En faveur de la reconstitution de la bataille des Plaines d’Abraham
17 janvier 2009
Et pourquoi pas une reconstitution de l'Affaire Michaud tous les 5 décembre ?
Ça aussi c'est l'histoire !
On pourrait aussi en faire un film !
POÉSIE QUÉBÉCOISE
LCN - Vidéos
Louise Beaudoin et Pauline Marois + extrait Jacques Parizeau
Dans l'oeil de l'aigle
Jean-François Lisée raconte comment il a découvert, au cours de sa recherche pour le livre "Dans l'oeil de l'aigle", que Kennedy était favorable à l'indépendance du Québec.
Référendum 1995 Québec
Extraits vidéo
Manifestation Anti Harper
Animateur : Emmanuel Bilodeau
Par Vivian Barbot
400e de Québec
Commandites
L'ancien patron de Groupaction, Jean Brault, est devenu informateur pour la police
Bob Gratton explique
17 janvier 2009
Et pourquoi pas une reconstitution de l'Affaire Michaud tous les 5 décembre ?
Ça aussi c'est l'histoire !
On pourrait aussi en faire un film !
16 janvier 2009
Vous écrivez : «Mme Forget, ministre des finances déclare que les dirigeants de la Caisse de dépôt ne comprenaient pas ce qu’étaient les PCAA et se sont fait « presque berner » en investissant 12,7 milliards $ dans ces produits financiers toxiques»
Desjardins et la Banque Nationale et Jean Coutu et Bombardier et d'autres ont fait de même mais pas autant que notre Caisse de dépôt qui, pour gagner un petit pourcentage en intérêt, ont perdu presque tout le capital investi.
Tous sont coupables mais la Caisse de dépôt l'est plus que les autres parce qu'elle en a acheté beaucoup plus. Notre Caisse de dépôt devrait avoir de meilleurs gestionnaires parce que c'est son unique spécialité de bien investir nos économies ailleurs que dans les aéroports londoniens. Est-ce pour faire plaisir à notre gracieuse reine ?
M. Charest, voyant venir le problème qui risquait de l'éclabousser, en a profité pour hâter une élection qui l'a débarrassé de l'ADQ en même temps et l'a confirmé au pouvoir majoritaire pour 5 ans.
15 janvier 2009
@ Yves Lemay
Vous écrivez :
« À mon humble avis, l’existence même de l’état d’Israël est très questionnable et me donne vraiment l’impression d’être une sorte de Cheval de Troie pour déstabiliser la région. La question est : à qui ou à quel groupe profite ce rapport de force ? »
Si je puis me permettre une réponse à cette question, tout gérant d'estrade que je sois, nous le sommes tous, seuls quelques uns dirigent les opérations, il me semble d'évidence que ce sont les multinationales du complexe industrialo-militaire, spatial, énergétique, etc... qui profite de ce rapport de force. Après avoir fait leur fortune lors de la 2e Guerre mondiale, il fallait trouver matière à poursuivre la production, la recherche et l’industrie de la guerre conventionnelle, virtuelle, spatiale et nucléaire, et tout ce qui gravite autour en terme de science, et technologie, etc. La raison est simple, sans terreur, sans guerre, les capitaux sont libres et dispersés. En temps de crise, la guerre permet de réunir et concentrer ce qui serait autrement dispersé et incapable de financer les grandes percées technologiques qui ont ensuite des applications civiles et pacifiques. La guerre a permis le développement spatial et nucléaire... À titre d'exemple... pourquoi ? Parce que c'est le moyen le plus simple de produire telle concentration de capitaux. C'est plus complexe de vendre le tout à tout un peuple, ce regroupement d'ignare à qui il serait autrement difficile de vendre des idées farfelues comme la société de l'informatique, ou l'idée que des atomes peuvent produire de l'Énergie...
La création d'Israël et la Guerre froide anticommuniste ont fait l'affaire. Après l'effondrement de l'ex-URSS, en partie grâce à la Guerre d'Afghanistan de 1979 gagnée par les rebelles afghans épaulés par les islamistes radicaux financés par les États-Unis via les pays arabes, dont un illustre inconnu du nom de Ben Laden, cette politique a en quelque sorte en même temps que préparé la fin de la supposée guerre anti-communiste, plutôt bel et bien préparé ce qui allait suivre, la deuxième Guerre d’Afghanistan en 2001, celle qui préparait celle d’Irak. Cela en favorisant l'émergence et l'armement de la mouvance islamiste comme jamais auparavant, qui trouve en Afghanistan le terreau fertile d’une formation sans précédent. Ce qui a comme par hasard le mérite d’être présent au Pakistan, et en Inde, ces deux rivaux nés d’une décolonisation des Indes qui a mal tournée… pourquoi selon vous ?
Mais tout cela n'est possible que dans un contexte de tension au Moyen-Orient. Le contentieux israélien permet de maintenir cette tension qui mobilise les islamistes et perturbe le développement des pays musulmans.
