500 000 immigrants de trop à renvoyer pour régler la crise du logement
25 février 2024
La ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, Mme Christine Fréchette, a fait le point pour réclamer des actions concrètes de la part du fédéral concernant l'arrivée massive et continue des demandeurs d'asile qui accentue la pression sur les services publics québécois.
Selon l'Accord Canada-Québec, la gestion du mouvement des demandeurs d'asile au Canada relève du gouvernement fédéral. Or, en date du 1er octobre dernier, 55 % des demandeurs d'asile qui résident au Canada demeuraient au Québec (160 651 personnes sur 289 047). Cette arrivée disproportionnée exerce une pression accrue sur l'ensemble des services du panier d'accueil québécois, notamment sur notre système d'éducation et d'aide sociale.
Les demandes du Québec au gouvernement fédéral sont claires. Il doit :
- Répartir plus équitablement les demandeurs d'asile sur l'ensemble du territoire canadien ;
- Freiner et diminuer l'afflux de demandeurs d'asile qui entrent au Canada en resserrant la politique canadienne d'octroi des visas ;
- Fermer toute brèche qui permettrait à des groupes criminels de s'infiltrer au Canada ;
- Rembourser la totalité des sommes liées à l'accueil des demandeurs d'asile de 2021 à 2023.
L'offre de certains services aux demandeurs d'asile a maintenant atteint un point de rupture, notamment dans le réseau de l'éducation, et plus particulièrement à Montréal, où plusieurs nouveaux élèves sont en attente d'une place en classe d'accueil.
En ce qui a trait aux chèques d'aide sociale, le total des sommes versées aux demandeurs d'asile, qui n'ont rien fait pour le mériter, est passé de 163 M$ à environ 370 M$, soit une augmentation de 127 %, entre 2022 et 2023.
La ministre Fréchette a annoncé que pour l'année 2023 seulement, le coût du panier de services offerts aux demandeurs d'asile s'élève à 576,9 M$. Cette somme s'ajoute aux 470 M$, déjà réclamés au gouvernement fédéral pour les mêmes services publics offerts aux demandeurs d'asile en 2021 et en 2022, ce qui porte le coût total des services pour les trois années à plus d'un milliard de dollars.
Citation :
« Il est plus que temps que le fédéral agisse pour freiner l'arrivée massive de demandeurs d'asile, il faut soulager nos services publics dans les plus brefs délais. Je le répète, notre capacité d'accueil a ses limites et nous sommes à un point de rupture. Au cours des dernières années, le Québec en a fait plus pour l'accueil des demandeurs d'asile que l'ensemble des provinces réunies. Nous pressons le fédéral de répondre rapidement à l'ensemble de nos demandes. Cela ne peut plus durer !
Christine Fréchette, ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration
Source gouvernementale: Faux demandeurs d'asile: le point de rupture est atteint