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David Poulin-Litvak

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    David Poulin-Litvak51 articles

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    [Campagne pour une Assemblée citoyenne sur la réforme du mode de scrutin au Québec ->http://www.assemblee-citoyenne.qc.ca/]




Le désaveu des vieux partis est aussi un désaveu du bipartisme

  • David Poulin-Litvak
  • 28 mars 2007
  • Québec 2007 - Résultats et conséquences

La proportionnelle est-elle un scrutin souverainiste?

  • David Poulin-Litvak
  • 24 mars 2007
  • Tribune libre - 2007
  • 1 commentaire

Le scrutin proportionnel est-il un scrutin progressiste?

  • David Poulin-Litvak
  • 16 mars 2007
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Commentaires de David Poulin-Litvak

  • La rhétorique anticolonialiste

    9 juin 2008


    Il faut peut-être renouveler le discours anticolonialiste, par exemple, en parlant de colonisation culturelle, de colonisation intellectuelle, aussi, au Québec, c'est-à-dire de cette frilosité intellectuelle que l'on ne retrouve pas autant dans les pays libres, mais il ne convient pas, à mon avis, d'abolir le terme. Il y a aussi une colonisation psychologique du Québécois, qui a des traits de caractère typique, que l'on se gardera de qualifier ici, pour ne pas user de termes politiquement incorrects. La lecture d'un Dominic Desroches, dont les textes ne sont pas d'"actualité", mais bien "de génération", valides pour quelques temps encore, vous permettra peut-être de mieux saisir les dimensions autres de cette colonisation-domination.

  • Frappons le faible, le fort pourrait se défendre...

    8 juin 2008


    M. Poulin met ici le doigt sur le bobo, pour dire les choses de manière élégante.

    On peut cependant nuancer un peu son propos.

    Tout d'abord, il est normal, hors Québec, de parler anglais, car c'est, de facto, la lingua franca de notre époque. Cela pourrait changer, mais tout le monde, ou presque, a comme seconde langue, l'anglais.

    Cela pourrait changer, lorsque l'anti-impérialisme réalisera que la langue et la culture sont des vecteurs importants de résistance et de reconfiguration d'un monde multipolaire, réellement démocratique.

    Ensuite, il est fréquent, chez d'autres peuples, aussi, que ceux qui parlent anglais utilisent spontanément cette langue avec les étrangers. Ça fait décidemment un peu colonisé, admettons-le, mais c'est un réflexe plutôt répandu.

    En revanche, il n'est vraiment pas normal que l'on adopte ce genre de comportement dans un pays indépendant ou si l'on est indépendantiste et que l'on croit que le fondement de la nation québécoise est sa langue, vecteur de sa culture.

    Il y a bien sûr ici un travail de déconstruction à faire, une résistance subtile, un refus français qu'il faut adresser à l'anglais qui s'immisce partout. Cette résistance fait partie de la lutte indépendantiste.

    L'attitude correcte est de refuser, de dénoncer, de s'indigner, et c'est sur ce front, réellement, que se mènera la lutte indépendantiste. Il faut les faire chier, faire pression sur leurs consciences, comme ils ont fait pression sur les nôtres.

    Il faut les gosser, pour qu'ils réalisent, finalement, qu'on est capables de se tenir debout, qu'on se tient debout. Lorsque ce sera le cas, ils nous respecteront, nous haïssant un peu, mais nous admirant au fond d'eux-mêmes.

    C'est seulement si l'on se comporte ainsi, comme devraient le faire les indépendantistes, qu'on parviendra à déloger cette colonisation des consciences, et mériter, vraiment, le pays.

  • Lettre à Victor-Lévy Beaulieu

    1 juin 2008


    Moi, je me dis, VLB savait ce qu'il faisait. Il n'est quand même pas con, il savait bien qu'il allait provoquer un scandale dans un verre d'eau. Je crois qu'il a réussi, les Haïtiens choqués, c'est du dommage collatéral. C'est vrai qu'il faut faire attention, mais il faut surtout faire attention à ne pas se laisser piler sur les pieds. Le but était de dénoncer Michaëlle Jean, que les médias bourgeois s'en indignent, personnellement, admettons-le, ça le fait bien rire dans sa barbe! Ce sont tous des médias-nègres ou de nègres-médias. Tiens un beau titre d'article... Divine muse de l'indépendance, inspire-nous! (S'cusez pour les athées, moi, je respecte ça, bien que je ne m'empêcherai pas de rire de vous! Hahaha!)

