc n'en veut pas et refuse, c'est la cour suprême canadienne qui va l'y obliger.
Vous remarquerez que je ne vous ai pas cité directement pour ne pas vous faire choquer.
Si l'affaire ne marche pas directement avec le ROC, peut-être qu'on pourrait tenter la chose avec l'Ontario directement...
On peut bien écrire qu'il serait préférable de faire l'indépendance du Québec avant de tenter des ententes avec le ROC ou les États-Unis ou l'Europe mais, les Québécois ne voudront pas en assez grand nombre...c'est ça le gros os pour un Québec indépendant.
14 octobre 2008
Monsieur Bousquet, si j'étais en classe, je dirais que vous êtes un élève qui avez la tête dure.
Reprenons, puisque vous ne semblez pas comprendre ou vous persistez à faire semblant de ne pas comprendre.
Une confédération est l'union d'États souverains qui mettent en commun certaines questions touchant l'économique et possiblement le politique.
LE Canada actuel est une Fédération. Pour la transformer en Confédération, il faudrait l'accord du reste du Canada avec la partie qui veut faire sécession.
On ne peut penser, selon la Constitution actuelle, que cette opération puisse se faire sans l'accord des deux parties. Et puisse se faire sans que le Québec ait atteint d'abord son statut d'État souverain ou indépendant. Le reste du Canada ne peut négocier avec un de ses provinces qui veut faire sécession.
En 1995, - et cela vous l'admettez très bien maintenant - le Québec a voté pour ou contre une authentique CONFÉDÉRATION. Il n'a pas voté pour ou contre son indépendance.
Si le Québec avait dit oui à cette nouvelle entente confédérale, la logique aurait voulu que le reste du Canada se prononce sur ce nouveau pacte désiré par le Québec. Donc, un référendum dans le reste du Canada pour savoir si la proposition du Québec était acceptable. La réponse aurait été évidemment NON.
Suite à ce refus, le Québec faisait quoi devant l'inévitable NON fait au Québec. Deux choix: le statu quo (fédéralisme) ou indépendance.
Le fédéraliste Trudeau lors du référendum de 1980 avait raison. Il disait que le Québec devait d'abord se prononcer sur son indépendance puis, par la suite, tenter de créer ou bien authentique une confédération avec le reste du Canada. Ou vivre les conséquences de son indépendance avec les arragements politiques et économiques potentiels avec les autres pays du monde.
En 1992, Robert Bourassa est à Bruxelles. Il suggère la quesiton suivante:"Voulez-vous remplacer l’ordre constitutionnel existant par deux États souverains associés dans une union économique, responsable devant un parlement commun?".
Comparez ce libellé à la question référendaire de 1995. C'est du copier-coller: « Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l'avenir du Québec et de l'entente signée le 12 juin 1995 ? ».
Faisant un tournée européenne en 2001, particulièrement à Bruxelles, le premier ministre Landry avait évoqué, dans une entrevue avec des journalistes, une visite de l’un de ses éminents prédécesseurs, l’ancien premier ministre Robert Bourassa.
Le chef libéral Robert Bourassa avait, en 1992, au grand dam de son entourage, évoqué la possibilité d’un référendum portant sur une souveraineté assortie d’une union économique avec le reste du Canada. Il avait dit alors (et je me répète) que la question soumise pourrait avoir le libellé suivant : "Voulez-vous remplacer l’ordre constitutionnel existant par deux États souverains associés dans une union économique, responsable devant un parlement commun?". A l’époque, le Parti québécois s’était royalement moqué de cette formule bourassienne.
Bernard Landry affirmait haut et fort, qu’il voterait OUI à la question proposée par Robert Bourassa en 1992. Car, selon lui, le Parti québécois propose à peu près la même chose, depuis plusieurs années, soit la souveraineté du Québec, assortie d’une forme d’union économique et politique à l’européenne, avec le reste du Canada.
