Comment penser l'avenir du PQ quand on conçoit mal le présent et l'avenir du Québec ?
5 octobre 2014
"Les chantres de l’immigration du gouvernement Couillard et d’autres répètent que nous avons besoin d’autant d’immigrants pour assurer la disponibilité de la main-d’oeuvre requise par notre économie, pour assurer le remplacement des départs par le vieillissement de la population."
Remplacer qui? Ceux qui viennent de perdre leur emploi à l'Alcan ou à la Laurentide à Shawinigan parce que ces deux usines ont fermé leurs portes dans la dernière année?
Ceux qui sont à remplacer sont les populations d'origine du Québec, c'est à dire les Québécois de souche et aussi les Anglais, Irlandais et Écossais. Les parlants anglais du Québec sont désormais issus majoritairement de l'immigration.
Bref, on semble penser (et probablement avec raison) qu'une nation cosmopolite a plus de difficulté à se serrer les coudes vis-à-vis l'élite-Système. Cette situation permet à l'élite de s'enrichir plus facilement aux dépens des citoyens et permet aussi à l'élite d'accroître son contrôle sur la société.
Il faut répéter le constat de l'humaniste anglais du 16e siècle Thomas More dans son ouvrage classique "L'Utopie" parce que ce constat est toujours valide un demi-millénaire plus tard:
"Quand je reconsidère ou que j’observe les États aujourd’hui florissants, je n’y vois, Dieu me pardonne, qu’une sorte de conspiration des riches pour soigner leurs intérêts personnels sous couvert de gérer l’État. Il n’est pas de moyen, pas de machination qu’ils n’inventent pour conserver d’abord et mettre en sûreté ce qu’ils ont acquis par leurs vilains procédés, et ensuite pour user et abuser de la peine des pauvres en la payant le moins possible. Dès que les riches ont une fois décidé de faire adopter ces pratiques par l’État - qui comprend les pauvres aussi bien qu’eux-mêmes - elles prennent du coup force de loi.
Ces hommes détestables, avec leur insatiable avidité, se sont partagés ce qui devait suffire à tous ;"
Plus ça change, plus c’est pareil, les élites actuelles pas meilleures que celles d’autrefois.
Comme on dit, c’est dans les gènes.