Les fédéralistes ont plus que jamais le fardeau de la preuve
15 novembre 2006
Les fédéralistes ont plus que jamais le fardeau de la preuve ? Non merci !
Pourquoi les fédéralistes auraient-ils le fardeau de la preuve ? De quelle preuve fédéraliste avez-vous besoin pour désirer faire l'indépendance du Québec et vivre dans un Québec devenu un pays indépendant ?
Soit le fédéralisme est souhaitable et préférable pour nous et alors il faut en faire la promotion. Prétendre que la réforme du fédéralisme n'est pas possible c'est entretenir des attentes fédéralistes de réforme du fédéralisme. C'est implicitement reconnaître que la réforme du fédéralisme est souhaitble pour nous Québécois(es).
Or, toute réforme du fédéralisme, y compris une décentralisation importante des pouvoirs(du Central, à Ottawa)vers le provincial, ne fera jamais que le Québec soit un pays. Il y aura toujours une subordination, provinciale, dans tous les secteurs d'activité qui relèveront du Central (à Ottawa).
Or, toute réforme du fédéralisme, dans le sens des revendications, fédéralistes, du Québec, ne changent pas nos relations d'inégalité et de subordination en relations d'égalité dans l'interdépendance que seul l'accession à l'indépendance procure.
Soit on préfère vivre dans un Québec province du Canada anglais, soit on préfère vivre dans une Québec indépedant.
Si on préfère vivre dans un Québec qui est devenu un pays, il faut en faire la promotion et expliquer que non, nous ne voulons pas vivre dans une province (pas comme les autres, la réforme du fédéralisme), mais dans un pays comme les autres.
Voilà plus de trente ans qu'on nous sert l'argument que c'est parce que le fédéralime est irréformable, que c'est parce que l'on ne peut changer la constitution dans le sens d'une décentralisation des pouvoirs du Central (à Ottawa) au provincial, que c'est à cause de l'évolution du fédéralisme, de la centralisation des pouvoirs vers Ottawa, qu'il faudrait que le Québec devienne un pays. C'est maintenir, en celui, en celle, à qui on s'adresse des attentes de fédéralisme renouvelé, c'est laisser sous-entendre que si le fédéralisme évoluait dans le sens de la décentralisation nous ne désirerions pas que le Québec devienne un pays souverain.
Et malgré que l'on observe qu'une majorité de Québécois(es) préféraient une réforme du fédéralisme, il ne vient à personne l'idée de questionner l'inefficacité de cette approche
Non, la balle n'est pas dans le camp des fédéralistes. Elle est dans notre camp, elle le sera tant et aussi longtemps que le Québec ne sera pas devenu un pays souverain.
Ce n'est pas aux autres de prouver quoi que ce soit. C'est à nous d'expliquer que oui la souveraineté, l'indépendance est souhaitable, désirable, qu'elle est, en soi, parce qu'elle nous permet d'accomplir d'avantage, tant à l'intérieur (ici au Québec) qu'à l'extérieur (dans le monde) qu'elle est, en soi, un facteur de développement, d'enrichissement et d'épanouissement, par et pour chacun d'entre nous et par et pour nous tous, collectivement.
Ceux qui désirent, souhaitent et veulent que le Québec devienne un pays souverain ont,pas plus qu'hier mais chaque jour, le devoir de faire leurs devoirs et de travailler à expliquer à quel point cela change notre façon d'être et d'agir lorsque l'on n'est plus une province mais un pays souverain.