Des pays et des peuples maintenus longtemps sous l'étau colonialiste de l'Europe, France et Royaume-Uni essentiellement. Une Europe qui n'a trouvé la paix qu'après des siècles de guerres plus sanglantes les unes que les autres. Pendant que cette civilisation européenne se développait, s'enrichissait, se modernisait, se civilisait à force de conflits et de guerres tenues grâce à l'exploitation honteuse des peuples du Moyen-Orient au Nord de l'Afrique, de l'Asie aux Amériques, la vie et la culture des peuples colonisés maintenus hors du pouvoir et dans l'indigence se trouvaient à n'avoir que peu évolué depuis le Moyen-âge. Ce qui du reste n'est pas un mal en soi, et qui permet à l'islamisme pour un, de se distinguer des travers de la modernité qui a produit les plus sanguinaires massacres de l'Histoire de l'humanité, pas étonnant qu’ils ne veuillent pas de notre modernité, surtout pas quand elle est d’évidence mondialisée pour le bien financier de quelques-uns, Shoah et bombe H comprise, de Nagasaki, à Treblinka, de Hiroshima au Front de l'Est. Pas étonnant que les mots soient les mêmes, « l'Axe du mal » est bel et bien une référence aux forces de l'Axe. ( Axe Rome-Berlin-Tōkyō est le nom de l'alliance conclue entre l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et l'empire du Japon. )
Les peuples sont peu enclins à la guerre, contrairement aux généraux et aux gradés politiques. Pour le la leur faire faire il faut bien plus que quelques menaces ou même famine. Il faut quelque chose d'énorme, quitte à inventer des terreurs délétères. Voilà bien ce que l'on fait hier comme aujourd'hui. Il aura fallu aux peuples d'Europe des milliers d'années et récemment une Seconde guerre mondiale provoquée par l'aveuglement des vainqueurs de la Première pour enfin rompre avec elle en leurs lieux. Enfin presque... ne restait que la Yougoslavie à pacifier... difficile quant on maintient la tension dans les pays musulmans, mais on y est malgré tout parvenu sans compter les morts.
Israël est bel et bien le fer de lance de l'impérialisme occidental. Il est question de microcosme d'un monde riche entouré de murs, réels, immigratoires ou tarifaires, malgré ou même grâce au rouleau compresseur d'une mondialisation manipulée et asymétrique. Il est question certes « d'aider » le Tiers monde, parfois de s'émouvoir du sort du Quart monde, mais pas question de menacer l'épuisement des ressources de la planète avant qu'elles ne soient vraiment épuisées... pour cela, il faut que le Tiers monde reste chez lui et que nous, nous continuions à exploiter les ressources où qu'elles se trouvent. Puisque le monde nous appartient.
Ainsi, au lieu d'encourager le développement de tout ce qui pourrait faire dans l'harmonie passer de très nombreux peuple du sous-développement moyenâgeux à la modernité responsable et durable, on encourage la confrontation et bien sûr le dommage collatéral pour les uns qu'est la guerre, alors que pour d'autres, il n'est que question d'en faire durablement son pain et son beurre. Pour cela, il faut de grandes terreurs. Pour la rendre palpable, il a fallu exaspérer les musulmans au point de générer l'extrémisme islamiste guerrier. Le fait d'une minorité sans pouvoir ni ascendant, dans la mesure où l'on s'emploierait à corriger le tir d'une colonisation qui se poursuit toujours.
Le monde musulman n'en est encore pas à sécréter ce que l'Europe a pu secrété pendant des millénaires jusqu'à sa pacification récente, il n'y a à peine que 60 ans... et encore... si l'on excepte la guerre de Bosnie. Un jour, le monde musulman lui aussi comprendra que l'extrémisme guerrier ne fait que le jeu des puissants, les leurs et les nôtres, laissant toujours dans le malheur et dans le sang les peuples impuissants. Ce jour-là, les guerriers pourront déposer les armes, en Palestine comme ailleurs. En attendant... les extrémistes font la fortune de celles et ceux qui se cachent derrière des femmes et des enfants, en Israël, à New York et partout dans le monde, pour financer leurs industrielles, multinationales et providentielles fortunes, dont les actionnaires de quantités de compagnies d'ici et d'ailleurs. Nous sommes tous complices et nous nous cachons tous derrière des femmes et des enfants. Dont ceux qu'on envoie à la guerre, en commando, pour égorger la nuit d'autres enfants pris dans l'étau délétère des capitaux guerriers. Tout ça n'est qu'une question de capitaux. Rien d'autre.
15 janvier 2009
L'implosion du Canada - De la vanité d’un État d’esprit canadianisateur -
En faisant la synthèse des remarquables observations de M. René Marcel SAUVÉ et de celles non moins remarquables de Montaigne (Essais, livre III, chapitre IX, De la vanité) telles que rapportées par M. Robert Barberis-Gervais ( merci à lui ), nous pourrions expliquer non pas seulement la survie actuelle de l’État du Canada, mais aussi, a contrario ce qui pourrait expliquer son implosion future telle que décrite par M. Sauvé ou provoquée par l’inévitable fondation de l’État démocratique du peuple souverain du Québec.