Bernard Landry a toujours proposé une souveraineté partagée avec le reste du Canada, dans une union de type confédéral. Les Québécois, sans s’en rendre compte, ont donc voté, lors du référendum de 1995, pour ce type d’union confédérale. Ils n’ont pas voté pour ou contre l’indépendance du Québec, mais ils ont voté sur une offre de partenariat avec le reste du Canada et, comble de l’ironie, ils se sont dits majoritairement NON à cela. On est une drôle de société distincte.
En clair, les Québécois, en 1995, ont voté, sans s’en rendre compte, pour rester dans le Canada, mais ont refusé, majoritairement, que les choses se passent différemment avec le reste du pays que, de toute évidence, ils ne veulent pas quitter.
Bien des gens, 13 ans après ce deuxième référendum, se demandent toujours pourquoi Mario Dumont était alors dans le camp du OUI. Il l’était parce que la thèse de l’Action démocratique était sur la table, et que ce point de vue confédéral dans la question référendaire, concocté par l’Action démocratique, avait rallié le point de vue de Lucien Bouchard, du Bloc québécois, et d’un bon nombre de ministres voués au confédéralisme, dont Bernard Landry, devenu, par la suite, premier ministre du Québec.
Si les Dumontistes n’avaient pas pu présenter leur option lors du référendum de 1995, il n’y aurait tout simplement pas eu cette coalition trinitaire en juin 1995. La question posée lors du référendum aurait été beaucoup plus simple et aurait porté sur la volonté ou pas de faire du Québec un pays, un état indépendant.
Jacques Parizeau, un an avant le référendum de 1995, avait pourtant clairement affirmé qu’il voulait une question claire, une question courte, qui ne souffrirait d’aucune interprétation et qui empêcherait Ottawa de faire, par la suite, une loi sur la clarté référendaire.
La question de Bruxelles, formulée par Robert Bourassa, était fort habile à l’époque et laissait planer un doute sur ses allégeances fédéralistes. Mais tel n’était pas le cas. Bourassa devait préciser, à son retour de Bruxelles, que la formule de l’union confédérale n’était pas applicable au Canada, puisqu’elle supposerait d’abord, d’une part, que le reste du Canada accepte de se prononcer sur l’opportunité de faire cette réforme de gré et à gré et, d’autre part, le premier ministre Bourassa était convaincu que le reste du Canada refuserait un tel changement dans l’aménagement socio-politique pan-canadien. Sûr que rien ne pouvait changer dans les faits, il pouvait bien proposer une formule qu’il savait, à l’avance, rejetée.
L’erreur historique la plus grave commise par le Parti québécois est celle d’avoir voulu emprunter les sentiers bourassiens, c’est-à-dire une formule de type confédéral, en sachant très bien, en partant, qu’elle serait éventuellement rejetée par le reste du pays actuel. En soi, la question référendaire de 1995 était donc très habile. Il faisait croire aux Québécois qu'ils votaient sur l'INDÉPENDANCE mais que dans les faits, ils votaient pour rester dans LE CANADA remodelé.
Substantiellement, elle reprenait la démarche proposée par Robert Bourassa, sauf qu’au terme d’un court laps de temps de négociations avec Ottawa (un an, tel que prévu dans la loi), l’échec, étant déjà prévisible, tout comme Robert Bourassa l’avait prévu, le Parti québécois s’engageait à déclarer unilatéralement l’indépendance. Il y avait dans cette façon de faire une astuce que j’ai toujours dénoncée : l’indépendance est une réalité trop sérieuse pour qu’elle s’accomplisse dans la brouillard. Les Québécois, si la démarche avait fonctionné, auraient été, sans doute, la première nation à accéder à l'indépendance, sans qu'elle ne le sache...
