Un exemple de féminisme à rebours ?
20 décembre 2008
Monsieur Archambault,
Vos propos sont tout à fait pertinents.
Continuons donc la réflexion...
Merci,
Serge Longval
discours électoral de Franklin D. Roosevelt au Madison Square Garden de New York, le 31 octobre 1936
Nous allons analyser ce que représente cette image pour certains groupes de personnes.
Commentaires sélectionnés
Appel général à la résistance et à la mobilisation
Croyez que dans cette lutte nous irons jusqu'au bout en peuple civilisé, en peuple fier de son héritage et dont la capacité de résistance est internationalement reconnue
Toujours plus vides de sens
La UNE de Vigile
20 décembre 2008
Monsieur Archambault,
Vos propos sont tout à fait pertinents.
Continuons donc la réflexion...
Merci,
Serge Longval
20 décembre 2008
Un exemple de féminisme assumé
La lecture du texte de Gil Courtemanche dans Le Devoir d'aujourd'hui 2008 12 20 intitulé « Les petits bonheurs », m'a fait pensé à ce présent article. Il vaut la peine de le lire en entier pour celles et ceux qui sont abonné au Devoir. Je cite le dernier droit ce cette apologie sensible d'un humanisme transformé par le féminisme.
« En fait, je voulais vous parler de l'inutilité des grandes explications qu'on trouve dans les livres et les journaux renommés et de l'importance fondamentale des petits bonheurs et des attentions minuscules. Pas les fleurs offertes pour excuser un retard, mais la main tendue, la caresse chaleureuse, le mot amoureux, et surtout l'attention pour l'autre.
Là, j'écris surtout pour les hommes, car nous nous complaisons facilement dans l'explication du monde et le refus de la vie qui nous semble trop complexe et désordonnée. Les hommes craignent l'incertain, le douteux, l'incompréhensible.
Jeudi, le colonel Bagosora, maître d'oeuvre du génocide au Rwanda, a été condamné à la prison à vie par le tribunal d'Arusha. J'en ai pris note, mais je ne pense qu'au sapin de Noël, aux cadeaux et aux petits bonheurs que j'ai si souvent oubliés parce que je ne pensais qu'au colonel Bagosora. »
Un texte qui ferait le contrepoids d'un autre aussi publié dans Le Devoir, mais hier 2008 12 19 cette fois sous la plume de Christian Rioux et intitulé « Chasse à l'homme »
« À ce propos justement, la semaine dernière, nous fêtions les 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Comme il se doit, il s'est trouvé quelques-unes de ces dames de Sainte-Anne (parmi lesquelles on trouve autant d'hommes que de femmes) pour relancer un vieux débat. Il s'agit de ce pauvre homme qui serait dorénavant indigne, dit-on, de représenter le genre humain. La secrétaire d'État aux droits de l'homme, Rama Yade, envisage d'ailleurs de changer le nom de son secrétariat.
En effet, la France n'a jamais adopté la terminologie des bien-pensants qui ont depuis longtemps troqué les droits de l'homme pour ceux de la personne. Il y existe toujours un Secrétariat aux droits de l'homme, on y décerne encore un prix des droits de l'homme et l'on y organise régulièrement des colloques sur les droits de l'homme. Cette terminologie a d'ailleurs été reprise par l'ONU dans sa déclaration de 1948. Celle-ci persiste et signe, avec son Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
Permettez-moi de ne pas communier à l'opinion de Rama Yade, qui a pourtant triomphé depuis longtemps au Québec. Les débats sur les mots ne sont jamais innocents et recèlent toujours des enjeux insoupçonnés. N'en déplaise aux idéologues de la langue, le mot «homme» désigne en français le genre humain depuis au moins l'an 980 de notre ère, nous apprend le Robert. Il est issu du latin homo, qui désignait lui aussi l'être humain. L'homme va donc désigner la «créature raisonnable», le «vivant», celui qui est «né de la terre». En ce sens, les droits de l'homme sont autant ceux des mâles que ceux des femelles. Il n'y a de confusion possible que pour les ignorants. »
Droits de l'homme VS Droits de la personne
Je veux bien croire que la langue, ce qui la régit, soit ce qu'il est. La langue est forcément ce qu'elle a été. Elle a été ce qu'elle a été en l'occurrence, dans un ordre culturel, social, sociétal et politique, éminemment patriarcal, cela depuis au moins 980 ans et plus encore puisque le latin nous apprend-t-on désignait lui aussi l'homme comme représentant le genre humain dans son entier.
Il n'y a donc pas de quoi rire. C'est du sérieux, ça « date »...
On parle d'un ordre ancien, pour ainsi dire depuis la nuit des temps... En fait, depuis que l'Histoire n'est plus de la préhistoire... En fait l'Histoire commence à partir du moment où l'humanité devient humanité... Du moins celle qu'on connait. Avant, le trou noir. Avant, le culte de la déesse mère, documenté pourtant. Relayé aussi partout dans différentes religions toujours présentes hors les trois grandes religions monthéiste fondées par l'homme ( et on ne parle pas ici de genre humain )
Un ordre qui « était » le « nôtre », enfin... celui de nos pères... justement... notre « patrimoine » excluant notre « matrimoine », on parle de l'héritage de nos pères, pas celui de nos mères, qui elles, n'étaient considérées que sujette du pouvoir patriarcal. Cet ordre a été heureusement changé. Reste à la langue de suivre.
Dans cet ordre ancien, il était tout à fait normal que l'homme soit à lui seul le genre humain, puisque la femelle n'était que subsidiaire, qu'objet de la propriété de l'Homme, comme l'étaient « ses » enfants. Elle ne comptait pas dans l'espace public. Comme elle ne compte pas dans l'espace public islamiste. Une culture méditerranéenne qui est le berceau de notre civilisation patriarcale ou la monothéisme a chassé à coups de sanglantes répressions, les cultes païens « pré-Historiques » de la Déesse mère.
