Le vote ethnique fait ce qu'il peut, pour la souveraineté…
19 avril 2014
D'abord, bienvenue sur le site de Vigile M. Chamlian.
Je suis un peu surpris par cette affirmation: «Le problème fondamental, pour les indépendantistes, c’est qu’au sein même de la population québécoise-francophone-de-souche, dite "pure laine", deux référendums sont venus établir que la proportion de ceux qui veulent vraiment que le Québec devienne un pays distinct ne dépasse pas, au maximum, 35%.»
Comment en êtes vous arrivé à établir ce chiffre de 35%?
Vous dites aussi: «Le problème primordial, fondamental et prioritaire des Québécois francophones de souche qui veulent la souveraineté totale du Québec, ce sont les Québécois francophones de souche qui n’en veulent pas. »
Là-dessus, je suis pas mal d'accord avec vous. Depuis vingt ans qu'on a cessé de faire la promotion de la cause. Ce n'est donc pas surprenant que les 35 ans et moins ne comprenne pas la nécessité de la chose. Nous avons un grand travail de rattrapage à faire pour convaincre les "de souche" sceptiques.
Ceci étant dit, je persiste à croire que le vote ethnique (pas tous bien sûr, mais la grande majorité) est irrémédiablement acquise à ceux qui préfèrent la dépendance. D'ailleurs, là-dessus, vous me semblez vous contredire.
D'abord, vous dites: «... il est indéniable que la vaste majorité de Néo-Québécois sont fédéralistes.»
Plus loin, vous continuez avec «... le vote ethnique a clairement bénéficié à l’option souverainiste, puisqu’il a permis d’accroître le 35% maximal du vote francophone de souche à cet égard, pour l’approcher tout près de 50%»
Pour ce faire, il aurait fallu que le vote ethnique vote très massivement pour la souveraineté. Je doute même que 20 ans passé, ils auraient été assez nombreux pour représenter 15% du vote.
Pour moi, je persiste à croire que les anglos et le vote ethnique forment un bloc monolithique pour bloquer le projet de pays. Notre seule option est donc de convaincre les "de souche" à voter massivement pour leur pays.
Et là, vous avez tout à fait raison: Nous avons tout un défi devant nous.
Devrions-nous abandonner? Sur cette question, il semble que nos opinions divergent.
Joyeuses Pâques, M. Chamlian!