Le Parti québécois, après s’être plusieurs fois transformé, remodelé, travesti parfois, arrive à la quadrature du cercle. Ou bien il se relance avec, en tête, ses aspirations d’origine, où il se fond avec l’Action démocratique du Québec, dont il a spolié, volontairement ou involontairement, son programme constitutionnel. Michel Vastel écrivait un jour qu’il y avait du bourassien dans Bernard Landry. Bien d’autres députés du Parti québécois et du Bloc québécois sont pris du même mal. Ils sont des bourassiens qui s'ignorent. Monsieur Bousquet, je vous soupçonne de faire partie de ce clan...
Si vous n'avez pas compris, cette fois-ci, M Bousquet, vous avez la tête plus dure que je pensais...et j'en perds mon latin (que j'ai bien étudié, dans mon adolescence...). Et surtout ne me répondez pas en me citant. J'ai horreur des gens qui prennent une partie d'une démonstration pour la commenter hors contexte.
14 octobre 2008
Les mots de M. Robert Bertrand : «Est-il temps de penser à une CONFÉDÉRATION D’ÉTATS SOUVERAINS sur l’ensemble du sous-continent nord américain que l’on appelle encore, pour le moment, CANADA ?» sont les mêmes que j'aurais choisis.
Faudrait partir le mouvement au Québec et dans quelques provinces canadiennes qui voudraient se prendre en main : TOUS POUR UNE VRAIE CONFÉDÉRATION !
Bravo pour votre clairvoyance qui fait la différence énorme entre une fédération de provinces "territoires conquis" et une CONFÉDÉRATION qui est une association d'États souverains comme vous le comprenez si bien "pas une fédération renouvelée". C'est la seule option qui pourrait aller chercher un solide 60 % de Québécois pour un OUI qui donnerait un mandat fort à nos négociateurs pour la négocier avec le ROC en bloc ou avec des provinces prêtes à la chose.
Enfin, une confédération promise en 1867 mais nos pères ont accouché d'un fédération faussement nommée.
14 octobre 2008
M. O a bien raison d'écrire : «Res ipsa loquitur (les choses parlent par elles-mêmes)».
Maintenant, c'est : «Alea jacta est» (le sort en est jeté).
On va se réveiller demain matin avec M. Harper ou M. Dion comme premier-ministre du Canada. «Abyssus abyssum invocat» (L'abîme appelle l'abîme). Deux hommes "nonos" qui ont voté pour allonger la participation du Canada à la dispendieuse guerre meurtrière, perdue à l'avance, en Afghanistan jusqu'en 2 011.
14 octobre 2008
Mes salutations à M. Nestor Turcotte qui écrit : «J’ai toujours crû que la question référendaire de 1995 ne portait pas sur l’indépendance du Québec mais sur une UNION CONFÉDÉRALE.»
M. Turcotte, je me répète un peu encore une fois : Une confédération est formée d'États souverains et souverains veut dire indépendants. Exemple, l'Union européenne est une sorte de confédération en voie de réalisation. On ne peut pas dire ici que la France n'est pas indépendante même si elle n'est pas seule à décider de certaines affaires comme les politiques européennes sur la monnaie et autres sujets communs.
Faut arrêter de penser qu'une confédération est une sorte de fédération qui réunit des provinces "territoires conquis" qui sont asservies par un pouvoir central centralisateur...me semble.
Si la question de 1995 avait mentionné le mot confédération à la place de souveraineté-partenariat, le OUI aurait passé avec 60 % de votes.
Faut innover parce que des confédérations, il y a presque pas sur terre mais ça s'en vient, ça va être une nouvelle façon de contrer des blocs comme les États-Unis, la Chine et la Russie.
L'avantage du mot confédération est qu'il a été faussement utilisé depuis 1867. Les fédéralistes ne peuvent plus dire que c'est une affaire qui n'a pas de bons sens.
14 octobre 2008
Dans le contexte que vous décrivez Jean-Pierre, je convient aisément que c'est un devoir civique d'aider un immigrant même si l'on peut penser qu'il soit rare qu'une fumée ne soit pas produite par un feu quelconque.