Le Code civil du reste n'accordait à la femme de statut juridique que dans celui que voulait bien accepter de lui donner son père ou son époux, cette femme, telle que « donnée » à l'époux par son père à qui l'époux a demandé sa main, pour la faire sienne. Il s'agit d'un transfert de propriété dont l'objet est une femme, c'est-à-dire moins que rien. Du reste, on s'est longtemps demandé si elle était doté d'une âme...
En refusant que change dans la langue de l'Homme, cette dénomination de l'Homme incluant à la fois l'homme en tant de partie du genre humain, et l'Homme totalisant le genre humain, on désire que cet ordre ancien demeure et ne change pas ? Les choses auraient changé, mais cela devrait ne pas changer la langue. Pourquoi changerait-elle ? Je réponds, parce que...
Parce que nous sommes, nous voulons être dans un ordre nouveau, différent de l'ordre ancien. Un ordre ou l'homme n'est plus à lui seul tout le genre humain, tout genres confondus. La confusion des genres n'a plus sa place. La femme doit prendre sa place au côté de l'homme et non subordonnée à lui et non emportée par lui. Le masculin l'emporte sur le féminin, on le sait, la langue s'est faite à l'époque où cela était vrai. Ce ne l'est plus et il faudrait que la langue s'impose dans cet ordre ancien. Mais en vertu de quoi d'autre que de sa propre désuétude. L'ordre ancien est révolu. Pour manifester cet ordre nouveau, l'homme n'est plus l'Homme.
Disons que c'est le contraire, disons que ce qui nomme l'humanité, le genre humain, c'est la Femme, on parle du genre féminin, il n'y a plus d'humanité, ça s'appelle désormais la « femmhumanité ». On parlera donc de Droits de la femme. Ça vous dit ! ? Vous vous sentez concernés en tant qu'homme, en tant que personne de sexe masculin ? Ça vous dit une telle langue ? Voilà 10 000 ans que c'est comme ça, pour changer, pendant les 10 000 prochaines années on parlera du genre féminin qui inclurait les deux sexes. Le féminin l'emporterait sur le masculin. Au fait, pourquoi donc le masculin l'emporte-t-il sur le féminin vous pensez ? Tout simplement parce que c'était congruent avec la culture de l'époque, ce n'était que l'exacte abstraction d'une réalité concrète objective. La culture a changé, la langue doit suivre, point à la ligne.
Pourquoi ça ne change pas ? Parce que les Droits de l'Homme, réfèrent à une culture, à l'Humanisme. Or, le féminisme, EST le nouvel humanisme. Le féminisme est l'humanisme transformé par l'égalité des sexes que n'incluait pas l'humanisme de l'ordre patriarcal ancien. On pourrait donc parler de l'humanoféminisme, ou du féminhumanisme.
Dans cet ordre on parle des droits de la personne. Mais je vous l'accorde il y a une perte. Car la personne n'inclut pas l'ensemble humain, le tout que forme l'ensemble des personnes. Il faut donc trouver autre chose que Droits de l'Homme, il faut trouver autre chose que Droits de la personne. Pourquoi pas Les droits humains. Déjà, c'est autre chose que, homme, ou que femme, dont l'un l'emporterait sur l'autre. Les hommes sont des humains, les femmes sont des humaines. Mais les femmes ne sont pas des hommes et vice versa. Tous les hommes sont du genre masculin partie du genre humain, mais tous les humains ne sont pas des hommes. Toutes les femmes sont du genre féminin partie du genre humain, mais tous les humains ne sont pas des femmes. Ce pourquoi prétendre que le vocable femme pourrait aussi, pourquoi pas inclure tous les genres du genre humain, ne tient pas la route, pourtant le vocable homme lui en serait capable, sous prétexte que cela a été partie de notre culture patriarcale avec laquelle nous voudrions par ailleurs nous couper pour que l'égalité des genres soit effective, et cela devrait être, sauf... dans la langue, sous prétexte qu'elle a été forgée par à l'époque du patriarcat.
Dans Droits humains, le masculin se réfère non pas à l'homme humain, ni à la femme humaine, mais aux droits, qui est masculin ( disons qu'on ne refera pas toute la langue et toutes ses règles pour autant, disons que le genre des mots est... neutre ). C'est autre chose qu'un anglicisme. On pourrait aussi parler des Droits de la race humaine. Le féminin s'y retrouve. Il n'y a donc pas de problème, à moins de vouloir inventer une langue de genre neutre... à ce que l'on parle de Droits humains. Je ne vois pas l'anglicisme. C'est parfaitement français. Que l'anglais utilise Humans rights, n'a rien à voir et on s'en fout. C'est très français de marquer le coup en changeant la donne. Anglicisme ! Et, s'il n'y a que ça... Tant pis. Ça vaut la peine de transformer la règle pour être congruent avec le changement de l'ordre patriarcal ancien en ordre égalitaire nouveau.
Un signe, une manifestation, un geste délibéré des hommes qui abondent dans l'approbation du renversement du partiarcalisme cet ordre ancien révolu. Une illustration dans la langue même, du renversement paradigmatique de l'ordre ancien. Comme l'a été l'invention du système métrique à la Révolution française. Nous vivons une révolution depuis un siècle, une lente révolution qui transforme la société, la culture, la pensée, la politique, pourquoi pas la langue ? Pourquoi la langue devrait échapper à ce renversement de paradigme dans l'ordre des rapports humains ? Parce que les dictionnaires le disent. Franchement, soyons sérieux, et surtout congruent. La féminisation des titres à l'avenant !