D’un côté, comme le pensait Montaigne, « Aime l’État tel que tu le vois être », semble être la position des fédéralistes québécois, Pierre Elliott Trudeau en tête avec à sa suite ses héritiers politiques et biologiques. Ils semblent avoir à bon droit adopté l’auguste et sage position politique et philosophique de Montaigne. Quelles noblesse et grandeur d’âme. Ce qu’on n’a pas manqué de leur attribuer. Tout porte à croire que l’État tel qu’il est doit, comme tel, être appuyé tel qu’on le trouve puisque « l’excellente et meilleure police ( gouvernement ) est à chacune nation celle sous laquelle elle s’est maintenue » … Ce pourquoi ils ne cessent de nous dire que « le changement donne seul forme à l’injustice et à la tyrannie. » Le changement de statut pour le Québec ne sera pas ce que les souverainistes espèrent. « Entreprendre à refondre une si grande masse et à changer les fondements d’un si grand bâtiment, c’est à faire à ceux qui veulent amender les défauts particuliers par une confusion universelle. »
Les quelques défauts de l’État du Canada que nous voudrions corriger ne peuvent qu’engendrer une confusion universelle. « Le bien ne succède pas nécessairement au mal : un autre mal lui peut succéder, et pire. Toutes grandes mutations ébranlent l’État et le désordonnent. C‘est comme dit Platon, chose puissante et de difficile dissolution qu’une civile police ( gouvernement ). » La sécession du Québec et cette « difficile dissolution », ne seraient que de « grandes mutations ( qui ) ébranlent l’État et le désordonnent ». L’État, même branlant, « tient même par son antiquité, comme les vieux bâtiments qui vivent et se soutiennent de leur propre poids. » Ainsi, selon Montaigne, tous les signes de l’implosion du Canada ne seraient que des épiphénomènes qui ne menacent pas en fait sa survie. Voir même, ils sont le signe que l’État du Canada pourra perdurer, ce pourquoi il faut l’appuyer. Ce qui ressemble bien au parti-pris politique fédéraliste, et leur confiance quant au résultat de tout ce branle-bas de combat. Les maladies de l’État du Canada, s’il en est des États comme « des corps qui se purgent et remettent en meilleur état par longues et grièves maladies, lesquelles leur rendent une santé plus entière et plus nette que celle qu’elles leur avaient ôté », le Canada est en train non pas d’imploser, mais de s’imposer. « La contexture d’un si grand corps tient à plus d’un clou. » Ce pourquoi, « Aime l’État tel que tu le vois être ». En l'occurrence, « Aime » le Canada... Ce qui me semble bien être tout ce sur quoi se fonde la noblesse supposée des canadianisateurs de tous acabit, des plus grossiers aux plus subtils, fin et cultivés.
Ce qu’a fait Pierre Elliott Trudeau, paré de la noblesse de cette grande lignée de penseurs, de Platon à Virgile en passant par Montaigne. Il a aimé l’État tel qu’il la vu être. Il n’a fait que le rapatrié en l’état, même s’il était républicain, comme on a pu le penser, il a reproduit l’État monarchique tel qu’il était.
« Aime l’État tel que tu le vois être »
J’aime bien cette notion malgré tout ce qui m’incline au contraire. Comment dès lors, si on endosse cette pensée politique, penser pouvoir atteindre l’excellence à laquelle pensaient et pensent se hisser les fédéralistes s’il faut « aimer l’État tel » qu’on le voit être dans l’État actuel du Canada ? Comment se peut-il que « l’excellente et meilleure police (gouvernement) » que serait « à chacune nation celle sous laquelle elle s’est maintenue » soit bien l’État dans lequel on se trouve « maintenus », tout en demeurant fidèle au peuple souverain du Québec ? Ce que croyait être Pierre Eliott Trudeau et ce que croient toujours être ses héritiers fédéralistes, toujours bien actifs et fiers de l’être, alors que nous pensons qu’ils erraient et qu’ils errent.
Pour y parvenir, il faut peut-être rompre avec l’idée de révolution, de la coupure. Rompre avec l’idée moderne du remplacement de ce qui serait ancien, devant être supplanté par ce qui serait nouveau. Ce que Montaigne a fait en choisissant « d’aimer l’État tel qu’il le voyait être ». Toute la question résiderait dans ce que l’on « voit ». Qu’est-ce que l’on voit au juste ?
Si l’on ne voit que l’État du Canada actuel, il n’y a pas d’issue selon Montaigne. On doit aimer cet État. Par contre, peut-on voir autre chose ? Que ne verraient ni les souverainistes ni les fédéralistes, d’où l’ascendant et l’emprise des fédéralistes sur les souverainistes parce que ces derniers défendent et aiment l’État « tel que tu le vois ». Les souverainistes ont été incapables et seraient incapables de modifier cette « masse » du Canada qui s’impose de par son seul poids historique.
En fait, le statu quo s’imposerait parce que Montaigne a raison et que tous deux, fédéralistes et souverainistes ne voient que la même chose, de part et d’autre d’un même mur, soit, l’État du Canada. Les fédéralistes l’aiment et les souverainistes ne l’aiment pas. Selon Montaigne, les souverainistes seraient perdants… forcément.
