Parti Libéral du Canada

Une hirondelle ne fait pas le printemps

Tribune libre

Alea jacta est, le sort en est jeté. Justin Trudeau a finalement écouté la voix de la raison, il tire sa révérence après une longue réflexion sur son avenir politique qui présageait sans le moindre doute une défaite cuisante du parti Libéral du Canada (PLC) au prochain appel aux urnes prévu en 2025. En quittant son poste de premier ministre et celui de chef du PLC au terme d’une course à la chefferie qui devra se tenir dans les prochains mois, et prorogeant le parlement jusqu'au 24 mars, Justin Trudeau ouvre la voie à d’éventuels aspirants à la tête du PLC et du gouvernement.

À ce chapitre, certains noms sont déjà pressentis, notamment ceux de l’ex vice-première-ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, le ministre des Finances actuel, Dominic LeBlanc, et l’ex-gouverneur de la Banque du Canada et conseiller financier du PLC, Mark Carney qui, selon des sources sures, a déjà entamé des discussions auprès des représentants du PLC eu égard à ses intentions de prendre la relève de Justin Trudeau.

Le PLC s’est engouffré depuis plusieurs mois dans une spirale sans fin qui a vu les intentions de vote envers lui atteindre un fond sans précédent de 16% lors d’un récent sondage. Conséquemment, la démission de Justin Trudeau arrive au moment opportun et pour le caucus et pour le parti. En revanche, le plus important reste sur la table à dessins, soit la nomination d’un remplaçant à M. Trudeau.

Actuellement, le nom de Mark Carney semble ressortir comme celui qui récolterait le plus de voix dans une course à la direction du PLC. À ce sujet, un commentaire du lieutenant politique pour le Québec chez les conservateurs, Pierre Paul-Hus, à l’égard du conseiller financier du PLC en partie responsable, à ce titre, du déficit de quelque 60 milliards $ du gouvernement Trudeau laisse à penser que le style de gestion de Mark Carney serait dans la continuité de celui de son ami proche Justin Trudeau.

En bref, peu importe quel candidat à la direction du PLC sera désigné, j’émets certains doutes sur l’étendue des retombées positives reliées à cette nomination sur le PLC. Dans cette foulée, advenant, par exemple, l’arrivée de Mark Carney dans la course à la direction du parti et sa nomination comme chef, il n’en demeure pas moins qu’il héritera d’un parti usé par quelque dix années de pouvoir. Or comme le dit si bien le dicton, une hirondelle ne fait pas le printemps…



Henri Marineau, Québec 



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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    7 janvier 2025

    Bonjour M. Marineau,




    Personne ne connaît l’avenir; Donald Trump peut mourir tantôt, et de même pour chacun de nous; ça n’empêchera pas la planète de tourner autour de son étoile, et pour nous, de tenter de réduire ces guerres inutiles. 




    Toutes les expectatives des analystes politiques compétents et incompétents peuvent pleuvoir sur nos esprits avides de connaissances de ce que nous réservent les dieux du stade, rien n’y changera quant à notre destinée individuelle. 


    Je vous accorde ainsi la réalité que nous sommes tous très petits, plus petits encore que ces oiseaux du printemps face à ces monstres qui nous exploitent sans bornes ni retenue. Pourtant, leur légitimité leur vient de notre consentement : que nous nous sommes fait passer un «québec» dans cette foi en la démocratie.


    Comment pourrions-nous changer l’ordre des choses? On a pourtant réussi avec la foi catholique, ses dogmes et les autres religions du monde; ne pourrions-nous pas trouver la faille dans ce système qui nous endort encore, comme autrefois, par cet opium du sacré fictif? 


    François Champoux, Trois-Rivières