Pas étonnant que la députation des grandes démocraties de ce monde ne soient toujours que décalées par rapport à la parité des genres dans la population humaine... Pas étonnant qu'on se désole du fait que la parité au gouvernement doive suivre la proportion de ce décalage au lieu d'incarner dans le gouvernement la composition de la population...
20 décembre 2008
@ René P.
Merci d'avoir pris la peine de transmettre votre appréciation de ce qui apparait ici dans cette page. Je salue votre engageante tentative de conciliation que je ne voudrais pas contredire. Cependant si je suis d'accord avec votre affirmation suivante elle me semble devoir être tempérée à maints égards.
« C’est comme pour un individu malade : la meilleure façon pour le médecin de l’impliquer dans son traitement, c’est de lui dire exactement de ce dont il souffre. »
Le peuple du Québec n'est pas malade, et nous ne sommes pas ses médecins. Si tant était, l'une des médecins ici ne fait pas que dire au patient ce dont il souffre, elle lui dit qu'il est condamné. Elle ne fait pas qu'expliquer comment la maladie mine le corps physique et mental du malade, elle lui dit en toutes lettres que le seul traitement qu'elle envisage, à l'exclusion de tout autre, ne pourra jamais être appliqué. Cette médecin-là me semble d'aucune utilité si elle persiste à accompagner son diagnostic par telle déprimante et improductive attitude. S'il est question de maladie, s'il est question de la soigner la maladie, il ne saurait dans un même temps être question d'afficher un verdict de mort certaine quand elle nous fait part de son diagnostic. C'est bien ce à quoi s'emploie Madame Moreno. Et, je réprouve telle médecine.
Je réprouve cette médecine invasive qui sous prétexte de science et de savantes techniques, se pose en sauveur indubitable, obligeant le malade à suivre le seul traitement que sa science admet à l'exclusion de toute autre.
Une autre médecine peut s'appliquer.
Si la métaphore médicale appliquée à la question nationale a quelque valeur,
une autre médecine peut s'appliquer tout en se faisant lucide quant aux ravages possibles de telle maladie, quand elle ne se pose pas en censeur et en préfet de discipline accusateur. De deux choses l'une, ou bien le patient a la capacité, l'énergie, de désir de vivre, ou bien il ne l'a pas. Ici, le médecin statue qu'il ne l'a pas. Il rage donc de ne pouvoir étaler son supposé pouvoir de guérison face à un malade déjà, d'après lui, un mort en sursis s'il ne se livre pas tout entier à ses procédures médicales. Ce n'est pas en vouant le malade à la fatalité de la mort que celui-là pourra retrouver le goût de vivre. D'autant que le diagnostic à cet égard est faux.
Ce peuple supposé malade, et il ne l'est pas, a la capacité, l'énergie et le désir de vivre. De plus, il est depuis fort longtemps très bien au fait des dangers qui courent dans ses alentours et son corps même. Depuis près de 250 années, il sait très bien qu'on a tout fait, qu'on fait tout pour l'assimiler. Il se bat toujours et encore patiemment et furieusement pour que cela n'advienne pas. Et il y est parvenu, et il y parvient toujours. S'il attrape un rhume, il n'en est pas pour autant à l'article de la mort ou envahi par un cancer. En fait, il est paré de tous les anticorps qu'il faut, il n'a besoin d'aucun vaccin. D'aucun traitement en fait.
Pourquoi ? Parce que ce peuple ne souffre d'aucune maladie, il est sain d'esprit et en parfaite santé. IL a su et sait toujours combattre toutes les grippes qui l'affligent et sans vaccin ni potion magique. Il est tombé dedans en naissant. Il est né dans la rage de vivre qui l'a fait quitter la doulce France, pas si douce que ça, pour vivre avec la rage au ventre. Il a toutes ses facultés. Il sait très bien qu'il vit dans un contexte d'enfermement inhospitalier. Les maladies nosocomiales sont certes une menace, mais rien ne permet de le condamner même s'il est enfermé. Il est des patients comme ça, qui survivent à l'enfer de l'enferment alors que les cliniciens le vouent tous à la mort. C'est le miracle que ne savent pas expliquer les savants scientifiques. Car, il ne savent pas ce que c'est la vie. La rage de vivre. Ce peuple en est irrémédiablement pétri.
Vous nous dites en sommes par vos félicitations bienvenues, merci, qu'il faut de tout pour faire un monde. La carotte et le bâton en somme seraient la bonne politique. Le bâton Moreno pour secouer la bête, et la carotte Archambault pour le faire avancer après qu'il ait été battu.
Permettez-moi de contester cette alternative. Certes, l'apport de chacun sera complété par d'autres. Cela pourvu que ces deux-là tirent dans la même direction pour ne pas ni se tirer dessus ni annuler leur tirs. Je veux bien admettre qu'il faille être lucide, pour cela, qu'il faille savoir distinguer les menaces, savoir les reconnaître, savoir y faire face, mais la pire des menaces me semble être de ne savoir pas ce faisant, garder confiance lucide en toute congruence. Et, soit dit en passant, je ne fais pas qu'encourager, je suis tout aussi lucide. Ce qui nous distingue c'est la conclusion. L'une statue la fin, l'autre parle de continuité ouverte et prometteuse, sur la même analyse de la même situation.
Madame Moreno, comme d'autres Turcotte, nous disent, nous ont trop longtemps dit ici en ces pages, qu'il faut abandonner tous les traitements actuels modernes ou traditionnels parce qu'ils auraient inventé une potion qui vous fera d'un coup retrouver la santé. Il suffit de l'avaler. Nous serions que d'obstinés patients revêches, bornés, et voués indubitablement à la mort si nous n'avalons pas leur médecine. Madame Moreno persiste et signe dans cette voie sans issue d'une lucidité qui se complait dans la morbidité, dans le refus de toute autre médecine.
