Colloque sur la situation du nationalisme québécois

11 novembre 2018


Bonjour M. Cormier-Denis,

Je partage largement votre diagnostic du colloque. Les deuxième (Rousseau, Courtois et Mailloux) et quatrième (Bock-Côté, Martin, Boileau et Leroux) blocs étaient de loin les plus stimulants.

C'est surtout dans ceux-ci que les pistes de réflexion sur le nationalisme ont été abordés en cherchant à dégager les réalités actuelle et passée. Il aurait été souhaitable de donner plus de temps à la réflexion sur la question du nationalisme au Québec dans l'histoire et dans le monde. Courtois aurait pu nous entretenir encore plus en profondeur sur son portrait captivant du nationalisme dans l'histoire du Québec. Rousseau aurait pu profiter de plus de temps pour établir un rapport entre la situation actuelle du nationalisme au Québec et celle d'autres nations, notamment pour nous éclairer sur la situation nationale post-échec électoral d'autres peuples qui ont subi une dégelée souverainiste. Ceci dit, je partage votre avis sur la qualité du travail effectué par Courtois et Rousseau.

Le colloque aurait aussi pu se pencher plus clairement sur le rapport entre nationalisme et souverainisme. Pour chercher à savoir si la majorité obtenue par la CAQ n'est que le seul résultat d'un dégagisme envers les libéraux ou s'il y a vraiment déplacement de la nature de l'expression politique de la fibre nationaliste des Québécois, qui pourraient chercher à contrôler certains aspects de la vie québécoise (notamment l'immigration et l'économie) dans un contexte d'absence de concrétisation prévisible de l'indépendance. Une politique réaliste, des vraies affaires nationales, pour caricaturer. 

Pour ce qui est de l'implication des journalistes, il aurait pu être pertinent d'inviter quelqu'un comme Christian Rioux, qui a des idées sur la nation et qui aurait pu insuffler un certain dynamisme au colloque en y apportant son regard teinté par la culture française.

Au plaisir de continuer de vous lire et, peut-être, d'échanger avec vous lors d'événements futurs.

 

Vincent Baron