J’opine que Montaigne a raison dans ce cas çi, et cela nous donne tort seulement dans la mesure où les souverainistes ne voient que l’État du Canada. Or, on peut voir autre chose et fonder son action sur autre chose. Les fédéralistes l’aiment, ce qui contribue à son maintien, et les souverainistes et les indépendantistes le détestent, ce qui contribue aussi à son maintien, puisque selon Montaigne et « comme dit Platon, chose puissante et de difficile dissolution qu’une civile police ( gouvernement ). Elle dure souvent contre des maladies mortelles et intestines, contre l’injure des lois injustes, contre la tyrannie, contre le débordement et ignorance des magistrats, licence et sédition des peuples. » L’État du Canada dure malgré tout, malgré tout ce qu’on lui reproche, l’unilatéralisme, les « débordements » commanditaires, « l’ignorance des magistrats » de la Cour suprême qui « comme la tour de Pise penche toujours du même côté » ( Maurice Duplessis ), malgré « la licence et sédition des peuples » des propagandistes de Gesca, ou de celle des « séparatissss », selon celui qui définit ce qu’est la « sédition ».
Pour y parvenir, il faut me semble-t-il se référer à ce qui dans l’État actuel le fait tenir « même par son antiquité, comme les vieux bâtiments qui vivent et se soutiennent de leur propre poids. » Qu’est-ce qui dans l’État actuel se maintient depuis des lustres et a du poids ? Ce n’est pas l’État du Québec, il n’a de poids, de légalité, de légitimité, qu’en vertu de la Constitution du Canada, qui selon nous est illégitime à défaut d’être illégale. Il ne s’agit pas de donner à l’État du Québec un poids qu’il n’a pas, il est question de renverser l’ordre constitutionnel du Canada que nous n’aimons pas. Que pourrions-nous aimer de l’État actuel ?
Il est question d’aimer l’État tel qu’il se trouve dans son antiquité. Quel est cet État antique que nous pourrions aimer ? Pour le voir, il faut se référer à la notion d’État ontologique du Québec tel que défendu par Jean-Claude Pomerleau dans un précédent titre de Vigile.
Après Québec 2008 - Québec 2009 - 13 sept. 1759-2009 -
La Conquête VS L’Acte de naissance d’un peuple sans Souverain
Nous en avons discuté et par delà ce qui nous opposait je retiens ce qui suit.
L’État ontologique du peuple souverain du Québec
Ce que nous pourrions aimer c’est l’État du peuple souverain du Québec. Un peuple distinct du peuple de France né lors de la Conquête par l’abdication de fait du Souverain de France, Louis XV, qui abdique son devoir premier de Souverain qui le fait devoir protéger son peuple de l’envahisseur. Ce qui fait du peuple de Nouvelle-France conquise, le peuple du Québec, un peuple sans Souverain, sans État souverain, mais un peuple souverain. Un peuple orphelin d’État. Mais un peuple qui s’est toujours en quelque sorte constitué hors l’État d’occupation militaire, hors les États qui se sont imposés à lui depuis, de l’Acte d’Amérique du Nord Britannique, à la Constitution unilatérale de 1982. Un peuple qui vit dans un État souverain ontologique bien à lui, disposant de tous les pouvoirs propre à sa souveraineté de peuple sans Souverain. C’est cet État que nous pouvons aimer, c’est cet État ontologique distinct de tout autre État, distinct de l’État de France, distinct de l’État britannique, qui depuis 250 ans le 13 septembre 2009 prochain, « s’est maintenu ». C’est cet État que nous aimons et qui est « chose puissante et de difficile dissolution ». C’est cet État qui dure « contre des maladies mortelles et intestines, contre l’injure des lois injustes, contre la tyrannie, contre le débordement et ignorance des magistrats, licence et sédition des peuples. » C’est bel et bien cet État ontologique du Québec qui dure malgré ce qu’a déployé contre lui l’État d’occupation militaire britannique consécutive à la Conquête et les États qui se sont succédé depuis sans jamais appeler le peuple démocratique et souverain du Québec à les valider et légitimer. Pourquoi, parce que ces États qui n’aimait pas l’État ontologique du peuple souverain du Québec tel qu’ils le voyaient être, ont voulu le supplanter.
Les États qui se sont succédé pour gouverner le peuple souverain du Québec, avatars décadents d’un Empire Conquérant déliquescent, ne sont que « grandes et longues altercations de la meilleure forme de société et des règles plus commodes à nous attacher » et ne sont « qu’altercations propres seulement à l’exercice de notre esprit ». Le Canada est un État d’esprit qui n’a « aucune vie hors de là ». Un état de fait qui « donne seul forme à l’injustice et à la tyrannie. » Ce pourquoi il doit sans cesse déployer de l’énergie, des ressources humaines et financières, de la propagande commanditée ou pas pour s’imposer de force et d’autorité. Ce pourquoi il doit proférer des menaces de représailles et s’abstenir d’appeler le peuple souverain du Québec à le légitimer et valider comme il se devrait. Et pour cause, cet état de fait n’emporte pas l’adhésion du peuple souverain du Québec qui lui aime l’État ontologique « tel qu’on le voit être » dans les faits, dans les faits de la culture politique qui est la nôtre depuis la Conquête.
Voilà donc ce que l’on « voit être » selon sa disposition à envisager ce que l’on voit dans une véritable perspective historique qui est la nôtre et qui ne soit pas limité à la vision britannisante et canadianisatrice de l'Univers, cet Empire « où le soleil ne se couche jamais ». Si ce que Platon, Virgile, Montaigne nous enseignent est vrai, ce que nous voyons n’est que pure invention de l’esprit d’un Conquérant qui n’a pas su « Aimer l’État tel qu’ils le voyaient être » ici.
