Grand Dieu!
18 avril 2009
Suite 3 et Fin
L’étalage de la foi est prosélytisme. Son contraire aussi. Le prosélytisme athée est une réponse valide au prosélytisme religieux. Il est assez rare, mais de moins en moins et je n’y vois aucun mal.
On ne peut admettre qu’il faille être croyant sous prétexte qu’on perd ses repères en apostasiant sa foi ancienne, sous prétexte qu’il serait question du « degré zéro » de l’écriture sans foi. Ce n’est pas être insipide que de fonder un monde hors la religion ou la croyance en Dieu. Renoncer à l’explication de la foi ou des religions ne nous fait par renoncer à ce qu’expliquent la foi et les religions, à savoir, le sens de la transcendance du moi, voire de l’ensemble humain que l’on forme, l’ensemble du vivant dont nous sommes une partie solidaire, à savoir, le sens du sacré, le sens des responsabilités morales et sociétales, etc.
Si les fêtes religieuses sont pour d’aucuns une occasion de réitérer leur foi, elles sont pour moi et pour bien d’autres, parce qu’elles prennent beaucoup de place dans l’espace public laïque et civil, une occasion de réitérer le fait que nous ne croyons pas en l’existence de Dieu et de tout ce qui peut lui ressembler. Cela ne veut pas pour autant dire que nous ne sentons pas l’énergie qui circule dans la matière, vivante ou inerte. Et cette énergie, le Sapiens sapiens et sa science n’a de cesse d’en comprendre la nature et la manière dont elle se structure et déploie. Les religions expliquent la partie que la science ne comprend toujours pas. L’Athée admet l’étendue de son ignorance sans pour autant y appliquer une explication que fournissent les religions, les croyances religieuses ou l’explication qu’il a de ce qu’il a expérimenté ou senti.
FIN