Et puis, comme québécois, nous oscillons tous et toutes entre la générosité et la culpabilité. Si j'étais dans votre situation il est fort probable que je réagirais de même que vous. Mais il y a des situations qui me laissent perplexes, et permettez moi de vous raconter une anecdote.
Dimanche dernier nous avions décidé «bobonne» et moi, de s'offrir une fantaisie: Aller au Mont Washington. Je ne vous accablerai pas avec les détails du magnifique voyage que nous avons fait sauf un événement dont nous avons été témoins au passage de la frontière.
Comme nous vivons dans les Bois-Francs, nous optons pour le passage à la douane de Chartierville. C'est vraiment l'arrière pays, au sud du Mont Mégantic, et c'est le village suivant La Patrie.
Arrivé en haut de la côte abrupte il y a un plateau et les douanes américaines et canadiennes sont séparées par environ 500 pieds.
En arrivant en haut de la côte donc, nous aperçumes quatre ou cinq gros véhicules stationnés en bordure de la route. Continuant notre chemin nous avons ensuite aperçu un groupe de personnes au milieu du chemin qui gesticulaient en se déplaçant à pied vers la frontière canadienne.
En regardant de plus près nous nous sommes aperçus que c'était un groupe d'étrangers. Une douzaine, tous des jeunes hommes, manifestement d'origine soit Päkistanaise ou indienne ou Bengali allez savoir, mais un groupe compact et homogène accompagné d'un blanc qui smeblait les diriger. Et ce n'était pas un douanier...
Je ne suis pas particulièrement opposé à l'immigration, mais je dois dire en toute honnêteté que cela m'a rendu mal à l'aise. Qu'est-ce que ces gens faisaient dans le no where de Chartierville à 8 heures du matin le 12 octobre ? Pourquoi là précisément. Qui étaient ces gens qui les attendaient ? Des zélotes humanistes ? Pourquoi est-ce que j'éprouve ce sentiment de malaise devant ce spectacle ?
Ça n'a rien à voir avec vos basques évidemment. Mais tout de même, je m'interroge. Et je me pense pas que j'aurai de réponse à mes questions malheureusement.
Et je pourrais aussi vous raconter qu'en revenant, en soirée, nous avons vu du côté américain, en plein bois sur le bord de la route, une dizaine de voitures stationnées en bordure. Étais-ce un autre voyage placé là en attente du jour pour déverser sa cargaison ?
C'est fou ce qu se passe aux frontières et que nous ne savons pas.
13 octobre 2008
Nous savons depuis longtemps que Monsieur Bousquet veut une Confédération canadienne.
C'est la position de Bernard Landry. C'est la position de Lucien Bouchard. Ce n'était pas la position de Jacques Parizeau. En 1994, un an avant le référendum promis pour 1995, il avait dit que la question référendaire serait la suivante: «Acceptez-vous que le Québec soit souverain en date de ....?».
Jacques Parizeau, créant avec Bouchard et Dumont l'alliance du 12 juin 1995, changea d'idée. Et changea SA question. Le référendum ne porta donc pas sur l'indépendance du Québec. Elle porta sur autre chose.
Ou bien la question de 1995, ne portait pas sur l'indépendance du Québec et donc sur un Confédération à la canadienne ou bien elle portait sur l'indépendance du Québec. Manifestement, elle ne portait pas sur l'indépendance du Québec. Elle portait donc sur autre chose: cette autre chose s'appelle CONFÉDÉRATION canadienne. C'est ce que prônait ouvertement Bernard Landry pendant la campagne du printemps 2007. Pour ceux qui veulent le texte où Landry traite de la chose, je peux le recopier.
J'ai toujours crû que la question référenedaire de 1995 ne portait pas sur l'indépendance du Québec mais sur une UNION CONFÉDÉRALE.