Or, si la médecine officielle et les charlatans se ressemblent, c'est bien dans cet ostracisme de chasse-gardée délétère qui les caractérise qu'il faut voir la pire des menaces. Si la médecine alternative a quelque vertu curative, et représente quelqu'espoir, c'est bien parce qu'elle ne se pose pas en censeur réprouvant tout ce qui n'est pas de son ressort. Une médecine alternative efficace, vient comme vous le dites, renforcer le corps malade lorsque le mal, ou la médecine qui lui est appliquée souvent pire que le mal, le menace, et non pas contribuer à l'affaiblissement de l'esprit de ce corps malade en le poursuivant d'assauts culpabilisants ou décourageants sous prétexte que la guérison ne peut advenir. Il ne suffit pas, soumis à telle seule médecine de charlatan ou de radioactivité, de trouver ensuite sur son chemin quelqu'encouragement. Il faut dénoncer le recours aux charlatans, ou à la seule remise de son pouvoir entre les mains des savants.
Tout ce qui pourrait être un constat lucide dans ce qu'a mis en scène madame Moreno depuis des lustres n'y était que pour une chose, prouver que sa médecine est la meilleure à l'exclusion de toute autre. Sa médecine, c'est à chaque fois non pas la lucidité, mais le dénigrement de ce qui existe, de ce qui a déjà existé en terme de diagnostic et de traitements. Quand elle pouvait proposer un remède, il fallait que ce soit en refusant tout autre traitement. Il fallait déserter le PQ pour joindre le PI. Maintenant que le médicament n'a pas passé le test de la validation, son diagnostic demeure toujours le même, aucun salut possible, hors ses traitements ou médications. Sauf que maintenant privée de tels outils, la seule avenue est la mort pour cette médecin de morbide pronostics. Ce pourquoi sa supposée lucidité n'est rien d'autre qu'une obstinée course vers le mur de son propre anéantissement et la faillite de ses entreprises médicales.
Je ne désespère pas pour autant.Pas même d'elle. Je pense qu'elle pourra un jour renoncer à la médecine. Cela nous fera le plus grand bien.
C'est le Canada qui est malade
Le peuple du Québec n'est pas malade. Il est en santé. Sa grande vitalité le fera un jour fonder l'État qu'il espère. Comme je l'ai dit, comme vous le réitérez, c'est bel et bien l'État du Canada qui est malade. D'aucuns veulent le soigner, d'autres veulent vivre dans son voisinage et le laisser trouver lui-même, en lui-même, ce son propre désir de vivre de survivre au fait de ne devoir pas entraîner dans sa morgue, de force, un peuple qui refuse de s'abstraire dans son tout malade et fou.
Le peuple souverain du Québec est tout sauf malade. Il est pacifiste et démocratique comme vous le dites si bien. Or, le Canada est fondé sur la Conquête, sur les armes. Il n'a jamais renoncé à telle force d'autorité. Son rapatriement récent en 1982, sa fondation en tant qu'État souverain donc, s'est faite unilatéralement et d'autorité sans consulter nommément et démocratiquement le peuple souverain du Québec. Toujours la même force de contrainte, les armes ne crachent plus le feu, mais font toujours long feu. Un jour, forcément, la démocratie pacifiste pourra avoir droit de cité. Nous sommes d'accord. Ce peuple démocratique et pacifiste est patient, mais pas malade. Il est en pleine santé et c'est un Canada malade qu'il nous faut soigner cependant que nous prendrons nos distances. Nous ne faisons que nous assurer qu'il n'est pas délirant. Sa fièvre pourrait nous rendre malades, nous prenons donc des précautions avant de le quitter pour que sa rage ne se retourne pas contre nous. Car nous savons à quel point peut être dangereux cet État fou qui nous enferme sous prétexte que nous devrions aimer sa tutelle. Nous, nous ne sommes pas fous, nous ne sommes qu'inférieurs en nombre. Il nous faut comme aucun autre peuple colonisé, trouver le moyen de nous soustraire au colonisateur voisin. C'est long, c'est lent, mais nous saurons trouver comment faire. Cela n'est pas qu'encourageant, c'est lucide aussi de l'affirmer, tout autant que d'affirmer le contraire. En fait, ni l'un ni l'autre n'est lucide. Ce qui l'est c'est de constater à quel point le Canada est faible et à quel point le peuple souverain du Québec est fort. Le Canada doit sans cesse recourir à la menace et à la contrainte, ce qui est le manifeste signe de sa faiblesse, et le peuple souverain du Québec n'abonde jamais à son discours, ses invitations, ses supplications à la soumission. Le signe de sa force et indubitable santé.
20 décembre 2008
Madame Caroline Moreno, vous nous avez présenté un texte d'une très grande lucidité, un texte qui décrit d'une manière très réaliste la situation des québécois. D'autre part, monsieur Luc Archambault, vous nous avez présenté un texte d'espoir qu'il est encore réaliste de concevoir. Merci à tous les deux pour ces magnifiques textes qui peuvent apporter de l'eau au moulin de l'indépendance. Le premier serait très utile pour réveiller, éclairer les québécois qui ne se sentent pas concernés par l'avenir de la société québécoise. Tant que ces gens ne voient pas dans quelle situation ils vivent, tant qu'ils ne se voient pas agir, ils ne pourront pas prendre les moyens de s'en sortir. C'est comme pour un individu malade: la meilleure facon pour le médecin de l'impliquer dans son traitement, c'est de lui dire exactement de ce dont il souffre. On ne peut traiter un patient malgré lui. C'est ce dont les québécois ont besoin de se faire dire et c'est pourquoi, je crois, votre texte devrait avoir la plus grande audience possible. Quant au deuxième texte, il est aussi nécessaire pour dire aux intervenants de tous les niveaux qui oeuvrent dans la cause de l'indépendance du Québec, de ne pas lâcher. Comme les intervenants en relation d'aide, les supporteurs de l'indépendance ont besoin d'être soutenus, encouragés à garder le cap contre vents et marées afin d'arriver à bon port.
