Les peuples dans la rue, les intellos dans le resto, la dictature au galop
21 novembre 2014
Monsieur Munyabagisha,
J'ai bu votre article comme on s'abreuve d'une potion amère, mais réelle. Le parallèle entre l'Afrique et le Québec semble éloigné mais, en fait, les deux situations sont contigües. L'apparence est différente mais le fond est le même: la main mise du capital sur la vie des populations. Votre titre est d'une justesse désarmante. Ici, au Québec, nous nous croyions à l'abri mais ce n'était qu'une autre illusion. Nous étions proches de la condescendance en regard du pauvre petit africain et, maintenant, nous devons nous regarder dans la glace et contempler le pauvre petit Québécois, ce que nous étions sans le savoir. Nous avions peur de ce constat et cette crainte n'est peut-être pas complètement disparue.
La dictature au galop a assassiné salement un certain Kadhafi après l'avoir démonisé à outrance, lui qui se préparait à libérer son Afrique des menottes de l'Occident, et de diverses façons. Ici au Québec, les sales individus qui nous dirigent, au service de la dictature au galop, s'appuient, comme ailleurs, sur les médias rampants pour nous vendre au plus offrant, faire crever la classe moyenne et les pauvres pour se remplir les poches honteusement. Ils sont gros et gras et vont, un jour, éclater comme la grenouille devant le bœuf tout puissant.
Je ne connais malheureusement pas l'Afrique, mais ici, si nous ne nous unissons pas vers un but unique de liberté, nous disparaîtrons. Merci monsieur de votre texte inspiré et inspirant.
Ivan Parent