    Bien cordialement,

    DPL

  • Vous connaissez Karl Rove?

    21 mai 2008


    Bonjour M. Lapointe,

    Pouvez-vous m'informer d'où vous tirez vos sources (si elles seraient électroniques, ce serait mieux) sur le vol de la Floride en 2004? L'on sait que le cas de l'Ohio en 2004 est particulièrement flagrant. Le problème, aux États-Unis, comme dans plusieurs autres États, c'est la manipulabilité de la fonction électorale à des fins partisanes. Plusieurs États latino-américains ont innové pour tenter de résoudre ce problème (Costa Rica, Nicaragua, Venezuela et Équateur), en créant des fonctions électorales plus séparées. Aux États-Unis, en revanche, les attributions de cette fonction sont laissées au mains des gouverneurs de chacuns des États, ce qui ouvre la porte à la manipulation. J'appelle ça le bushmandering.

    Il y a deux autres cas intéressants sur la question.

    Le cas de l'élection mexicaine de Felipe Calderon en 2006, qui recevait les conseils des conseillers républicains de Bush. Là, ils ont fait un "coup d'État technique de droite" au sein même du IFE (Instituto Federal Electoral). Là aussi, la petite (fausse) pluralité de Calderon a mis en branle tout un processus de légitimation du pouvoir. Obrador a pris la rue, contrairement à Gore, mais sans néanmoins réussir à revenir sur l'élection frauduleuse. L'une des raisons, bien simplement, n'est pas tant la majorité absolue, mais le fait que le vote soit serré. Dans une telle situation, la fraude s'appuie sur une polarisation sociale forte. Les fraudés sont donc pris avec la contestation de la fraude, bien sûr, mais aussi avec les partisans du camp fraudulant, qui ne sont pas toujours démocratiques, et qui sont parfois désinformés sur la fraude elle-même. Il y a donc un risque à prendre, celui d'exacerber les tensions sociales, que les dit démocrates n'ont pas voulu prendre, en tout cas, Gore, tandis que le PRD, lui, a expérimenté les limites de la "mobilisation démocratique".

    Le second cas est celui du référendum sur la proposition de réforme constitutionnelle au Venezuela. J'ai déjà écrit sur le sujet sur Vigile, deux ou trois articles, que vous pourrez retrouver dans ma page d'auteur.

  • L’ADQ ne recueille plus le vote de contestation des Québécois

    13 mai 2008


    Si vous avez raison, l’on assistera à une compétition tripartite: l’ADQ, QS et le PI. Sans doute que les deux forces qui prendront la relève du vote de contestation seront le PI et QS. Le PVQ lui, parti anational, ramassera aussi sa part du butin, mais surtout par les défections libérales. Il me semble donc que la porte soit ouverte pour l’émergence du PI.

    Petite note corrective: le PVQ draine une forte proportion des votes des anglophones, le vote des Libéraux n'est donc pas totalement acquis, comme vous l'insinuez. Le PVQ attire aussi des francophones, mais c'est plus frappant chez les anglophones. C'est un peu le NPD du Québec, version écologique.

  • 300e : grand rappel historique de la Conquête...

    10 mai 2008


    Merci pour ce texte Ouhgo, trés intressant.C'est fou comment on peu s'éduquer sur Vigile. Franchement, c'est un outil puissant de partage d'information, en plus de son aspect délibératif, bien sûr.

  • Une Révolution moins tranquille

    7 mai 2008


    Vous soulignez un point intéressant sur les mouvements de seconde indépendance en Amérique du Sud, soit leur ressemblance avec la Révolution tranquille au Québec. Je suis présentement en Équateur, où la constituante en place a aussi mis le principe de la propriété étatique des principales ressources naturelles du pays dans le projet de constitution. Le Vénézuela, aussi, a repris le contrôle de son pétrole avec les résultats que l'on connaît.

    Le parallèle vaut. Eux aussi, ils veulent être maîtres chez-eux. Merci de l'avoir souligné.