Ils n’ont pas aimé l’État que nous aimions. L’État autonome d’un peuple distinct de la France. Car si le peuple de Nouvelle-France s’est dans l’État, manifesté lors de la Conquête, distinct du peuple de France par l’abdication de Louis XV de son devoir premier de Souverain de nous protéger de l’envahisseur, il s’est sociologiquement et sociétalement constitué en tant que peuple distinct et autonome de la France, bien avant le 13 septembre 1759. Ce peuple de Nouvelle-France a été considéré par maints observateurs et par lui-même comme capable d’assurer sa survie hors l’État de France. Livré à lui-même, il n’a pas reçu d’aide conséquente de la France. Il vivait autonome de sa propre industrie et culture. Il vivait seul et se voulait vivre sans le secours de la France. N’eut été des visées britanniques conquérantes l’État d’ici était aimée parce que viable et autonome. C’est cet État que les Britanniques n’ont pas « aimé tel que tu le vois être », et qui est toujours vivant et qui dure.
« Tout ce qui branle ne tombe pas. La contexture d’un si grand corps tient à plus d’un clou. Il tient même par son antiquité, comme les vieux bâtiments qui vivent et se soutiennent de leur propre poids. Or, tournons les yeux partout, tout croule autour de nous. En tous les grands États, soit de Chrétienté, soit d’ailleurs, que nous connaissons, regardez-y : vous y trouverez une évidente menace de changement et de ruine. Comme l’écrit Virgile : « Ils ont aussi leurs infirmités et une pareille tempête les menace tous. Les astrologues ont beau jeu à nous avertir, comme ils font, de grandes altérations et mutations prochaines ; leurs divinations sont présentes et palpables, il ne faut pas aller au ciel pour cela. (...)
Pour moi, je n’entre point en désespoir, et me semble y voir des routes à nous sauver. »
Pour moi, je n’entre pas davantage en désespoir. Il me semble moi aussi « y voir des routes à nous sauver » …
L’une d’elles consisterait à « voir » et « Aimer l’État tel que tu le vois », comme nous y invite Montaigne. À voir et aimer ce peuple démocratique et souverain du Québec. À voir et aimer « La contexture d’un si grand corps » qui « tient à plus d’un clou. » Ce qui désespère l’État du Canada qui s’épuise « à refondre une si grande masse et à changer les fondements d’un si grand bâtiment, » il désespère d'avoir « à faire à ceux qui veulent amender les défauts particuliers par une confusion universelle. » Voilà bien ce qui en résulte, la « confusion universelle », celle dans laquelle nous nous trouvons et qui nous fait croire que l’État du Canada est bien « l’État tel que tu le vois ».
Or autant cet État du Canada n’est pas éternel, il a bel et bien un commencement. Son commencement sur les ruines de l’État de France, ne tient pas compte de l’État qui préexiste. Cet État qui est une « si grande masse » et qui n’a pu se refondre dans la britannique Conquête, et qui ne peut toujours pas se refondre dans l’État actuel de l’unilatéralisme actuel. Pourquoi ? Parce que comme nous le disent les anciens, cet État ontologique du peuple souverain du Québec « tient même par son antiquité, comme les vieux bâtiments qui vivent et se soutiennent de leur propre poids. » C’est le poids d’un peuple supposé sans histoire ( Rapport Durham ), pas étonnant qu’on se soit employé à néantiser son histoire, le poids de son histoire, jusqu’à la nier.
Ainsi, d’un autre côté, on peut comprendre la philosophie de Montaigne tout autrement que ne l’ont appliquée les fédéralistes et les canadianisateurs. Montaigne déclare : « l’excellente et meilleure police est à chacune nation celle sous laquelle elle s’est maintenue » ( Polis : Cité - Wikipédia )
À « chacune nation »…
Au fait, de quelle nation s’agit-il ici ? S’il est question du peuple du Québec, la meilleure « police », la meilleure organisation de la vie de la Cité, serait « celle sous laquelle est s’est maintenue ». La question est de déterminer ce qui a pu en constituer le maintien. Est-ce la tutelle britannique de la Conquête et de l’occupation militaire ? Non pas puisqu’elle se « maintenait » déjà sous le Régime français et ce, sans que la France lui apporte de soutiens conséquents. Si la Nouvelle-France pouvait survivre seule après un siècle de colonisation, tant mieux, sinon tant pis pour ces « quelques arpents de neige » ( Voltaire - Paris 1694 11 21 - 1778 05 30 ). Si la Nouvelle-France pouvait vaincre seule l’envahisseur ( ou à peu près ) tant mieux, sinon tant pis. Est-ce le Canada actuel ? Non pas, pour les mêmes raisons et pire, parce que cette maintenance s’est faite alors contre les conditions adverses ménagées par la tutelle qu’on a voulue au contraire capable de détruire cet État ontologique, cet État de fait, par l’assimilation du peuple du Québec au peuple britannique. Or, justement parce qu’il est question de « si grande masse » dont on ne peut, même 250 ans plus tard transformer « les fondements d’un si grand bâtiment ». Le peuple démocratique et souverain du Québec n’adhère toujours pas à l’État du Canada, soumis à l’approbation du peuple, il n’aurait pas pu s’imposer, il n’y parvient toujours pas. Pas de manière valide et légitime.
