Un chef au plus vite !
13 juin 2014
À l'instar de M. Perrier, je suis dubitatif devant la politique éditoriale de Vigile. D'avoir pour ligne éditoriale de faire la cabale pour le nouveau sauveur d'un parti au passé plus qu'équivoque est loin de me convaincre. Le PQ n'a toujours cherché dans le passé que le chef exceptionnel, dont le leadership devait être idéalement couronné sans opposition (Boisclair, Landry, Marois...) inutile de revenir sur les résultats de cette fabrique d'enthousiasme à la commande. Si Pierre Karl Péladeau, avec tout mon respect, était un indépendantiste avec une pensée politique réfléchie, ses premiers gestes en politique n'auraient pas été ceux qu'il a posés. Pourquoi adhérer au PQ ? Pourquoi se présenter aux élections ? Des questions lourdes de sens quand on sait que le mouvement indépendantiste-souverainiste est fort divisé et désorienté. Il n'aura rien vu venir. Pourquoi ne pas avoir, par exemple, fondé une association de réflexion indépendantiste à l'écart des partis ? On ne refait pas l'histoire, mais en ce qui me concerne, je suis loin de croire que l'élection de PKP à la tête du PQ réglera quoi que ce soit. Je ne souhaite pas rajouter au cynisme ambiant, mais on ne fera que repartir pour un tour. D'ailleurs, qui connaît les idées politiques de PKP ? L'auteur nous rappelle ses succès d'homme d'affaires, mais encore ? Que savez-vous de la doctrine politique de PKP avant de vous prononcer avec tant d'assurance M. Godin ? Pourriez-vous nous en parler un peu ? On aurait peut-être beaucoup à découvrir mais pour l'instant, on ne sait pas grand-chose pour faire la profession de foi que vous nous demandez. Un peu plus de maturité politique après les décennies que nous venons de vivre ne serait pas du luxe.