Le syllogisme de Pauline
18 juin 2009
L'histoire se répète inlassablement au Québec. C'est reparti pour un autre cycle d'usure et de déception nationales. Les 3000 indépendantistes du Québec sont priés de se mettre à la remorque des 68 000 autonomistes du PQ, porteur d'un plan qui «n'a rien d'indépendantiste». Les yeux rivés sur un court terme magnifié, une énième échéance électorale qui devrait, grâce à la pugnacité appréhendée d'un provincialisme revendicateur, nous conduire (idéalement dans le premier mandat), à une crise génératrice d'émotion et d'indignation nationalistes. Crise, à l'issue de laquelle... chacun rentrera chez soi, comme au lendemain de notre dernier sursaut avorté, le référendum de 1995. De toute évidence, tel que les choses se profilent présentement, le prochain épisode en sera encore un où la nation sera de nouveau dépourvue d'un leadership indépendantiste clairvoyant et aguerri.
Un magnifique contingent de 3000 indépendantistes, portant un potentiel inestimable de mobilisation pour la cause nationale, devrait sacrifier sa parole libre et son action d'éducation politique pour le simple «plaisir» de voter pour une gouvernance souverainiste en se bouchant le nez.
Merci de vos précieux conseils.
Gilles Verrier