La République française, elle, a pu le faire, la Révolution a pu avoir raison de la monarchie, parce que le peuple souverain de France a nommément et directement approuvé le 28 septembre 1958 la Constitution de la Ve République grâce à De Gaulle. Le Canada n’a jamais nommément appelé le peuple à valider ce que d’autorité l’État se succédant à lui-même a imposé au Québec en vertu des pouvoirs qu’un Empire monarchique de droit divin Conquérant s’est arrogés après le 13 septembre 1759 et a imposé dans les fortifications de Québec et par la suite dans toute la Nouvelle-France.
Ainsi, Montaigne se trouve à expliquer à la fois les assises philosophiques et politiques des fédéralistes et canadianisateurs et à la fois expliquer ce qui menace ces fondements et l'impossibilité dans laquelle se trouve le Canada de se voir nommément validé par le peuple souverain et démocratique du Québec.
Ce qui se trouve aussi à expliquer comment se déploie les affinités électives de tel peuple souverain qui en embrassant ce qui est le plus profondément inscrit dans notre tradition se trouve malgré les apparences à participer à la « masse » et à cette antiquité qui assure notre survie. L'ADQ, n'adhère pas à l'État du Canada actuel, elle est passéiste dit-on. Mais elle aime « l'État tel que tu le vois », cet État du peuple souverain du Québec qui se veut autonome. Une nuance à peine visible de l'indépendance, du moins à la vue des canadianisateurs qui ne comptent pas bouger en ce sens...
« Aimer l’État tel que tu le vois être » me semble bien être la bonne politique. Cet État est celui du peuple démocratique et souverain du Québec tel qu’il le veut fonder librement et sans menaces de représailles, pour lui et pour son territoire.
15 janvier 2009
Le message intitulé "Un homme d’expérience" du 14 janvier 2009 est signé par Léonce Naud, géographe
15 janvier 2009
A n'en pas douter, JRMS fut boucher dans une autre vie et lorsqu'il se raconte, il se mêle les pinceaux. Il semble avoir l'instinct du tueur encore bien vivant, il devrait reprendre l'uniforme.
Mais venons-en à Gaza. Si le Hamas tire des missiles au lieu de ce que Israël appelle aussi des roquettes, Hamas s'est fait fourguer de la camelotte.En théorie, ces centaines de roquettes ont fait 4 morts soit un de plus que les tirs amis de Tsahal dans ses propres rangs. Du côté palestinien, le bilan dépasse les mille morts ( 250 pour 1 - on est loin de la loi du talion ). Quant à l'origine des tirs, ça importe peu car le tireur va décamper de toute manière. Il n'y a personne de sensé qui peut nous faire croire qu'un tireur courageux doit hisser un drapeau sur lequel on lirait : je suis ici. Hamas utilise des tactiques de guerre de guérilla - les mêmes qu'utilisent d'ailleurs les commandos qui se cassent fissa fissa une fois leur mission accomplie ( sont-ce des lâches ? ). Selon ce qui nous est relaté dans son texte, c'est une comparaison que lui et ses quelques admirateurs devraient bien comprendre.
Pour conclure, il serait grand temps que tous les gérants d'estrade cesse de répéter les mêmes balivernes de propagande que Tsahal et les porte-voix israéliens à l'effet que les combattants du Hamas sont des lâches. Ceux qui bombardent depuis des semaines des zones densément peuplés avec des munitions de plus en plus sophistiquées et surtout meurtrières sont mal placés pour donner des leçons de bravoure et de morale.
Tant qu'à y être, allons-y d'une deuxième conclusion. Je ne sais quel contentieux ou quel complexe découle de ses échanges avec Andrée Ferretti pour qu'il soit si agressif, sans doute un peu de mysanthropie ou sinon de la jalousie devant une militante toujours convaincue et fougueuse depuis bientôt 50 ans. Finalement, les sentences qu'il lui sert devraient plutôt être adressées à Israël et aux USA qui ont jadis encouragé Hamas pour affaiblir Arafat tout comme les USA avec Ben Laden d'ailleurs.
15 janvier 2009
Comme d'habitude, totalement en acord avec l'essentiel de vos propos M.Sauvé, surtout en ce qui attrait à votre définition de l'existance.
Pour ma part par contre, je ne crois pas, comme je l'ai exprimé dans mon commentaire, aucun de ces livres qui supposément serait la parole de Dieu, Allah, Yhaweh, Jehovah (tout ces nom réfèrent au meme type de toute facon). Je ne suis qu'un homme qui a de plus en plus de misère à croire les autres, au fil et à mesure que je perds mon innocence. Tout ce bordel ne m'apparait etre qu'une série d'astuces, étalé sur des centaine d'année pour controlé les gens.
Ceci dit, j'aimerais bien avec une discussion un jour avec vous sur le rationel et le relationel. Je vie présentement à l'autre bout de la planet, baigné dans une culture souvent diamétralement opposé à tout ce que j'ai connu et ce depuis bientot 4 ans.