    Sur la question de l'autonomie des régions riches et blanches de la Bolivie, le parallèle approprié chez-nous serait sans doute l'Alberta, où il existe un courant séparatiste sur le fondement de l'égoïsme, et non de l'émancipation, comme au Québec. On pourrait peut-être même comparer la chose, à une autre échelle il est vrai, à la sécession des sudistes racistes contre les nordistes plus égalitaires dans la Guerre de Sécession. Quoiqu'il en soit, le gouvernement central de la Bolivie doit être appuyé, car la motivation des sécessionnistes-autonomistes est égoïste, raciste et orchestrée par des riches.

  • Le monde occidental claque des dents

    5 mai 2008


    Cher M. Turcotte,

    Tout l'Occident, depuis l'apparition de la science, qui a déconstruit l'interprétation littéraliste des mythes chrétiens, devenue courante, est en crise spirituelle. Ne pas comprendre cela, c'est ne pas comprendre l'Occident moderne. Vous savez aussi bien que moi que la situation québécoise n'est pas différente, de ce point de vue, de la situation ailleurs en Occident. Mais, au Québec, à l'absence de sens spirituel, découverte récemment, si on peut le dire ainsi, à la révolution tranquille, s'ajoute une l'absence de sens national.

    Il ne faudrait pas, comme le font presque tous les indépendantistes, délier les deux questions, car elles sont liées; il y a un combat spirituel à mener, contre soi-même, justement, contre cette mollesse, qui nous assaille, contre cette révolte, immature et mal canalisée, contre la propension à la basse traîtrise, qui caractérise souvent le Quebécois. Force, détermination et honneur, voilà ce qui manque au Québécois.

    Plus profondément que toutes les stratégies et tous les projets, c'est ce caractère qu'il faille forger, c'est avec cet esprit, qu'il faille entreprendre un combat intérieur, une lutte, disons-le, pour faire du Québécois un homme. Ce n'est que dans le combat, qu'il s'éveillera, qu'il se dépassera et, s'ayant dépassé, qu'il méritera sa liberté. Ce n'est qu'avec des hommes indépendants que l'on construira un pays indépendant.

  • Quel méchant mot : Athée !!

    2 mai 2008


    Vous m'excuserez, M. Parent, tout d'abord d'avoir signé par mes initiales, DPL, pour David Poulin-Litvak. Cela n'avait pas un but d'anonymat, mais je suis parfois un peu lâche... surtout dans les commentaires.

    Tout d’abord, je crois que certaines précisions s’imposent. Dire que le Bouddha était un athée, c’est peut-être défendable, mais je ne crois pas que le concept, exactement existait dans son temps ! Après tout, c’est un concept plutôt occidental, pour ne pas dire du monde chrétien. Bien sûr, certains occidentalisés comme Nehru ont pu se réclamer de ce qualificatif. Mais cette idée, de s’opposer au fondement de la religiosité monothéiste, le plus simplement du monde, en s’opposant à l’idée centrale, Dieu, elle, eh bien, par définition, s’ancre en monde monothéiste, plus particulièrement dans le monde chrétien. Je la vois donc comme la réaction de l’adolescent, typifiée, qui atteint ses sommets, si l’on veut, chez Nietzsche, qui se révolte contre ses parents, comme doit le faire, notons-le, l’adolescent pour s’émanciper et parvenir à l’âge adulte. Disons-le ainsi : il avait un grand complexe d’Œdipe, cet homme, il prenait sur lui tout le complexe d’Œdipe du monde chrétien !

    J’aimerais donc préciser que, pour moi, l’athéisme est une position supérieure, en bien des points, à la croyance littéraliste, que je qualifie, non sans risquer de provoquer quelques scandales de plus, d’enfance spirituelle. L’enfant suit aveuglément ses parent, l’adolescent se révolte, l’adulte, lui, assume, si on veut, sa divinité. Il déclare, comme al-Hallâj, anâ al-Haqq. Je suis le Vrai (l’un des noms d’Allah dans l’Islâm). Il affirme, moins flamboyant, comme Jésus : « Mon père et moi sommes un. » Nietzsche a fini dans un asile, al-Hallâj, décapité.

