À quand une fête dédiée exclusivement aux Québécois de souche?
24 août 2021
Cher M. Cormier-Denis, comme vous avez raison de souligner que la fête du peuple canadien-français a toujours été le jour de la célébration de la Saint-Jean-Baptiste. Pour les nationalistes et les patriotes comme vous et moi, cela ne fait pas de doute dans nos esprits.
L'inconvénient, c'est que nous nous sentons désormais dépossédés de ce qui nous appartenait en propre, la célébration des descendants du peuple fondateur. On nous a volé notre fête, tout comme le fédéral nous a volé notre hymne national Ô Canada.
D'autres que des Canadiens-français se servent de la Saint-Jean-Baptiste pour se fêter eux.
C'est exactement comme si les Chinois se mettaient tous à célébrer le Nouvel An chinois le 24 juin. Ce serait s'emparer de quelque chose qui ne leur appartient pas en propre.
La célébration actuelle de la fête nationale est devenue un pot-pourri de toutes les minorités imaginables, qui cherchent à se mettre sur le même pied que le peuple fondateur multiséculaire.
Et perdus au milieu de ce paquet de minorités hétéroclites, on voudrait que les Canadiens-français se considèrent comme juste l'une d'entre d'elles, sans rien de plus, sans mérite particulier, dans un geste minimisateur malveillant de notre contribution et de notre apport.
Comment alors concilier le désir légitime de se retrouver entre Québécois de souche et de se fêter gaiement, et le désir de reconnaissance des minorités de plus en plus envahissantes?
Plusieurs choix s'offrent à nous:
- ou bien on exclue les minorités des festivités de la Saint-Jean-Baptiste du 24 juin, une éventualité qui déplairait aux autorités, aux médias, aux minorités et à la bien-pensance inclusive
- ou bien on se donne notre propre fête un autre jour, celle qui nous reflétera particulièrement, rien que nous
- ou encore, on pourrait songer à célébrer uniquement les Québécois de souche le 24 juin, auxquels les autres s'ajouteraient le 25 juin, en étalant les célébrations sur 2 jours.