Bourassa y avait pensé après sa visite à Bruxelles en 1992. Mais il ne posa pas SA question (que le PQ a repris substantiellement en 1995) parce qu'il savait bien que le Canada anglais lui dirait NON et qu'il aurait été obligé, par la suite, de poser la question portant sur l'indépendance du Québec, celle que Parizeau voulait poser mais qu'il ne posa pas pour les raisons que l'histoire nous donne maintenant.
Nestor Turcotte
13 octobre 2008
M. G.V. qui écrit : «Ce qui n’est visiblement pas le cas de M. Bousquet qui prêche pour un utopique fédéralisme renouvelé.»
Non, non, je ne suis pas en faveur d'un fédéralisme renouvelé.
Je suis en faveur du pays du Québec : Un État souverain...SOUVERAIN.
Je crois que cet État souverain devrait, pour obtenir une bonne majorité de OUI à un référendum au Québec, être accompagné d'une CONFÉDÉRATION CANADIENNE qui est complètement différent d'une fédération de provinces "territoires conquis" redevable au pouvoir central qui peut même invalider ses lois et proclamer l'état de guerre contre elles.
Est-ce qu'il faut que je recommence à expliquer pour la 100 ième fois la grande différence entre une fédération et une confédération M. G.V. ? Voir votre dictionnaire s.v.p.
Je préconise une confédération à la place d'une simple séparation afin d'attirer un plus grand nombre d'intéressés à voter OUI. Si nous avions obtenu une confédération en 1867, nous ne penserions point à en sortir aujourd'hui.
13 octobre 2008
@ M. Bousquet
Oui, j'ai bien lu dans le JdQ, un autre compte-rendu. On suppose, pour peu qu'il soit plus fidèle que celui de Reuters-PC, que M. Duceppe en a fait quelque chose de public une fois que des médias lui aient indiqué que cet aparté serait rendu public. Je n'y étais pas...
Cela dit, à distance, je n'ai fait qu'analyser l'information transmise par la Presse « canadienne » via La Presse, en mettant en relation le titre de la nouvelle et le contenu du texte complet de l'article chapeauté par ce titre. Cela me permet de déduire que le titre laisse entendre qu'il s'agissait d'une déclaration publique de M. Duceppe, adressée directement au député Harvey, alors que l'article affiche le contraire. Ce qui est confirmé par le JdC, M. Duceppe n'a fait une intervention publique que parce que les témoins des médias d'un échange privé en faisaient une affaire publique. À chaud, M. Duceppe a persisté et signé.
Je n'ai pas besoin d'y être pour faire une telle analyse, à sa face même dans la présentation de la nouvelle, il y a désinformation.
Cela dit, il faut toujours se garder de l'insulte. Le mieux est de s'empêcher même de le penser. M. Duceppe compris. Cela dit, personne n'est infaillible, pas même lui, rien de plus normal. Sans parler du fait que l'attitude du député était tout ce qu'il y a de plus déplacée et peu honorable, voire « imbécile », effectivement. Son attitude s'entend. Lui... je ne sais pas, je m'empêche de le penser...
Luc A.
13 octobre 2008
Monsieur Deshaies,
Nous sommes à la fin d'une campagne électorale. Il est inutile de dire aux Québécois qu'il ne faut pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier, que la lutte électorale ne constitue qu'un aspect de la lutte nationale. L'histoire "argumente" nettement dans le sens des positions générales que vous défendez. Il faut voter Bloc, certes. Mais si vous tentez d'aller au-delà à ce moment-ci, personne ne vous écoutera. L'effervescence est à son comble. Nous en sommes au "geste fondateur", au "moment historique". Laissez retomber la poussière et attendons que la force d'inertie de la politique ordinaire des 250 dernières années reprenne ses droits, comme elle l'a toujours fait... Pouvons-nous douter de voir autre chose poindre à l'horizon ?
Le rêve de bien des souverainistes est de faire de la question de la souveraineté une affaire canadienne alors qu'il s'agit d'une affaire québécoise. Un programme fédéraliste ne peut mener ailleurs qu'à des réformes fédéralistes. Au mieux. Pour l'instant les Québécois ont le coeur à la fête. C'est vrai qu'il y a eu peu d'occasions de nous réjouir dans notre histoire... on fête avec ce que l'on a. Il faudrait songer toutefois à se satisfaire (et fêter) d'autre chose que des mesures de repli organisé.