    Le baby-boom, au Québec, je le soutiens, c’est un peu ça, une grosse passe d’adolescence sociétale, politiquement, peut-être, typifiée par René Lévesque, M. Je veux sortir du Canada, mais garder un pied dans la maison familiale. Dans le domaine signifiant (j’utilise ce terme pour englober, religion, philosophie, idéologie signifiante, spiritualité, ce qui donne sens à la vie), le Québec a connu un éclatement, les uns sont allés vers l’athéisme, le laïcisme militant, d’autres, eux, vers le New Age, ou les religions orientales, d’autres vers les OVNIs, et je ne sais quoi. Mais, ce qui est clair, c’est qu’il y a un éclatement, typique de l’adolescence, un manque de cohésion, qui illustre bien qu’il s’agit d’une phase de transition, qui, espérons-le, sera suivie par une recomposition.

    Cette recomposition ne saurait, en ce sens, revenir sur l’apport de l’athéisme, l’esprit critique, mais elle pourra chercher à relire le religieux sous un autre angle, et, pour ce faire, eh bien, justement, il devra être critique, mais pas seulement de manière destructive, ce qui a déjà été fait, aussi plus de manière reconstructive. Évidemment, je suis conscient ici que je ferai peur à certaines personnes, qui ne veulent pas que rien ne soit reconstruit. Pour eux l’idéal, comme les gogauche de la pensée signifiante, c’est d’en rester au non sens du littéralisme religieux. D’accord, d’accord, les ados, mais cela ne m’empêchera pas de chercher à reconstruire, relire la pensée religieuse, pour la re-synthétiser, la reconstruire, la refondre, pour qu’elle soit à la hauteur de l’avenir, et non pas seulement un fossoyage du passé.

    Ne vous en faites pas, je suis aussi pour que l’on discute de l’athéisme, de la pensée scientifique, de la laïcité idéologique, dans les cours de je ne sais quoi qu’il faille réformer. Il est impossible de comprendre l’Occident sans comprendre la pensée scientifique, ses ramifications jusque dans le domaine signifiant, puis ses interactions originelles dans le monde chrétien, et les recompositions qui ont suivies. Pour moi, c’est ça qui manque au programme du pseudo-gouvernement, et ne vous en faites pas, le mot athée y figurera, avec tous les gros noms que vous mentionnez, car ils sont les Pères de l’Occident. Il faut bien comprendre que cet héritage, car ç’en est un, il faut non seulement le valoriser, mais aussi chercher à le comprendre, dans son cadre historique, et la transmettre, sans quoi la fibre de l’occidentalité signifiante moderne, n’est rien. Je ne suis pas de ceux qui veulent faire un cours de je ne sais qui à leur image, les laïcs militants, en biffant tout, les chrétiens réactionnaires, en revenant au catéchisme, les multiculturalistes, en se prosternant devant le relativisme, etc.

    Plutôt, je crois qu’il faille comprendre que toutes ces pensées ne sont pas si circonscrites que l’on le croit, elles s’articulent entre elles, et forment partie de la pensée occidentale moderne. L’athéisme répond au littéralisme, la recherche ailleurs, elle, tout comme le repli, sont des réactions à l’anomie de l’effondrement de sens interne. Ce sont ces articulations, un peu complexes, parce que la transition n’est pas achevée, la recomposition n’est pas faite, qu’il faille expliquer. Il faut arrêter de se faire le prêtre de ci et de ça pour tenter de voir le big picture, et brosser le portrait de cela, avec ses questionnements, ces « je ne sais pas », et ses folies, ces « je suis sûr de savoir », qui font toutes partie d’un tout, sociétal, le Québec, qui s’insère en Amérique du Nord-les Amériques, en Occident et dans le Monde.

  • Quel méchant mot : Athée !!

    30 avril 2008


    Pour contribuer un peu à cette discussion, il ne faut pas oublier que la conception monothéiste de la divinité n'est pas unique, la seule. Les hindous, notamment, dans la philosophie de l'advaïta, de la non-dualité, conçoivent de "Dieu" non pas comme un être, mais comme une réalité. Pour eux, la conception personnalisée de la divinité a sa place, inférieure, à la conception impersonnelle. Selon cette philosophie religieuse (il n'y a pas de séparation entre philosophie et religion en Inde), le but de l'existence est, non seulement de réaliser la réalité du Brahman, le nom qu'ils attribuent à cette réalité, mais, surtout, qu'il est de même nature que le soi véritable, l'Atman, mot qui a une même racine que le mot français âme. L'on pourrait donc dire, pour traduire, que l'âme et Dieu, sont d'une même nature, non identiques, mais d'une même substance. Comme le disait Jésus, usant de sa métaphore père-fils: Mon père et moi-même sommes un. L'on peut donc lire cette affirmation comme une manifestation de sa réalisation, plutôt que comme une prétendue affirmation de sa nature cosmologique de Fils unique de Dieu le Père.

