Le PQ terrassé par l'idée d'indépendance...
11 octobre 2011
Serge Savoie:
"Faire appliquer un programme de gouvernance dite souverainiste par un parti qui n’aura pas expliqué clairement ses intentions et son idéologie ne pourra éventuellement pas compter sur l’appui de la majorité du peuple au moment d’une confrontation critique avec Ottawa. Voilà, à mon avis, l’erreur stratégique fondamentale de la pensée magique du PQ."
Le PQ demande et obtient un mandat de gouvernance souverainiste il n' a besoin de rien d'autr
e pour avoir la légitimité pour agir. Point. Period.Punto. Un gouvernement souverainiste de l'État du QUÉBEC devra choisir ses batailles. La proposition politique la plus portante et structurante pour la suite des choses; et, oû le rapport de force et le conflit de légitimité sera clairement favorable au Québec est: La Constitution de l'État du Québec. C' est exactement le conflit de légitimité qu'il faut choisir: Toute à gagner et rien à perdre, contrairement au référendum ou l'on a tout à perdre et rien à gagner.
Voici pourquoi:
La nécessaire doctrine d’État
Donc pour contrer la Constitution canadienne, il nous faut au nom du principe de l’équivalence adopter en priorité une Constitution de l’État du Québec.
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" "Il nous faut donc opposer notre propre Constitution à une autre Constitution. Il faut donc que le Québec se dote de sa propre Constitution d’État (et non de province), incluant une Charte des droits, une Charte de la laïcité et un Code de citoyenneté. Cette Constitution pourrait être adoptée, dans un premier temps, sous réserve des articles 41 et 45 de la Constitution canadienne ; elle contiendrait une clause de rupture à être activée en temps opportun. Certains pensent qu’il faut plutôt attendre le lendemain du Grand Soir pour se doter d’une Constitution d’État, sinon on s’enferme soi-même dans la cage à castor canadienne.
Je suis plutôt d’avis que la vaste consultation publique menant à l’adoption de notre propre Constitution d’État (et non de province) serait l’occasion d’un exercice pédagogique extraordinaire, lequel permettrait au peuple de dessiner les contours plus précis d’un pays ; un pas concret vers la rupture. Il est entendu que l’Assemblée Nationale postulerait que notre Constitution a préséance sur la Constitution canadienne, suivant en cela la posture prise dans l’adoption de la Loi 99 qui répudiait la Loi C 20. Il est à prévoir que cela mènerait à un conflit de légitimité entre les deux Constitutions. C’est ici que la clause de rupture prend toute sa pertinence ; le peuple aurait alors à trancher et faire un choix entre une Constitution qui lui fut imposée et celle qu’il se serait donnée démocratiquement. Le choix n’aura jamais été aussi clair. Bref, il y a là un positionnement stratégique obtenu sans grand risque."
http://www.vigile.net/La-necessaire-doctrine-d-Etat
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M L'engagé
" Comment bâtir ce rapport de force sans une population politisée et consciente de ladite lutte ?"
Entre autre en leur permettant de se définir dans leur propre constitution.
"Ensuite, à propos de cette consolidation des assises, Cloutier (Me Pierre) a montré qu’elle consacrait, dans la gouvernance, la constitution canadienne plutôt qu’elle ne la combattait."
À partir du moment où les deux constitutions entrent en conflit de légitimité, la seule question qui se pose avec pertinence pour déterminer s'il nous avons une Constitution d"État, c'est de savoir si le gouvernement du Québec veut assumer le rapport de force que cela suppose pour la rendre effective !
La réponse à cette question :
Voici une déclaration importante de Mme Marois sur la Constitution du Québec, dans laquelle elle s’engage a assumer le conflit de légitimité avec :
"Pour réaliser de vrais changements dans ce domaine, ça prend du courage. Nous allons nous heurter au Canada, à sa Constitution, à sa Charte, à sa politique du multiculturalisme. Nous ferons la démonstration aux Québécois que dans ce domaine, le pays du Québec sera libre de définir lui-même sa politique linguistique et sa citoyenneté, ce qui est infiniment mieux que la situation actuelle. "
(...)
http://www.ledevoir.com/politique/q...
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JCPomerleau