Ce scandale qui éclate!
7 janvier 2011
Vous dites, madame Richard:
"Un ami théologien du Pape, Hans Kung, estime que cette lettre impose le secret aux victimes, les empêchant de porter plainte."
S'il "estime" que c'est le cas, c'est soit qu'il est malhonnête, soit qu'il est trop paresseux pour aller lire le document; autrement dit, il parle à travers son chapeau. Ne l'imitez pas, au moins. Moi, je vous ai fourni une référence; en avez-vous une, vous? Un lien quelconque? En tous cas voici une citation qui dit exactement le contraire de ce que vous prétendez:
"16. (...) The penitent must denounce the accused priest of the delict (...) within a month to the Ordinary of the place or to the Holy Congregation of the Holy Office; and the confessor must, burdened seriously in conscience, warn the penitent of this duty. (...) 17. Moreover, (...) anyone of the faithful can always denounce the delict of sollicitation, of which he will have had a certain knowledgel; also, the obligation urges as often as the person is bound to it from the natural law itself because of the danger to faith or religion or other imminent public evil. 18. The faithful, however, who knowingly have disregarded the obligation to denounce the person by whom he was solicited (...) within a month, falls into an excommunication reserved (...), not to be absolved until after he has satisfied the obligation (...). 19. The duty of denunciation is a personal one and it is to be performed regularly by the person himself who has been solicited. But if he is prevented by the most serious difficulties from doing this, then either by letter or by another person favourable to him (he) should approach the Ordinary or the Holy Congtregation of the Holy Office." (Crimen sollicitaitonis, pages 4-5)
Le problème avec de telles directives n'est pas qu'elles aient été appliquées mais bien plutôt, de toute évidence, qu'elles aient été ignorées par les évêques, ceux-là mêmes à qui le Saint-Siège demandait de les appliquer. Il faut se replacer dans le contexte: le document date de 1962, juste avant Vatican II; viendront ensuite les années 60 et 70, l'affaiblissement de la discipline et de l'autorité dans l'Église, et la révolution sexuelle qui pendant longtemps mettra tous les goûts sur le même pied. Exemple: Roger Peyrefitte, écrivain ouvertement pédéraste, pouvait à cette époque donner des entrevues à une émission littéraire de Radio-Canada. C'est aussi l'époque oû Roman Polanski, accusé aux USA d'avoir drogué et sodomisé une adolescente de 13 ans, est accueilli comme un réfugié en France (oû, encore l'an passé, on pouvait entendre le "philosophe" Finkielkraut se questionner à la radio sur le consentement de la jeune fille sous prétexte qu'elle n'était déjà plus vierge au moment des faits!!!).
Vous voyez bien que ce n'est pas du tout ce que vous pensiez, n'est-ce pas?