Ceci étant dit, il ne faut pas croire que les fédéralistes sont aussi sûrs de leur affaire qu'ils veulent bien nous le faire croire. Harper et,dernièrement, Ignacheff, ont dit que les québécois n'avaient pas à revendiquer l'indépendance parce que, contrairement à d'autres pays qui l'ont obtenue, au Québec, le sang n'a pas coulé dans les rues. Cela m'apparaît comme une invitation cachée à prendre les armes afin de pouvoir nous envoyer leur armée et nous écraser à tout jamais. Rappelez-vous que ces deux individus sont en faveur de la guerre que ce soit en Irak ou en Afganistan. Ce sont des gens qui n'ont pas évolué car ils en sont encore à vouloir régler les conflits avec les armes. Or, nous au Québec, nous sommes des pacifistes et nous croyons qu'il est plus intelligent de régler nos différends par la tenue de propos logiques, intelligents, sensés et sensibles que par l'utilisation de la violence. Alors, ne tombons pas dans le piège que semble vouloir tendre ces fédéralistes sanguinaires. En agissant comme ils le font, ils se discréditent eux-mêmes sur la place publique. La réputation du Canada n'est plus ce qu'elle était et nous devons nous servir de nos mots pour le faire savoir à tous ceux qui ont l'esprit libre.
20 décembre 2008
« Face à ce constat, la disparition de L’A.D.Q. s’annonce inéluctable. »
Peut-être !
Ce qui, si cela advient, n'est pas nécessairement un atout pour les souverainistes, comme je l'ai exposé dans une contribution antérieure.
Élections précipitées-Québec-2008
Objectif des canadianisateurs : précipiter la fin de l’ADQ
Tribune libre de Vigile 11 décembre 2008
Le bipartisme est partie de ce que nous connaissons. Il a été mis en place par une État autocratique qui a toujours voulu restreindre la pouvoir démocratique du peuple, cet ignorant inculte qui ne sait pas se gouverner lui-même et qui doit être l'objet de la tutelle d'une aristocratie éclairée. L'ADQ, et maintenant QS, incarnent cette volonté du peuple de pouvoir s'exprimer autrement que dans le raccourci bipartiste toujours à l'avantage des pouvoirs occultes. Incarne une autre manière de s'exprimer dans le politique. Une autre manière de faire de la politique. Il y a là un espoir qui trouvera d'autres moyens de s'exprimer si le bipartisme parvenait à l'écraser. Autant favoriser le multipartisme.
Le Canada ne fonctionne plus dans le bipartisme. L'Histoire passée a toujours permis au bipartisme de s'imposer après des périodes de multipartisme, mais cette tendance pourrait aussi se renverser. L'adhésion des Québécois à la possibilité de voir une Coalition majoritaire gouverner le Canada me semble participer à cette espérance.
Le bipartisme est un système qui a de graves limites. Le multipartisme aussi, mais il a l'avantage de pouvoir mieux exprimer les multiples allégeances propres à une société développée et sophistiquée. Dans le contexte de la lutte souverainiste, il me semble être préférable au bipartisme.
Dans tous les cas, le bipartisme, qui ne permet que l'affrontement entre les tenants du fédéralisme et ceux de la souveraineté, le résultat ne pourra que nous vouer à l'un ou l'autre. Soit au PLQ, soit au PQ. En votant PLQ, en votant pour le Canada, les Québécois ont l'impression qu'ils peuvent tempérer leur choix à Québec par une force adverse à Ottawa. Par contre en votant pour la souveraineté du PQ, seul maître du jeux bipartiste de l'État qui advient, plus aucune autre porte de sortie n'est envisageable, ou du moins palpable... Il n'y a plus que le PLQ qui tenterait une fois créé l'État souverain du Québec, de renverser ce résultat pour que le Québec réintègre le Canada. L'enfer du clivage fédéraliste-souverainiste, qui se poursuit ad vitam eaternam.
Par contre dans un contexte de multipartisme, nous aurions la chance de voir l'ADQ supplanter le PLQ. Un ADQ qui a déjà voté pour l'État souverain. Un ADQ qui supplantant le PLQ, n'en fait plus qu'un parti des anglos. En votant pour l'État souverain, dans un contexte de coalition souverainiste multipartiste PQ-ADQ-QS, s'étendant de la gauche à la droite en passant par le centre, on n'a plus l'impression de vouer le Québec à un parti unique. C'est un atout considérable.
Le bipartisme triomphera peut-être, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il favorisera le fait que le peuple souverain du Québec fonde l'État qu'il espère.
« Tout est en place pour un affrontement d’importance entre les deux visions inconciliables du Québec portées par le Parti Libéral du Québec et le Parti Québécois. »
Cela, grâce au PLQ qui s'est employé à enfoncer l'ADQ. Pourquoi donc ? Si justement, ce n'est pas pour se donner des armes contre les souverainistes. Les souverainistes ne contrôlent pas leurs adversaires politiques, et ne doivent pas favoriser l'éclatement multipartiste. Mais quand des forces politiques parviennent à attirer en d'autres partis les souverainistes, quand les canadianisateurs s'efforcent de réimposer le bipartisme, autant considérer le fait de pouvoir contrer les canadianisateurs. Autant favoriser ce qu'ils défavorisent. Autant ne pas souhaiter l'écrasement de l'ADQ. Autant cesser de voir dans le bipartisme, le meilleur des systèmes. Autant désirer pour le peuple souverain du Québec une démocratie capable de s'exprimer autrement que dans le simplisme du Noir et blanc, toutes couleurs unies.