La Chine, c'est ``spécial``, croyez mois! Mais plus je passe de temps ici, plus je me rend compte que la société chinoise est concu, geré et administré presque entièrement sur la réalité qui est que le monde de hommes est batie qu'à partir du relationel. Vous me repondrez surement que j'ai raison, et que les chinois n'en sont pas spécial pour autant, mais ce qui me frappe c'est la constance et l'évidence de ce fait dans la vie de tout les jours ici.
Croyez moi, les Québécois ont a apprendre de cette civilisation millénaire... mais l'inverse est aussi vrai!
Comme je suis devenu hors contexte je m'arreterai ici pour le moment, mais j'aimerais bien que l'on approfondissent le sujet un jours si vous le voulez bien...
Et continuez à écrir sur vigile: votre vision des choses et le récit de vos expérience me sont grandement utile!
YL
15 janvier 2009
Coup bas de Pelletier sur son lit de mort : Paul Martin est un « bâtard ».
Monsieur Lavoie,
Je n'ai pas vu ce commentaire dans l'article de la Presse ou du soleil!!!! Est-il véridique? Si oui, où puis-je le trouver?
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/jean-pelletier-1935-2009/200901/13/01-817327-le-referendum-de-1995-perdre-le-pays-pour-une-virgule-dans-la-loi.php
Laurent Desbois
Longueuil (Québec)
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Pelletier's deathbed Parthian shot: Paul Martin ‘a bastard’
Traduction libre : Coup bas de Pelletier sur son lit de mort : Paul Martin est un « bâtard ».
Posted: January 13, 2009, 10:48 AM by Shane Dingman
National Post
http://network.nationalpost.com/np/blogs/posted/archive/2009/01/13/pelletier-s-deathbed-parthian-shot-paul-martin-a-bastard.aspx
"I have nothing but contempt for him. And you know that in the Robert dictionary, there's a word for a despicable man — a bastard. And, in my book, Paul Martin will always be a bastard," Mr. Pelletier told Quebec City newspaper Le Soleil in a series of interviews to be published after his death.
Mr. Pelletier, a former mayor of Quebec City who had been called Mr. Chretien's "silent executioner",
15 janvier 2009
Jean Pelletier et Chuck Guitté en guerre contre le Québec????
Jean Pelletier, le bras droit de Jean Chrétien lors du référendum de1995, affirmait récemment, lorsqu’on le questionnait sur le non respect par Ottawa du financement par rapport à la loi référendaire du Québec, que « Dans la guerre, on ne se demande pas si les munitions sont payées, on les tire. » et « Quand on est en guerre, on va-tu perdre le pays à cause d’une virgule dans la loi ? ».
La Presse, 14 janvier 2009, p. A16.
Chuck Guitté exprimait la même vérité et la perception d’Ottawa, lorsqu’il parlait des commandites à la commission Gomery : « Nous étions en guerre ! ». Ce dernier était l’exécutant d’Ottawa et il est présentement en prison pour ses (ces) gestes criminels.
Quitte à vous surprendre, Ottawa et les anglais ont toujours été en guerre contre la nation Québécoise !
Huit oppressions au Canada, dont certains sont reconnus comme génocides, en deux siècles d’histoire commune :
1. En 1970, lors de la crise( ?) d’octobre ;
2. En 1900-1920, lors de l’élimination des droits des francophones en Ontario, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, etc.…
3. Entre 1870 et 1930, l’exil de millions de Québécois aux États-Unis (13 millions en 1980) ;
4. En 1885, lors du massacre des Métis et la pendaison de Louis Riel ;
5. En 1837-38, lors des patriotes ;
6. En 1800, lors de l’occupation militaire ;
7. En 1759, suite à la prise de Québec ;
8. En 1755, lors de la déportation des Acadiens.
Laurent Desbois
Longueuil (Québec)
Voir « Les 10 pires moments de l’histoire du Québec »
http://www.youtube.com/watch ?v=G6j85oXCyqU
Voir vidéo en 2 parties de Canal D : « GRC Guerre indépendance Québec »
http://www.youtube.com/watch ?v=t9V309BPSU0
http://www.youtube.com/watch ?v=bFuOynzqYDM&feature=related
15 janvier 2009
Merci pour votre message monsieur Lemay. Le problème de Dieu
a peu à voir avec le fait fondamental de son existence ou
non existence mais avec l'interprétation qu'en font ceux
et celles qui prétendent y croire et parler en son nom.
Pour moi, l'existence est relation en acte et en puissance,
donc l'Existence, en Acte pur, est nécessaire à tout le
reste. C'est la définition qu'en donne l'Exode par le
tétragramme JHWH, qui signifie l'Innommable, l'Incréé, sans
commencement ni fin, l'Insaisissable et
l'Indéfinissable, et qu'on traduit généralement par la
paraphrase Je-Suis-Celui-qui-Suis. Donc j'EXISTE d'une
Existence absolue qui n'est pas faite et dans laquelle l'Être
et l'Avoir ne font qu'un, ce qui n'est pas le cas du créé.
Quant à Sa Justice, Il l'a révélée par le prophète Isaïe,8,
qui s'exprime comme suit: Mes Pensées ne sont pas vos
pensées; mes Jugements ne sont pas vos jugements et tout
comme le Ciel est infinment élevé sur vos têtes, ainsi sont
mes Jugements par rapport aux vôtres. Quel soulagement que
d'apprendre que je ne serai pas jugé par aucun être humain
lorsque je vais comparaître devant le tribunal de L'Éternité.
