Il serait préférable de regarder la question le plus rationnellement possible
1 septembre 2014
M. Pierre-Karl Péladeau est avantagé dans la course au leadership du PQ pour plusieurs raisons; on ne peut l'associer à la gouvernance souverainiste, en politique il n'a pas pris de mesures impopulaires, il représente la réussite économique québécoise. De plus, pour accéder à l'indépendance, il est important d'avoir un chef qui au plan économique rassure les québécois insécures; les gens se disent que si un homme d'affaires comme PKP se lance dans l'aventure de l'indépendance, cela ne doit pas être si risqué.
Par ailleurs PKP m'apparait comme un homme intelligent qui ne dirigera pas le gouvernement comme une entreprise privée. C'est d'ailleurs par sa capacité au cours des prochains mois de ne pas s'aliéner les différentes tendances au sein du mouvement souverainiste que l'on pourra évaluer son leadership.
S'il réussit à ramener au Québec Jean-Martin Aussant, obtenir l'appui et les conseils de M. Jacques Parizeau, garder la grande majorité des membres de l'équipe ministérielle formée par Pauline Marois et les jeunes leaders de la nouvelle génération notamment Léo-Bureau Blouin et Martine Desjardins, il sera alors le chef indépendantiste tant redouté par les fédéralistes.
Ce qui ne veut pas dire lui donner un chèque en blanc. Pour faire l'indépendance, il faut aussi un projet bien élaboré qui explique clairement ce que sera l'économie, les mesures sociales, l'environnement, le mileu du travail, etc, dans un Québec indépendant. Il faudra aussi un bon plan de communication pour expliquer l'indépendance et mettre en échec les stratégies négatives du camp fédéraliste face à ce projet.
Enfin, sans être un grand tribun, celui-ci devra être capable. avec l'assurance d'un leader qui sait où il va, répondre aux questions tendancieuses de certains médias fédéralistes. À ce sujet, la campagne à la chefferie du PQ sera très révélatrice; jusqu'à maintenant, il s'en tire très bien.