Grand Dieu!
20 avril 2009
Madame Hébert,
Les preuves de l'existence de Dieu sont présentes dans
l'existence telle que nous la voyons et la vivons à
chaque instant qui nous est accordé. C'est la preuve
ontologique, suivant laquelle l'existence procède de l'Ètre,
le créé de l'Incréé, l'identifiable et le nommable de
l'Innommable, l'effet de la Cause.
Par définition concrète et existentielle, l'existence est
relation en acte et en puissance.
Tellement simple qu'une foule de gens ne
le comprendront jamais.
En acte: Prenons en partant l'acte de voir. Cet acte est
trine en ce sens que VOIR est la relation spontanée,
immédiate et en profondeur entre les yeux qui voient,
en fait la faculté de voir, l'univers visible que voient
les yeux et les jeux de lumières sans lesquels il n'y a
pas de relation entre la faculté de voir et l'univers
visible.
L'acte de voir met donc en relation trois infinis multiples
que sont ma faculté de voir, multiple à l'infini, le monde
visible, multiple à l'infini et les jeux sidéraux et
réflexifs de lumières, multiples à l'infini, qui ne font
qu'un seul acte de voir, un acte unique, le mien.
Merveille de chaque instant que seuls ceux qui en sont
privés apprécient. Les autres le prennent pour acquis.
L'existence est relation en puissance veut dire que, parce
que je vois, je peux voir davantage. L'acte précède la
puissance.
De même pour tous les autres actes: entendre, sentir, marcher,
toucher, manger, boire, penser. Dans ce dernier cas, je
pense parce que j'ai la faculté de penser, une faculté
inorganique et indéterminée, différente des facultés
organiques que nous venons brièvement de décrire, et
parce qu'inorganique, transcende et voit l'organique,
intelligible par la quiddité du sensible. De même pour
la volonté, inorganique, insaisissable, qui agit à partir
de la connaissance acquise par l'intelligence. L'inorganique,
intangible, imperceptible aux sens, transcende l'univers
organique.
Malgré toute son ampleur, l'existence, organique et
inorganique,demeure contingente. Elle n'est pas nécessaire.
Elle est accordée, donnée à chaque seconde, chaque fraction
de seconde.
Vous savez sans doute que la seconde est l'unité de temps
reconnue par une définition établie en 1967, lors de la 13e
Conférence générale des poids et mesures. La seconde est
définie comme suit: La second est la durée de 9 192 631 770
périodes de la radiation correspondant à la transition entre
les deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de l'atome
de césium 133.
Entre chacun de ces états existe un espace ouvert sur
l'infini.
Donc, personne ne peut saisir le temps qui nous est accordé.
Sans cette relation en acte et en puissance qui nous est donnée
à chaque instant, dont la mesure vient d'être établie, il n'y
a pas d'existence.
Le contingent dépend du nécesaire à chaque instant. Puisque
nous sommes contingents et que l'existence nous est accordée,
cete existence ne peut venir que d'un Être nécessaire,
Insaisissable, Innommable, Incréé que personne ne peut voir
ni saisir, à moins qu'IL n'ait consenti à se faire voir et se
laisser saisir. Nous lui avons donné une foule de noms
pour le réduire à notre niveau d'intelligence et de
perception.
La sagesse juive se limite à un tétragramme: JHWH, qui
signifie l'Innommable, l'Inconnaissable, l'Insaisissable,
l'Être, Celui-qui-Est, sans qui aucune existence n'est
possible. Personne ne peut LE connaître sans qu'IL
ait accordé l'intelligence pour LE connaître. Les Juifs
le savent depuis Moïse. Nos efforts multipliés dans ce
sens ne mènent nulle part.
La science est déjà à l'écart de cette démonstration
ontologique et fondamentale. Elle ne peut saisir
l'Insaisissable.
Cordiales salutations
JRMS