À Monsieur Bruno Deshaies
29 septembre 2011
Monsieur Deshaies,
Tout d’abord, le dernier paragraphe entre guillemets de votre commentaire est une affirmation sans équivoque que je partage comme un fait incontournable, si nous voulons surmonter plusieurs difficultés que nous avons à franchir afin d’atteindre la libération nationale du Québec.
Par la suite, la référence faite concernant la doctrine du juriste allemand Hermann Heller :
« L’État doit être une unité de domination, indépendant en l’extérieur et l’intérieur, qui procède de manière permanente et coercitive, avec des moyens de pouvoir qui lui sont propres et clairement délimité en ce qui concerne l’aspect civil et territorial ».
n’est pas une contradiction de ma part ( M. Deshaies, vous écrivez : « Pouvez-vous croire honnêtement que « l’État [québécois] doit être une unité de domination, indépendant en l’extérieur et l’intérieur, qui procède de manière permanente et coercitive » comme peut le faire l’État fédéral canadian ? » ) dans le contexte de dualité fédéraliste telle que reconnue par l’actuelle Constitution imposée par une série d’actes politico-juridiques illégaux dont l’État québécois doit se soustraire de par la légitimité qui lui revient, puisque cette Constitution a été imposée au Québec d’une de manière arbitraire et antidémocratique en 1867. Ce fait politique illégitime d’Ottawa est par conséquent de nulle légalité juridique ( le seul État-nation au monde qui dépend d’une autorité supranationale illégitime le tutellant, est le Québec ) doit être combattu en mettant en action un « Plan politique unitaire » de revendications permanentes, effectuées par une dynamique de confrontation politique, comme celle que procurerait la « gouvernance souverainiste » du PQMarois vis-à-vis le pouvoir d’Ottawa. En d’autres mots, le pouvoir politique émanant de cette gouvernance par une majorité de l’Assemblée Nationale du Québec, pour faire face à celui d’Ottawa, est suffisamment légitimateur pour que « … les moyens de pouvoir qui lui sont propres … » servent d’action politique à ce même pouvoir. C’est-à-dire, réaliser l’indépendance du Québec par le moyen démocratique d’un référendum ne doit pas devenir la seule possibilité politique. Il y a en effet d’autres voies de légitimer cet acte suprême d’indépendance nationale.
En terminant j’ajouterai que la seule légitimité d’un État-nation reconnu comme tel, comme c’est bien le cas du Québec désirant devenir indépendant de la tutelle politique d’un autre État, ne consiste qu’à se procurer une volonté majoritaire représentant ce pouvoir reconnu.* Néanmoins, cette volonté majoritaire nécessaire pour atteindre cet objectif de LIBÉRATION NATIONALE voudra savoir avec certitude quelle finalité politique surgira de cette libération : un régime de droits et obligations tels que nous les avons aujourd’hui ? Ou est-ce un projet politique destiné à anéantir ces acquits d’émancipation sociale ?
En effet, l’indépendance nationale du Québec ne pourra se faire avec une coalition hétéroclite de partis politiques idéologiquement divergentes, car les divisions et confrontations au sens de ce « Front commun » aboutiraient inéluctablement à une guerre de positions fratricides, telles que l’Histoire nous les a bien révélées. Par conséquent, la réalité de cette évidence historique nous prouve que seule une organisation procurant une stabilité de principes démocratiques, économiques et culturels pourrait réaliser l’indépendance du Québec.
JLPM
Si le PARTI QUÉBÉCOIS n’a pu réaliser l’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC, c’est en raison des TRAÎTRES, au sein de ce parti, qui ont miné le projet politique de LIBÉRATION NATIONALE
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*. Lire à ce sujet, l’article publié à Tribune libre de Vigile, Le « plan Harper » : un piège pour anéantir l’affirmation souverainiste
http://www.vigile.net/Le-plan-Harper-un-piege-pour