L'assimilation à l'anglais: une question d'heures
13 février 2014
Wow! Quel excellent travail de recherche, monsieur Labrie!
Effectivement, c'est un sujet tabou pour tous les partis politiques, d'autant plus que tout manque de consensus chez les souverainistes entraîne systématiquement la prise du pouvoir par le parti des "Autres", le Parti libéral du Québec.
Tant qu'à lui, le Parti québécois est toujours resté dans la rectitude politique pour éviter d'appeler les choses par leur nom. On est obsédé par la reconnaissance internationale au point de jouer à l'autruche avec la question du français dans la grande région métropolitaine de Montréal.
Un jour ou l'autre, si nous ne voulons pas disparaître en tant que peuple original de langue, de culture et d'histoire françaises, nous aurons à trancher pour corriger une injustice qui perdure depuis 1867: les soi-disant droits de la minorité anglophone du Québec.
En effet, Me Christian Néron a déjà révélé que ces fameux "droits historiques" ont été obtenus illégitimement par une délégation des marchands britanniques de Montréal dirigée par Alexander T. Galt, derrière des portes closes au Palais de Buckingham, pour faire inscrire une clause (articles 93 et 133) dans la Loi constitutionnelle de 1867 donnant le droit aux anglophones protestants d'avoir des écoles anglaises, d'y envoyer leurs enfants et d'utiliser cette langue dans les tribunaux ainsi qu'à l'assemblée législative du Québec. John A. MacDonald l'a ainsi passée à l'insu de Georges-Étienne Cartier, qui croyait vraiment que le Québec obtenait une pleine autonomie en matière linguistique et confessionnelle par rapport à l'État fédéral. La protection des droits linguistiques des anglophones n'a été remise en cause qu'en 1997.