À M. Bousquet je dirais simplement qu'il ne peut être d'accord avec votre texte car il s'adresse d'abord à ceux qui croient à la souveraineté comme le passage obligé du salut national. Ce qui n'est visiblement pas le cas de M. Bousquet qui prêche pour un utopique fédéralisme renouvelé.
GV
13 octobre 2008
@ M. Bousquet
Vous dites :
« Disons que les fédéralistes se servent du Bloc pour provoquer un choc au ROC, fort bien mais, ça peut mener aussi à de légers changements constitutionnels, ce qui inciterait les fédéralistes québécois à signer la constitution canadienne puisqu’ils ne veulent pas sortir le Québec du Canada et ne demandent que quelques aménagements assez mineurs pour y demeurer à vie. »
La possibilité de voir le Canada ne proposer aux Québécois que de légers amendements tels que le propose M. Charest est faible, car la mécanique de changement est tellement lourde et litigieuse qu'elle ne pourra se faire qu'en tenant compte non seulement du Québec mais aussi du RdC. Si l'on tient compte du Québec il faudra que cela puisse être suffisamment convainquant pour défaire l'éventuelle opposition des souverainistes, comme on l'a vu à Meech et Charlottetown. Ce qui est pas mal plus compliqué que de faire voter NON à l'accession du Québec à la souveraineté de l'État. Le Canada se trouve à demander un OUI... ce qui est pas mal moins aisé...
Néanmoins, cette possibilité existe. Ce pourquoi, il importe de recentrer le débat dans lequel se tiennent les « négociations » constitutionnelles de portes closes, de nuit des longs couteaux, ou de conférences de tractations de corridors occultes. Ce pourquoi il importe de le recentrer la question à ciel ouvert, sur l'expression démocratique de la volonté du peuple souverain du Québec.
Après que le peuple souverain se soit prononcé sur le rejet du Canada actuel, pour que cette volonté existe et s'incarne dans une éventuelle Constitution du Canada remaniée et soumise à l'approbation du peuple souverain, il importe d'établir maintenant le nouveau cadre souverainiste dans lequel pourrait se tenir un tel exercice.
Cette option que je tente de décrire, permet aux souverainistes de faire avancer leur agenda, sans attendre qui que ce soit, sans que le peuple souverain du Québec n'ait à attendre le bon vouloir de qui que ce soit. Il ne s'agit plus de négocier. Il s'agit de s'affirmer en tant que peuple démocratique et souverain, seul valide et légitime fondateur de l'État qu'il désire, sans menaces, ni pressions indues, ni chantages, tel qu'incarné dans l'institution étatique de vote référendaire et dans l'Assemblée de sa députation du Québec. Cela pour être en mesure d'opposer à quelque Meech moins que ce soit, des bases solides sur lesquelles juger la valeur de telles compromissions qui par exemple, ne reconnaîtraient pas la réalité de l'existence du peuple souverain du Québec, en s'abstenant d'y faire référence ou qui s'abtiendrait d'y accoler les pouvoirs afférents. On est loin de la loi portant sur la notion ethnique sans portée de la « nation québécoise ». Pourquoi en est-on si loin ? Parce que le peuple souverain du Québec n'est toujours pas nommément consulté.
Je pense qu'il y a des gens au PQ qui se tiennent informés en accédant à ce qui se passe ici. Sinon, pas la peine de le faire... s'ils ne prennent pas la peine de s'informer de ce qui se passe dans les rangs souverainistes. Je suis certain qu'ils s'en informent. D'autant si vous et des gens comme vous y trouve matière à réflexion.
Au plaisir, Luc A.
Personne ne suit Archives de Vigile. Soyez le premier!