Le gouvernement fédéral n’aurait pas respecté un vote majoritaire au référendum de 1995 !
1 novembre 2017
L'ONU ou les pays dits démocratiques du monde reconnaissent le droit d'un peuple à son autodétermination, mais non pas, selon ce que la crise catalane a permis de mettre en évidence, le droit de faire un référendum sur cette question!... Il s'agit vraiment là d'une dictature ou d'un totalitarisme que tous les mouvements souverainistes du monde doivent de toute urgence tenir compte.
Le peuple catalan est aujourd'hui complètement isolé, et c'est pratiquement assuré que ce qui leur est arrivé va arriver à toute autre nation qui va essayer d'accéder à son indépendance, que ce soit la nation québécoise ou une autre. On le constate d'ailleurs à la perfection avec cet extrait que Vigile nous apporte ici. Tout comme le président espagnol Mariano Rajoy a assommé ou écrasé les Catalans en leur disant que la constitution leur interdisait tout référendum, le premier ministre canadien Jean Chrétien aurait finalement dit au peuple québécois qui aurait voté Oui en 1995 que "la constitution canadienne ne contenait aucune disposition évoquant la séparation éventuelle d'une province".
On peut être sûr que Justin Trudeau prendrait cette même position dans le cas d'un futur référendum québécois gagnant. Se servir de la constitution pour déclarer illégal soit un référendum sur l'indépendance, soit une déclaration comme telle d'indépendance a fonctionné à merveille dans le cas catalan, car aucun pays du monde ne s'est opposé à ce raisonnement dictatorial et totalitaire!... N'importe quel gouvernement de la planète va donc désormais sans le moindrement se casser la tête utiliser ce même scénario.
Il n'y a ainsi absolument plus rien que les mouvements souverainistes peuvent essayer pour accéder démocratiquement et pacifiquement à leur indépendance, sauf une seule chose que nous avons déjà proposée dans un récent article publié sur Vigile: ils doivent d'abord et avant tout se regrouper dans une sorte d'ONU des peuples en lutte pacifique pour leur indépendance, de façon à acquérir un poids et une voix à l'international que ne pourra jamais avoir un peuple isolé et qui pourrait finir par mettre mal à l'aise les dirigeants de la planète dans leur hypocrisie et leur dictature.
Plusieurs actions communes pourraient être mises en application dans tous les pays dans lesquels se trouveraient les mouvements souverainistes membres de ce regroupement: pétitions, boycottages, manifestations, conférences de presse, etc., pour aider ponctuellement l'un d'eux particulièrement en difficulté, par exemple actuellement le peuple catalan.
Mais le plus important serait que cet organisme pourrait apparaître, aux yeux de tous les citoyens du monde pour qui la démocratie et la liberté sont ce qu'il y a de plus important, comme un contrepoids des plus utiles contre la dictature et le totalitarisme dont font maintenant preuve ouvertement sans se gêner aucunement l'ONU ou tous les pays de la planète, ce qui ne pourrait qu'aider chacun des peuples membres du regroupement.
André Lafrenaie