Le désir de Québécoises d'être égales à des hommes libres
17 août 2011
Bonjour Madame Ferretti,
Nous aimons tous les deux la littérature et c'est à partir de notre expérience des lettres que je vous propose de lire le manifeste. Je ne vois pas de hargne, je sens de la déception.
Le mouvement nous rappelle que la lutte pour l'indépendance doit être populaire, le mouvement constate la perception du parti usé et réitère que le PQ n'a pas complété les objectifs républicains de la Révolution tranquille.
Le mouvement veut faire ce que le PQ ne fait pas.
Si l'heure est si grave que nous sommes à un cheveu de l'assimilation, puis-je savoir que fait le parti? J'ai reçu un courriel cherchant à réveiller ma fierté. On me promettait que les députés allaient travailler en... septembre.
S'il y avait une telle urgence, pourquoi ne parle-t-on pas d'indépendance depuis 2008 ou 2007 ou 2003? Avez-vous écouté la mise au point de Madame Marois mardi? Trouvez-vous qu'elle était déterminée, inspirante? A-t-elle parlé de son projet? À peine... Il faut qu'elle soit au pied du mur pour en parler, elle devrait en parler tous les jours. Il y a une dichotomie évidente entre la crise que vous percevez et la réaction du parti. Et cet écart me semble justement une raison suffisante pour agir.
Pourquoi est-ce que notre destin se joue lorsque je vous lis et que je ne vois pas ce constat dans les communications du PQ?
Il y a péril en le demeure et ceux qui devaient agir sont immobiles, d'autres ont décidé d'agir. Je trouve qu'ils ont été plutôt patients...
Vous parlez vous même de contradiction entre la certitude que le PQ peut nous sortir du marasme, même si ce dernier « nous a conduits à l’état de déliquescence où nous en sommes », expliquez-moi alors comment le parti compte s'y prendre. 4 députés démissionnent parce qu'on ne parle pas d'indépendance et un cinquième les suit parce qu'on risque d'en parler? Et on aurait tort de prétendre que le parti semble confus?
Pourquoi tirer sur le messager?