Si trois partis représentés à l'Assemblée nationale se liguent contre un seul parti fédéraliste, le PLQ minoritaire, en soi et en terme de voies du peuple, cela me semble constituer un atout de taille, engageant et rassurant quant à la capacité de l'État espéré à se gouverner dans la diversité de ce que nous sommes. Nous sommes pour les uns de gauche, pour les autres de droite ou encore au centre. Autant être dans l'État actuel et espéré, ce que nous sommes dans la vie. L'ADQ représentait cet espoir et le représente encore, tout comme QS.
Vive la fin du bipartisme. Il n'en tient qu'à nous de le faire valoir et imposer en contrant les canadianisateurs, sur ce terrain là aussi.
20 décembre 2008
Bonjour Christian,
Qui que tu sois, ne croit pas un mot de ton amie Caroline Moreno qui croit « que le Québec restera un pays inachevé. » et qui « te le dis, le Québec ne se fera pas ».
Saches qu'il s'agit là d'un portrait pessimiste et dévastateur qui n'a rien à voir avec la réalité. Pire, sous prétexte de prendre fait et cause pour la lutte du peuple démocratique et souverain du Québec, ce déni abonde plutôt dans ce que l'on tente de nous faire croire par ailleurs, ce peuple souverrain du Québec serait à les entendre, fatalement voué à la tutelle canadianisatrice parce qu'il est trop pleutre pour faire autrement. Ses chefs seraient à l'image de cette démission collective. Ce dénigrement n'a pas lieu d'être, pas davantage que ce fatalisme débilitant et démissionnaire.
J'ai cru comprendre que tu étais du Mexique. Toi tu sais donc que les libérateurs de peuples, les vrais s'entend, ne passent pas leur temps à vilipender le peuple en faisant valoir qu'il est trop ceci ou cela pour être en mesure de briser les chaînes qui l'entravent. Au contraire. Toi tu sais que même sous le joug, le peuple est digne d'exister tel qu'il est.
Les libérateurs loin de mépriser le peuple, loin de l'accuser de subordination, s'emploient à dénoncer non pas le peuple, mais ce qui permet, cisaille en main, de défaire l'écheveau des chaînes qui asservissent le peuple. Ils lui donnent en tout temps raison. Car c'est bien lui qui décide. S'il ne trouve pas le moyen de se soulever, c'est qu'il faut encore remettre sur le métier son ouvrage. C'est ce qu'à chaque jour depuis près de 200 ans de Conquête, s'emploie ce peuple démocratique, obstinément pacifiste et souverain du Québec.
Ton ami Moreno et ce Nestor Turcotte qui l'appuie ici, ne font que l'étalage de leur propre démissionnaire impuissance, celle à laquelle toujours nous invitent les canadianisateurs, mais celle à laquelle n'adhère pas le peuple du Québec. Sous prétexte que le peuple n'aurait qu'à voter pour sa libération, ces faux-prophètes en concluent qu'il est bête et stupide puisqu'il ne le fait pas. Comme s'il était facile pour lui de le faire, comme s'il ne s'agissait que d'apposer un x sans conséquence sur un bout de papier.
Les vrais libérateurs prennent acte de la situation critique dans laquelle se trouve livré le peuple et ne s'empressent pas de blâmer le peuple de s'y trouver toujours empêtré. S'il l'est, c'est que les conditions adverses concourent à tel état des choses. C'est donc qu'il faut appuyer le peuple et non pas le tancer. L'appuyer c'est tout autre chose que d'exposer son propre découragement. L'appuyer c'est tout autre chose que de le livrer à une fatalité de désespérance.
Tout ce qui décourage ton ami Moreno, tout ce qui lui fait décréter ex-cathedra, du haut de sa morgue délétère, que le destin lui même se ligue pour déclarer gagnants nos abuseurs patentés de la candianisation du Québec, n'est rien d'autre qu'un mirage passager.
L'anglicisation du Québec certes menace, mais la résistance est farouche. Le glissement progressif de Montréal n'est pas chose nouvelle, la vigilance et le combat est quotidien, cela depuis de près de deux siècles. Le pire n'est jamais sûr et les assimilateurs qui prévoyaient l'achèvement de leur désir il y a longtemps, se heurtent toujours à l'obstinée résistance du peuple du Québec français. Elle n'est pas près, malgré les menaces de se produire. Les assimilateurs se heurtent à un mur.
La capitulation dont parle ton ami est un leurre. Ce peuple démocratique et souverain du Québec n'a jamais accepté l'État du Canada de la contrainte qui s'impose d'autorité par la menace et la manipulation. Le Canada se heurte à un mur, jamais ce peuple souverain du Québec n'y adhèrera en l'état. Malgré tout ce qu'il développe et déploie d'intelligence, de roueries, de tricheries, de sophisme, le Canada ne parvient pas à emporter l'adhésion du peuple du Québec. Il ne pourra toujours s'imposer ainsi dans l'abus d'autorité et dans le sophisme. Un pays libre ne se construit pas valablement sur la contrainte. Elle finit toujours par se révéler et ceux qui l'emploie s'abiment dans ses propres contradictions. Ce pays du Canada-là s'empêtre de plus en plus dans la contradiction, jusqu'à l'absurde.
