300e et 400e vus par un monarchiste
3 octobre 2007
En matière de sciences humaines, comprenant l'histoire, j'ai constaté que, depuis plusieurs décades, les universités québécoises manquent singulièrement de rigueur. S'agirait-il d'une extension du programme des commandites, dont le but est non seulement de désinformer systématiquement et d'une manière continue, l'argent aidant, mais aussi de désinstruire, ce qui est beaucoup plus grave?
La politique est affaire d'intérêts, de rapports de forces et d'effectivité, non de sentimentalité à l'eau de rose ni de ressentiment. Toute politique réelle est froide et dénuée de sentiments, sauf pour la propagande qui s'adresse au peuple.
Les Anglais l'appliquent autant sinon davantage que les autres. S'ils ont été conciliants envers nous, colons et descendants des colons de Nouvelle France, c'est parce qu'ils avaient intérêt à le faire. Malgré leur apprente victoire militaire des plaines d'Abraham, ils n'étaient pas en position de force nulle part au Québec. Pour d'évidentes raisons logistiques et parce que la guerre de l'indépendance américaine s'annonçait
dès 1760, sans oublier les vastes mouvements de révolte des Amérindiens qui ne pouvaient tolérer l'intransigeance anglaise.
De notre côté, c'est par intérêt et en tenant compte des rapports de forces que nous leur sommes venus en aide, non seulement contre les Yankees mais par la suite, pour les aider à construire canaux et chemins de fer qui leur ont permis de s'établir à l'ouest du Québec. Comme conséquence, ils ont quitté le Québec et nous sommes maintenant libres de décréter l'État Nation du Québec.
Nous ne leur devons rien.
René Marcel Sauvé, géographe, auteur de
Géopolitique et avenir du Québec et,
Québec,carrefour des empires.