Que JHWH se soit incarné dans le Christ, c'est l'évidence
même puisque justement, ses jugements n'étaient pas nos
jugements et qu'au lieu de condamner comme nous faisons, il
rend le bien pour le mal. Redoutable puisque beaucoup parmi
ceux et celles qui vivent de vindicte ne pourront pas
s'identifier à Lui le jour du jugement dernier et se
condamneront par le fait même.
Quant à Chypre, notre présence sur place était illégale selon
la Constitution Cypriote. L'ONU est intervenu et quelqu'un a convaincu Mgr
Makarios, premier ministre à l'époque, de signer et laisser
les troupes étrangères venir s'installer dans l'Île, dont la
beauté est incroyable. Cette intervention était géopolitique
et tenait au fait que Chypre est un carrefour de
communications naturelles entre l'Orient et l'Ouest. Chypre
est maintenant la table tournable du plus gros trafic de
drogues au monde. Notre mandat nous ordonnait de garder les
communications ouvertes, ce que nous avons fait.
Salutations. JRMS
15 janvier 2009
Merci pour votre commentaire encourageant. Dès la fondation de l'Alliance Laurentienne avec Raymond Barbeau en janvier 1957, nous avions prévu une nécessaire préparation militaire pour que le Québec puisse accéder à l'indépendance sans riquer l'intervention armée d'Ottawa, toujours prêt à nous écraser à la moindre alerte comme nous le savons trop bien au cours de notre histoire. L'Angleterre a eu continuellement recours aux armes contre les Irlandais, les Écossais, les Gallois, les Acadiens, les Yankees de la Nouvelle Angleterre, les Boers d'Afrique du Sud, les Australiens et les Néo Zélandais pour en obtenir une obéissance absolue sans le moindre questionnement. Le Québec est un territoire défendable avec une économie de moyens, comme les Français l'ont prouvé pendant 150 ans contre les Anglais et ensuite les Anglais contre les Américains. La compétence militaire et diplomatique est le meilleur moyen de dissuader le recours aux armes contre le mouvement d'indépendance du Québec, qui manque de détermination par les temps qui courent. Malgré tout, nous vivons un temps fort grâce au discrédit qui frappe Ottawa et risque de précipiter l'implosion du Canada. Savoir agir avec détermination consciente est autrement plus efficace à court et à long terme que s'agiter et mourir sur les barricades. L'indépendance du Québec passe par les assises de l'État, son propre État, reconnu de jure comme de facto, par les Québécois d'abord, par les autres ensuite. Dans les conditions actuelles, nous y sommes plus proches que nous le pensons. Mais nous devons vaincre l'effet pervers des média controlés par Desmarais et Cie et nous y arriverons grâce à l'Internet et grâce à la crise financière qui sonne le glas du globalisme mondial et le retour de l'État nation. JRMS
14 janvier 2009
J'ai été bien surpris de lire la réponse de M.Sauvé à l'article de Caroline Moreno: Mourir à Gaza. C'est une prise de position que je n'attendais pas. Mais la condamnation sans appel de Mme Ferretti me force à réagir. Ce que je retiens de la lettre de M.Sauvé, c'est qu'il condamne le sionisme et la politique d'Israël. Toutefois, il se permet une critique du Hamas et de sa conception de la lutte armée. J'ajouterais moi, celle du politique. Au moment où les Palestiniens arrivaient à se construire un début d'état minimalement fonctionnel, le Hamas a éjecté l'Autorité Palestinienne de Gaza, le territoire qu'il contrôlait politiquement. En faisant cela, il a séparé la Palestine en deux entités beaucoup plus faibles et vulnérables. En fait, il semble avoir renoncé à une conception unitaire de la lutte nationale. En refusant d'épauler Arafat dans le passé et en refusant de se joindre à l'OLP qui regroupe toutes les tendances politiques de la résistance, il a choisi de se mettre à l'écart du mouvement historique palestinien au profit d'une approche politico-religieuse qui durcit probablement le combat mais qui affaiblit le déjà faible état palestinien en devenir. En partitionnant la Palestine, le Hamas a contribué à renforcer Israël qui a beau jeu se servir de sa force comme il l'entend puisque le rapport de force n'existe plus. La solution au problème palestinien passe par un retour de l'autorité palestinienne à Gaza et la participation du Hamas à un gouvernement d'unité nationale. Ce que je comprends de la position de M.Sauvé, c'est aussi qu'il accepte mal qu'on lui montre les photos de la dévastation israélienne alors qu'il existe des règles de combat sécuritaires pour les populations que le Hamas ne s'est jamais donné la peine d'observer. De là, à croire comme Mme Ferreti que les sympathies de M.Sauvé vont du côté d'Israël, c'est mal connaître le personnage. Tout cela ne m'empêche pas pour ma part de condamner Israël pour l'application du principe de punition collective qui est un crime de guerre selon les conventions internationales. Cet aparté de M.Sauvé ne m'a pas trouvé en contradiction fondamentale avec mes positions anti-sionistes et anti-impérialistes.
René Boulanger
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