    Il est vrai que cet autre sens a peut-être aussi son sens, propre. Pas au niveau des réalités transcendentales, mais plutôt au niveau des âmes, des relations des âmes entre elles. Cela ne placerait pas Jésus hors du champ humain, hors de l'atteignable, mais cela le placerait, néanmoins, à un niveau spirituel plus élevé, relativement aux autres esprits. Il ne serait plus le Fils Unique, du moins, littéralement, mais bien le Grand Frère, l'exemple premier et plus élevé.

    L'athéisme, pour ma part, spirituellement, je qualifie ça d'adolescence, tandis que le littéralisme dogmatiqe, lui, hélas, est une enfance spirituelle. Il ne faut donc pas faire de l'athéisme un mal, ni un bien absolu, mais un bien relatif, en relation avec le stade primaire de la croyance littéraliste. Bien sûr, au-delà du primaire et du secondaire, il y a l'université! Quoiqu'il en soit, il a des athées qui ont relativement raison, notamment s'ils s'opposent aux conceptions littéralistes du religieux sans avoir d'autres conceptions sur lesquelles s'appuyer. Plusieurs membres de la secte du baby-boom sont des adeptes de l'athéisme. Cela est justifié, explicable, de par leur situation historique. Je suis cependant d'avis qu'il faille dépasser ce stade, celui de l'antithèse, pour s'élever vers les sublimes lumières de la synthèse. Cette synthèse ne pourra ni être anti-scientifique, comme les bibles literalists des États-Unis, ni être anti-religieux, comme ces laïcs plutôt comiques avec leur nom (laïc...) - ils devraient vraiment se rebaptiser, oups pardon, se renommer. Il faudra espérer qu'une lumière descende du ciel, un ovni sans doute, pour nous sauver des relents prébaby-boomistes et baby-boomistes, pour en arriver, enfin, au post baby-boom, là où le Québec, politiquement, culturellement et spirituellement, même, pourra connaître son indépendance.

  • Le PQ réalise son autonomisme

    27 avril 2008


    En effet M. Bousquet, admettons-le, on aime bien le PI même si certains de nous ne sommes pas d'accord sur toute la ligne, quelque chose est en germe, en mûrissement. Malgré mon attaque frontale envers le PQ, il faut dire qu'il y a peut-être un avantage stratégique à ce que le PQ récupère comme il est en train de le faire, la montée de l'ADQ. Je ne suis pas, comme vous vous dites parfois, un confédéraliste, mais il est possible que le passage de la phase fédéraliste-souverainiste soit suivie par la phase autonomiste-indépendantiste, puis, par le pays. Cependant, pour que ça marche, il faut faire un pas constitutionnel: il faut faire l'autonomie forte du Québec. Peut-être que si l'ADQ gagne les prochaines élections, l'autonomie pourra se faire. Car le PQ ne pourra qu'appuyer et renforcer la proposition de l'ADQ, comme condition à son appui. Puis, ayant éliminé le fédéralisme, en construisant sur les nouveaux pouvoirs acquis, le combat pourra reprendre.

    Il ne faut donc pas voir d'un mauvais oeil le virage autonomiste du PQ ou la prise de conscience de sa psychose constitutionelle. C'est la meilleure nouvelle de la journée dans mon livre à moi!

  • Vision ethnique contre vision territoriale de l’État

    19 avril 2008


    Je ne suis pas vraiment d'accord avec vous, quand vous dites que réduire une nation à sa langue, c'est la réduire à sa nature ethnique.

