Un parti voué à la trahison nationale
28 avril 2014
"Ce que vous écrivez est connu, documenté, on a même une commission d’enquête et malgré cela les Québécois ont voté pour les libéraux. Surréaliste, navrant, décourageant tout ça grâce à l’ignorance d’abord et avant tout."
@ madame Deschênes,
Je ne suis pas certain du tout que l'ignorance y soit pour beaucoup dans le résultat des dernières élections.
Que dire de la protection d'une vie que l'on considère très satisfaisante et d'un statut social que l'on considère enviable et qu'on a pas du tout envie de risquer dans un référendum?
J'avance même l'hypothèse qu'à la dernière élection, les Québécois ont dit que le temps des projets collectifs était désormais du passé et que l'avenir était au chacun pour soi, à l'individualisme et au "plus fort la poche".
Voilà, je crois, la véritable raison des résultats que nous a donnés cette élection.
Je peux citer le journaliste Christian Rioux qui, à la suite des élections, a signé un article intitulé "Le vieux clocher". Dans cet article, monsieur Rioux, de façon très perspicace, écrit ce qui suit:
"Une mondialisation qui a déclenché à la faveur des techniques nouvelles un vent d’individualisme sans précédent qui ébranle jusqu’aux vieux patriotismes européens. Ce n’est pas dans les publicités d’Apple et les clips de YouTube qu’on apprend les idéaux collectifs surtout quand, depuis vingt ans, on a livré sa jeunesse pieds et poings liés au marché."
http://www.vigile.net/Le-vieux-clocher
Alors, si cette mondialisation du Système ébranle jusqu'aux vieux patriotismes européens et impose l'individualisme même dans les vieux pays, on peut imaginer la transformation que la pression du Système impose au Québec, surtout auprès des jeunes générations.
Cependant, je vais redire ce que j'ai déjà dit dans d'autres commentaires. Une société formée d'individus dépourvus d'identité et d'un minimum de sentiment d'appartenance à une nation et à une ethnie, et ne vivant que le chacun pour soi, ne tient habituellement pas très longtemps.
Il y a eu de ce genre de société dans l'Antiquité, comme à l'époque de Noé et de l'Atlantide par exemple. Ces sociétés furent emportées par des cataclysmes naturels. Un dénouement semblable pour nos sociétés présentes n'est pas à exclure et est même peut-être plus proche que l'on se l'imagine, à moins d'un revirement drastique de la situation qui pourrait nous épargner un tel dénouement.