L’Ordre du mérite britannique - Cadeau du 250e - Batailles des Plaines - 1759
17 juillet 2009
@ Grand-papa
Vous dites :
« Vous accordez beaucoup trop d’importance à Elisabeth II. Elle est le symbole d’une monarchie et d’une église protestante d’un pays étranger et c’est tout. »
Si je lui accorde trop d'importance, vous, vous la minimisez cette importance, pour ne pas la voir. Si elle n'avait pas d'importance, elle n'aurait pas été nommée à la tête de l'État à vie et à celle de sa lignée Souveraine.
Que symbole !? Vraiment !?
Élisabeth II n'est pas qu'un symbole. Elle est l'incarnation personnelle et charnelle de l'État monarchique de droit divin et de la souveraineté du peuple. Or elle ne peut être l'incarnation de la souveraineté que du peuple du Canada et non pas de celle du peuple souverain du Québec. Et puisqu'elle ne l'est pas, c'est donc l'incarnation de la négation même du peuple souverain du Québec. Si elle n'est qu'un symbole, si elle est le symbole de la négation du peuple souverain du Québec, ce symbole est puissant. Il nous dit. Vous n'existez pas dans cet État.
Elle n'est pas qu'un symbole d'un État monarchique étranger. Elle est la Reine du Canada, la Cheffe de l'État du Canada. Elle est l'incarnation même de l'État du Canada qui loin d'être étranger, s'impose de force et d'autorité sur le territoire national du peuple souverain du Québec et se pose en Autorité Suprême de cet État contre l'avis et la volonté du peuple souverain qui, dans un État démocratique légitime et valide est le Pouvoir Suprême.
Minimiser le fait que cet État du Canada nie l'existence du peuple démocratique et souverain n'est pas la chose à faire. Ce n'est pas en se voilant la face que nous pouvons avoir prise avec la réalité. Il faut plutôt faire face. Prendre acte.
Les outils désuets de la résilience
Les Québécois pour absorber le choc et la douleur de ne pouvoir être digne partie de l'État qui nous est refusé depuis la Conquête, pour absorber la douleur d'avoir été abandonné par son Souverain et ses élites nobiliaires et civiles qui sont rentrés en France, l'abandonnant doublement à son sort, a trouvé utile pour survivre de dénigrer l'Autorité politique, militaire et civile en la niant, la minimisant. Cela lui a été très utile. C'est ce qui lui a permis de faire mentir l'Histoire du Conquérant qui ne pouvait comprendre comment un peuple ainsi privé d'élites, donc, « sans culture et sans Histoire », privé de liens avec son Histoire, pouvai-il survivre et ne pas être assimilé ? Comme survivre puisque l'Histoire et la culture ne pouvaient être, de l'avis et de l'entendement de cette fine fleur de la civilisation humaine qu'était ou que prétendait être la civilisatrice civilisation britannique, que celle de ses élites, de sa Monarchie et de ses structures organisationnelles sociétales.
Or, ce peuple a survécu ! De rien, ou presque, et ce malgré des conditions culturelles, sociétales, économiques et politiques adverses particulièrement défavorables, a su sécréter en 200 ans de nouvelles élites propres et distinctes. Ce qui lui permet aujourd'hui de prétendre être devenu un peuple vivant à part entière dans le concert des nations, doté d'une culture propre et d'une Histoire vivante. Ce qui lui permet de prétendre être à la hauteur de cette prétention qui le fait affronter un État puissant doté d'alliés puissants, par la dénonciation de l'usurpatrice Autorité d'un État du Canada afin d’imposer la sienne propre. À savoir, l'Autorité Suprême du peuple souverain dans un régime vraiment démocratique. Cette dénonciation est cruciale. Pour la dénoncer il faut admettre l’existence de l’Autorité qu’on affronte et ne pas la minimiser ses symboles.
Le déni d’Autorité
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