    Au Québec, justement, je crois que la notion de nation linguistique est appropriée. Le sentiment d'être Québécois est marqué par la langue. 95% des Anglais, comme on les appelle chez-nous, votent pour le PLQ (aujourd'hui, certains s'en distancent pour voter pour le Parti Vert du Québec, un parti crypyto-fédéraliste) et ont voté contre le référendum. Ils votent en bloc. En revanche, dans le paysage politique actuel, deux partis se partagent le vote francophone, et le parti des Anglais, lui, ne réussit plus qu'à attirer l'élite économique et quelques néo-colonisés ou des vieillards peureux. Quoiqu'il en soit, le fait d'être Québécois, intimement, est lié à la langue. Il faut donc distinguer entre le nationalisme ethnique, le nationalisme civique, que vous appelez territorial, et le nationalisme linguistique. Le premier est parent du nationalisme de race, ç'en est une dérive possible, le deuxième, lui, est formaliste, l'État peut importe qu'il colle ou non à la réalité nationale, est son fondement, tandis que le troisième, enfin, est fondé sur le principal vecteur culturel: la langue. C'est si vrai que dans la langue, justement, on homonymise les deux: les Français parlent français, les Anglais l'anglais, les Allemand l'allemand, etc.

    Bref, personnellement, je tente de distinguer les trois conceptions, et je conçois le nationalisme lingusitique comme plus inclusif que le nationalisme ethnique, tandis que le nationalisme civique, lui, est parfois trompeur, car il ne colle pas toujours à une réalité sociologique, comme l'est la nation québécoise. Est Québécois qui parle franquébécois.

    En revanche, il faut le noter, il y a une composante ethnique de la nation linguistique québécoise, mais la nation linguistique ne se réduit pas à cette composante. La nation linguistique englobe, un ensemble plus large, et, graduellement, par le fait de partager une langue, elle cimente le corps originel, la nation ethnique, avec les éléments qui, lentement, s'y greffent. La notion d'ethnie, il faut le dire, est une peu compliquée, pour moi, elle implique une dimension physique, presque, tandis que la nation civique, elle, est, par nature, juridique, tandis que la nation linguistique, elle, a un fondement culturel. Je sais cependant que la notion d'ethnie est parfois utilisée dans un sens culturel, mais disons qu'elle a, au moins dans le sens populaire du mot, des connotations racistes (Hitler et compagnie). C'est d'ailleurs une attaque des anglofédérocoloniaistes à l'égard des Québécois. Une attaque dont la réplique logique devrait être l'émergence d'une conception linguistique de la nation, sachant que celle-ci a un coeur ethnique, mais qu'elle ne s'y réduit pas, et que, justement, par la langue, l'instrument de la communication humaine, elle transcende cette ethnicité primaire pour se projeter à un niveau supérieur.

    Pour la petite histoire, au Québec, la conception avant 1995, et plus encore plus on remonte dans le temps, était ethno-linguistique, la langue et l'ethnie se fondaient en un tout uni, ensuite, après la fraude référendaire de 1995, le PQ a viré civique, ça faisait politically correct pour ce parti en voie d'embourgeoisisation, puis, enfin, avec la crise relative à l'immigration, ce qui en sortira, c'est une conception linguistique de la nation, seule capable de regrouper, sans tomber dans l'ethnicisme, ni se laisser tromper par le civicisme.

    L'un des premiers jalons de cette transformation, cette petite valse avant-arrière-avant de la nation québécoise, c'est la loi proposée par Lisée en 2007, une loi bâtarde, émasculée par le PQ, mais dont l'esprit, imparfait, était linguistique. C'était imparfait parce que Lisée ne proposait pas de remettre en question les droits politiques des Anglais (il voulait seulement conditionner l'obtention de la citoyenneté des nouveaux arrivants à la maîtrise du français), ces immigrants-conquérants de longue date qui refusent de s'intégrer, d'adopter la langue de la nation québécoise. Ils se croient chez-eux, en un sens, ils le sont, car ils nous ont conquis, mais la revanche est douce aux yeux du Reconquérant!

    Ethnique, civique, linguistique, tcha-tcha-tcha, puis, lorsque la nation linguistique se déploira, s'activera, prendra le pouvoir et en main son destin, elle occupera le territoire, et cette coïncidence langue-territoire, permettra de dire que la nation québécoise est devenue, enfin, civico-linguistique. L'appartenance à l'État et à la nation seront une seule et même chose. La grande danse du Québec se terminera sous les applaudissements de l'audistoire. Puis, nos descendants, eux, s'inspireront de nos luttes pour en mener d'autres. On nous oubliera un jour, mais pas, tant et aussi longtemps que le nom de Québec soit, pour un peuple et pour le monde, un pays.

    Amitiés.

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  • La Presse canadienne
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  • Le Québécois www.lequebecois.org/

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