Un jour, contrairement à ta correspondante Moreno, ce peuple fier et digne, saura trouver le moyen de fonder l'État qu'il désire. J'en ai la conviction profonde, comme quoi l'avis que te transmets ton ami, n'est qu'un avis parmi d'autres. Ce peuple n'a encore pas trouver comment se vivre souverainement entouré par des voisins abuseurs supérieurs en nombre, mais ce ne sera pas à l'intérieur d'un État du Canada actuel fondé sans son consentement, un tel État ne passera pas. Et, il le sait le Canada. Ce pourquoi il développe tant d'effort pour peaufiner notre enfermement. Il doit déployer des ressources et des efforts quotidien immenses et constants pour ce faire. Ce pourquoi ce Canada unilatéral de la contrainte n'a jamais appelé le peuple souverain du Québec à le nommément et démocratiquement approuver. Ce déficit entrave le Canada, c'est sa honte, son pain rassis quotidien qui pourrit son existence.
Nous nous n'avons pas à avoir honte, ni à désespérer. C'est le Canada de l'abus qui désespère de nous voir si peu docile et si obstinément opposés à sa contrainte. La victoire récente du Bloc québécois à Ottawa, pourtant promis à l'effondrement, et une épine aux pieds d'argile de ce petit géant de cours arrière, matamore déliquescent.
Ce peuple libre et fier désire exister dans l'État en tant que peuple distinct de tout autre, en tant que peuple démocratique et souverain, malgré tout ce que l'on peut prétendre et arguer. C'est de plus, ce qu'il n'aurait pas manqué de déclarer fièrement depuis longtemps s'il n'était pas l'objet de constantes menaces de représailles de toutes sortes. Comme celles qui entravaient, sans chaînes, les esclaves de la honte américaine. Il suffisait qu'on les menaces de les pourchasser, attraper fouetter et pendre s'ils osaient s'enfuir ou se vivre en citoyen libre, pour qu'il restent, apparemment dociles et soumis. Jamais ils ne se sont soumis. Leur prêter ce désir ou ce penchant est un outrage à la dignité des opprimés. C'est à tel outrage que nous livrent les défaitistes et les chantres de la fatalité d'un Canada qui s'imposerait d'office dans l'éternité de notre pauvre destinée. Il en aura fallu du temps pour que les esclaves puissent se libérer. Mais cela a fini par advenir. Et, cela, parce que jamais ils ne se sont livrés de manière décisive au découragement. Qu'il surgisse, soit, mais il ne s'est jamais imposé. Ici, pareil, il ne s'impose pas. Il va et vient, mais se dissout dès qu'une brèche s'ouvre. Un jour, l'une d'elle permettra à ce peuple de s'imposer à lui-même, tel qu'il est, souverain.
Le peuple démocratique et souverain du Québec fondera un jour l'État qu'il désire. D'aucuns ont jeté les gants, mais pour chacun d'eux, dix autres les portent fièrement ou discrètement dans le silence quotidien de la contrainte jamais soumise.
20 décembre 2008
Madame Moreno,
Votre texte m'a profondément touché, il est rempli de vérités indéniables. Le Québec actuel me fait mal à moi aussi, je trouve même qu'il fait pitié à voir dirigé qu'il est par Jean Charest; lui qui s'en sert comme marche-pied pour devenir, le jour venu, premier ministre du Canada.
Pourtant, contrairement à vous, je ne désespère pas même si j'en aurais toutes les raisons. La résilience du mouvement indépendantiste est, en dépit des apparences, encore trop robuste, trop forte pour capituler dès maintenant. Les luttes pour l'indépendance d'une nation sont souvent longues et ardues. Les adversaires de l'indépendance du Québec aimerais bien nous voir battus avant la bataille finale. Ne baissez pas pavillon avant l'heure, la bataille finale nous la ferons et, à mon humble avis, la gagnerons.
Alors nous pourons à nouveau être fier d'être québécois.
Vive le Québec libre!
Jacques Lamothe (Trois-Rivières)
20 décembre 2008
La grande faiblesse de l'ADQ était et, est encore, le comment arriver à son option constitutionnelle qui demandait de collecter tous les impôts et les taxes au Québec pour ne remettre au fédéral que ce qui lui semblait correct pour services rendus plus élargir les pouvoirs internationaux du Québec, tout en écartant un référendum pour aller négocié le tout.
On a presque envie de rire ici. Ni M. Harper ni M. Ignatieff veulent ouvrir la constitution pour une simple reconnaissance de la nation québécoise, on imaginons ce que ça serait si on leur demandait d'abandonner le pouvoir du fédéral de taxer et d'imposer des Québécois sans l'appui du résultat d'un référendum gagnant clairement sur ce sujet.
20 décembre 2008
À Michel Lacombe, qui évoquait l'opposition d'Alliance-Québec à Meech (1987-1990), la ministre vient de répondre ce midi qu'elle n'était plus à Alliance-Québec à cette époque. Avez-vous des dates plus précises que "dans les années 1980 et 1990" pour situer son passage dans cet organisme?
20 décembre 2008
Portrait sombre quoique terriblement lucide. Mais de se laisser aller au désespoir donne quoi? C'est un lieu commun quétaine mais tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Avez-vous entendu les jeunes qui criaient le soir du 8: «On veut un pays, on veut un pays» à Pauline Marois qui avait redécouvert le discours souverainiste dix jours auparavant? Peut-être vont-ils exiger plus que la gouverne provinciale assortie de bilinguisme naïf que leur propose la "cheuffe"?
20 décembre 2008
Chère Madame,
Voici le texte que j'écrivais à la fin de l'année 2002. Je n'en changerais aucune ligne. Merci à Vigile de le republier.
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Il n’y aura pas d’autre référendum
Nestor Turcotte
Philosophe
Tribune libre Le 3 janvier 2003
(texte publié dans La Presse du 31 décembre 2002)
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Les Québécois seront bientôt appelés aux urnes. Le Parti québécois, usé jusqu’à la corde, à bout de souffle, allant jusqu’à piger dans le programme électoral de ses adversaires, sera bien obligé, par la forces des choses, de mettre son option au rancart pour la prochaines élections, s’il espère, à l’arraché, garder le pouvoir.
