• Le souverainisme du Parti québécois a engendré un monstre, la nouvelle nation québécoise qui n’a plus rien à voir avec ni ses racines françaises et ni canadiennes-françaises et voilà pourquoi ce parti est dans un cul-de- sac historique. C’est une situation unique dans l’histoire de l’humanité.
D’abord, ce parti qui prétendait nous libérer de notre statut de colonisé n’a pas senti le besoin d’instaurer un véritable cours d’histoire national, de cette histoire des descendants de la France qui pendant plus de deux siècles ont eu de grands bâtisseurs tels que les Mercier, Henri-Bourassa et combien d’autres et qu’ignorent complètement nos enfants et petits enfants. Et même au pouvoir, le PQ n’a rien fait dans ce nécessaire devoir de mémoire si essentiel à toute construction d’un foyer national.
Aussi, ce souverainisme a eu un effet pervers important, il a accouché d’une novlangue, le franglais, une langue vernaculaire qui n’a aucun avenir et comprise que par les Québécois entre eux. Une langue tribale, un patois bancal qui nous empêchent de nous inscrire dans la francophonie mondiale.
Voilà le bel avenir auquel nous convie le PQ-2016, une impasse totale.
Personnellement, j’éprouve avec les années et un certain recul une incapacité grandissante à m’identifier à ce peuple qui me devient de plus en plus étranger et dont je n’éprouve plus de fierté.
Que penser d’un peuple dont la collusion et la corruption ne dérangent plus comme s’il avait été immunisé ou pire qu’il était devenu lui-même, sans éthique et sans moralité.
Il m’arrive souvent de méditer les paroles de Jacques Parizeau lorsqu’il affirmait que le camp souverainiste était devant un champ de ruines. Je crois plutôt que c’est le peuple québécois lui-même qui est un champ de ruines. Voilà pourquoi, je n’entretiens plus aucune attente et que je me suis retiré de ce combat qui objectivement et à la suite de ce que je viens d’énumérer est devenu une chimère. En tous les cas en ce qui concerne le rêve de Lionel Groulx, de créer un état français en Amérique.
La nation québécoise n’est plus ni française, ni canadienne-française, elle est devenue quelque chose d’autre qui n’a plus d’intérêt désormais, pour moi.
Le Québec va devenir une espèce de gros New-Brunswick pour un moment puis toute trace de la réalité francophone va s’estomper puis disparaître comme en Nouvelle-Angleterre. Tous les indices de notre disparition annoncée sont présents : relève musicale en anglais, Festival d’Été de Québec dont la programmation laisse de moins en moins de place aux artistes francophones, retours de l’affichage en anglais et combien d’autres.
Avez-vous regardé de près ce qu’est devenu notre pauvre Québec ?
Une population à près de 50% analphabète fonctionnelle , aucune culture générale autre que des humoristes vulgaires et tribaux dans 85% de nos salles de spectacles. Dans tous les commerces, on n’entend exclusivement, que des bandes sonores en anglais y compris dans nos commerces francophones et même dans les bureaux de notre propre gouvernement. (SAQ, BAAQ, partout !) Et que dire de ce Québec In qui disparaît toujours plus chaque jour et qui passe aux mains des Américains ou du Canada anglais : Rona, Réno-Dépôt et le dernier en ligne St-Hubert. Et on ne parlera pas de l’autosuffisance alimentaire qui est devenue la dépendance alimentaire depuis quelques années avec les transactions de Provigo et de combien d’autres et ne venez plus me parlers des succès planétaires de Céline Dion et du Cirque du Soleil, je vais disjoncter.
Et l’indépendance de quoi au juste ?
Je suis conscient que je serai insulté, ostracisé d’avoir écrit cela sur Vigile, mais c’est ce que je perçois et je l’écris de façon lucide et sereine. Je demande seulement qu’on me respecte dans mon cheminement.
Notre génération, allons assister à la mort lente du français. Cela va faire mal. Nous allons pleurer, mais moi, je me prépare psychologique depuis quelques années et j’ai fait mon deuil du Québec. Je projette même de rentrer en France, finir mes jours sur le sol de mes ancêtres dans le vieux Poitou.
J’ai désormais perdu toutes mes illusions!
PS: Le grand rêve de Bourgault, D'Allemagne, Groulx c'est fichu, foutu, Kapout, niet. Prenons-en acte!