Le silence est d’or
7 juin 2024
Bonjour M. Marineau,
Quand vous entriez dans l’école autrefois vous entriez dans un lieu religieux; ce n’était pas une impression, mais une réalité : un lieu de rassemblement sous la tutelle des religieuses et religieux de la religion catholique (ou protestante) lesquels dirigeaient l’apprentissage d’une main de fer dans un gant de velours. Enfants, nous avions la crainte comme motivation à apprendre et non un désir de savoir. Maintenant, aujourd’hui, est-ce différent? Je ne saurais vraiment le dire : il y a des impératifs de corporations (syndicales, professionnelles, gouvernementales) qui jugulent la nécessité de faire apprendre les enfants dans leur intérêt premier. Élever l’enfant au niveau de «maître» de sa personne, non pas par la crainte de quoi que ce soit, mais bien dans son seul intérêt d’aimer, de donner à son tour le fruit de ses talents, de prendre soin, de donner la joie au vivant et de jouir de la vie.
Nos élu(E)s doivent en faire autant; le problème c’est qu’ils ne l’ont pas appris eux non plus : ils n’ont pas appris à aimer. C’est là la principale lacune de notre système d’éducation : on n’a pas appris à aimer. C’est ce qui fait la haine, les guerres, le racisme, le mépris, le laxisme : tout le contraire de l’élévation de l’enfant vers la maîtrise de soi.
François Champoux, Trois-Rivières, 7 juin 2024