il lui suffira de se taire quand les pouvoirs du Québec seront attaqués, comme ses futurs collègues l'ont toujours fait.
Avant de se réfugier dans l'utopie d'une troisième voie qui ne présente aucun intérêt pour le reste du Canada, sa contribution au débat avait été considérable.
M. Charest n'a pas à s'inquiéter: faire la promotion de la souveraineté n'interdira pas au PQ de se préoccuper de l'économie.
Si la campagne avait duré une semaine de plus ou si la participation avait été plus forte, M. Charest n’aurait sans doute eu droit qu’à un nouveau gouvernement minoritaire.
S'imaginer que M. Duceppe aurait pu obtenir davantage en négociant avec M. Harper, comme le soutient Mario Dumont, relève de la pensée magique.
Son appel à confier les destinées du Québec à un homme qui a «les mains libres» était presque clownesque.
Des trois chefs de parti, M. Charest a sans doute été le moins convaincant, et ce n'est pas à cause de la cacophonie qu'il a déplorée.
Plus encore, le principal problème de Mme Marois, comme de M. Boisclair, est qu'il n'y a plus suffisamment de ressentiment pour nourrir le projet souverainiste.
Cet incident est révélateur d'un manque de jugement politique qui lui a nui durant sa carrière et l'a souvent forcée à d'humiliantes volte-face.