Fondé en 1968 sur les cendres du MSA et du défunt RIN, le Parti québécois, après trente-cinq ans de vie politique, dont près de seize ans à exercer le pouvoir, n’a pas pu faire en sorte que les Québécois réalisent leur indépendance. Les partisans de la prise du pouvoir pour faire progresser la cause de la souveraineté sont bien obligés, aujourd’hui, d’admettre que leur stratégie n’a pas fonctionné. La prise du pouvoir par les indépendantistes n’a pas engendré cette mouvance collective tant espérée qui devait conduire le peuple québécois à sa libération nationale. Tout compte fait, vingt ans après le référendum de 1980, près de 40 % des électeurs favorisent une forme de souveraineté-association-partenariat avec le reste du Canada et les autres 60 % veulent des changements dans un Canada qu’ils ne veulent pas quitter. En termes clairs, les choses n’ont pas bougé depuis 1980, même si en 1995, en présentant une option qui n’était en fait qu’une refonte de la confédération actuelle, les Québécois ont failli voter oui, pour rester…dans le Canada.
On le voit bien maintenant, les Québécois sont tannés des montagnes russes politiques du Parti québécois, qui, un matin, est indépendantiste à la Parizeau, et, quelques jours plus tard, redevient confédéraliste à la Landry. Voyant l’incohérence et l’indiscipline intellectuelle des dirigeants politiques péquistes, ils sont partis brouter dans les verts pâturages des champs adverses, même s’ils ne savent pas trop s’il y aura assez d’herbe pour le troupeau qui se déplace. Ils en ont marre de ces querelles qui n’aboutissent nulle part. La page est tournée dans la tête de plusieurs électeurs et il faudra bien plus qu’un cri dans le désert de Bernard Landry pour ramener les fuyards à la bergerie.
Ceux qui rêvent encore d’un futur référendum organisé par le Parti québécois peuvent bien aller se rendormir dans les zones grises gouvernementales. De plus, tenant compte du climat d’animosité et d’acrimonie qu’entretient Landry envers le jeune chef Mario Dumont, il est impossible, dans un avenir prévisible, qu’une nouvelle alliance se refasse, comme en 1995, entre les adéquistes et les péquistes, afin de gagner un éventuel référendum. L’allié d’hier, Mario Dumont, est devenu l’ennemi à abattre lors du prochain scrutin. Comment peut-on espérer gagner la lutte nationale, si on maltraite à ce point un futur allié potentiel? Ceux qui n’ont pas perdu l’habitude d’additionner doivent bien conclure qu’il n’y aura plus jamais de référendum au Québec sur la souveraineté et que, s’il doit y en avoir un autre, ce n’est sûrement pas par la voie partisane qu’il pourra se faire. Il faudra trouver une autre voie.
Que reste-t-il alors de nos amours politiques? Rien d’autres que la résurrection de nos vieilles querelles fédérales-provinciales, celles qui ont fait élire, pendant tant d’années, le défunt Maurice Duplessis et que Bernard Landry s’apprête à copier, en utilisant des formules plus modernes, avec des moyens plus sophistiqués, qui échappaient à l’ancien tribun unioniste.
Le futur slogan électoral du Parti québécois est déjà prêt. Ce ne sera plus : «Le Québec aux Québécois», mais bien : «Ottawa, rendez-nous notre butin». «Ottawa, rendez-nous les cinquante millions que vous nous volez par semaine». Et vogue la galère! On recommencera, comme en 1976, en disant, au bon peuple soumis, peu imaginatif, tout ce qu’on pourrait faire avec cet argent qu’on envoie ailleurs et qui nous revient en miettes. On fera à nouveau l’histoire, uniquement celle qui permet de se refaire une virginité politique et se hisser peut-être, une fois de plus, au pouvoir, en leurrant les électeurs, en leur disant qu’il y a toujours dans l’imaginaire péquiste «une autre façon de gouverner», qu’il faut «faire confiance», qu’en votant P.Q., « on se donne le vrai pouvoir», que c’est «le début d’un temps nouveau», etc. Et patati et patata!
Le Parti québécois devait conduire les Québécois à leur indépendance. Il les a conduit à l’Union nationale qu’il s’apprête, si habilement, à relever de ses cendres. En fait, il est devenu, sur le pointe des pieds, l’image du Québécois ordinaire qui n’a d’autres aspirations que les teintes politiques qui ont coloré son histoire. Les électeurs redeviennent ce qu’ils ont toujours été au fond : un clan de rouges versus un clan de bleus. Il y aura bien dans le prochain décor politique une teinte intermédiaire. Mais ce ne sera qu’un intermède vite oublié. Le bipartisme fait partie de nos racines. L’un des trois partis va bientôt disparaître. On s’est amusé depuis trente ans à faire semblant qu’il y avait possibilité de faire autrement. On s’aperçoit bien, à la longue, que «faire autrement», c’est faire comme…on faisait avant !
20 décembre 2008
Décembre 2008. La nomination du Ministre Corbeil aux affaires autochtones par le Premier Ministre Charest équivaut a une déclaration de guerre selon les Premières Nations. Comment expliquer que les liberaux provinciaux ait si peu de respect pour les Premieres Nations, comparer au Parti Québécois de Rene Levesques.
Cette différence de politiique entre Pq et PLQ vis a vis les Premières Nations, évoquée dans l'article en lien (1), vient confirmer mon argumentaire: Les Premières Nations du Québec ont tout a gagner a appuyer fermement les souverainistes , dans l'esprit de la Grande Paix . Une alliance profitable qui prend appuie sur une État du Québec optimal donc souverain.
Géopolitique 101: Le sort des Premières Nations est lié aux capacités de l'État du Québec.
JCPomerleau
(1) http://www.ledevoir.com/2008/12/20/224241.html
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