Langue de travail: la propagande se poursuit
9 mars 2008
Curieux… L’écrivain libéral Sir Andre Pratt disait dans son édito de «Bonnes Nouvelles», du 5 mars, qu’on n’entendra pas parler des récentes données de Stat Can démontrant un progrès du français au travail. Il faudrait peut-être songer à un livre tome 2, genre «Qui a raison ?», entre Desgagné et Pratt.
Surtout pour ce passage… Lorsque Sir Andre Pratt dit… «les Québécois francophones ne sont pas davantage obligés de parler anglais». En d’autres mots… C’est une opération d’abrutissement à succès, en laissant croire aux lecteurs qu’il n’est pas obligatoire d’être anglocisé, sans accent, pour décrocher un emploi à Montréal. Même à la libérale presse de Gesca.
Ajoutez le commentaire de Marc-André Audet et c’est reparti…
Un aspect des plus intéressants du débat linguistique est de constater, encore une fois, l’état local et ou provincial et ou colonisé, c’est selon, des politiques de travail et de l’éducation au Québec. Faut-il répéter…
Le Québec c’est…
- Le seul État des trois Amériques qui impose de force la langue de George Bush à 100% de ses enfants francophones et immigrants, à l’école et collège de langue française, de 6 à 20 ans. Sinon pas de diplôme.
- Le seul État des trois Amériques qui paie un salaire aux nouveaux immigrants pour étudier à temps plein la langue de la majorité française, d’une part. D’autre part, le seul État des trois Amériques qui paie à même les impôts, de la majorité française, une éducation collégiale et universitaire complète encore dans la langue de George Bush, à tous ses immigrants selon leur choix.
- Le seul État des trois Amériques à forte majorité, 80 % de langue française, dont les télédiffusions et radiodiffusions sur son territoire sont inversement proportionnelles à la population. C’est à dire à 70% dans la langue anglo-américaine de George Bush, au lieu de françaises.
- Le seul État des trois Amériques dont la petite minorité anglophone possède le droit de congédier ou de refuser un emploi à quiconque ne comprend pas assez sa langue et culture. De l’apartheid linguistique, quoi.
- Etc…
Chez les Québécois de souche française, étonnamment et contrairement au reste du monde, la langue française n’est pas considérée et traitée comme une langue internationale. Tel… Une langue enseignée dans les meilleures institutions d’enseignement dans les cinq continents. Une langue de l’ONU, du CIO, de l’UE, de la FIFA, de IBM, de Yahoo, de Google et de Microsoft. Une langue diffusée dans 202 pays par TV5, 165 millions de foyers. Soit, la 2e langue du réseau télé satellitaire de la Terre avant CNN et après MTV. Plus planétaire que ça, tu meurs. Mais, ce n’est pas comme ça au Québec.
Non, au Québec des Québécois de langue française, même à la campagne du Lac St-Jean, seule la langue de l’anglo-saxon est une langue internationale. Incroyable, mais vrai. Tel que…
En lisant le commentaire de Marc-André Audet, il faudrait croire que sur cette terre il n’y a pas de fournisseurs Chinois, Anglais, ou Japonais assez intelligents ou éduqués qui comprennent le français. Il faudrait aussi croire que dans la relation fournisseur-acheteur, partout au monde c’est le fournisseur qui s’ajuste à la langue de son client acheteur, sauf au Québec. Ici c’est l’inverse nous dit M Audet. Probablement parce que le Québec est dépourvu d’outils linguistiques sophistiqués, comme Google et Yahoo, comme ceux en utilisation à l’UE pour ses dix-sept langues officielles.
Enfin… L’auteur Desgagné, dans son empressement, a oublié de nous faire-part d’un lien, d’une constatation importante. Et, selon l’expérience, d’attribuer les responsabilités.
Cet état évolution de la langue française que vous constatez aujourd’hui, après le rapport de StatCan et des données de l’OLF…
Est-elle le résultat suivant huit années d’actions politiques et de présence du Parti québécois au gouvernement du Québec, croyez-vous ?…
Ou bien…
Est-elle le résultat suivant trois années de présence du Parti libéral au gouvernement du Québec, croyez-vous ?...
En d’autres mots… Qui sont les responsables de la progression de la langue de George Bush, deux fois plus grande que celle du français au travail, au Québec ?… Peut-on le savoir, s’il vous plait ?...
ch