Qu'attendons-nous pour inviter Ottawa à sortir du Québec?
8 mai 2009
  
 Je ne suis pas statisticien. Je suis géographe et mon domaine
 est l'étude des États. 
 En 1975, les statisticiens avaient 
 calculé qu'il faudrait 72% de votes au Parti Québécois pour 
 n'obtenir que 22 sièges à l'Assemblée Nationale. 
 En me basant sur les cartes, j'ai calculté qu'une proportion 
 de votes égale à celle que les Libéraux de Robert Bourassa
 avaient obtenus en 1973 ferait basculer la carte électorale
 en faveur du Parti Québécois, qui pourrait obtenir jusqu'à 68
 sièges. 
 Cette proportion se chiffrait à 41% et c'est 
 effectivement ce qui s'est produit le soir du 15 novembre 
 1976. René Lévesque n'a jamais voulu me croire jusqu'à ce 
 que l'évidence lui saute au visage. Le Parti Québécois se 
 retrouvait grand gagnant et au pouvoir avec 71 sièges. 
 René Lévesque  croyait les statistiques. Lorsqu'il 
 se rendit finalement compte des résultats, le soir du 15 
 novembre 1976, il tremblait de tous ses membres et j'étais là 
 pour le voir, ayant travaillé pour lui dans Taillon, qui 
 comprend la base militaire de Saint Hubert, où je l'ai conduit
 en campagne et où il a obtenu plus de 82% de votes, y compris 
 de la part des membres de la GRC. Dans le Québec, il 
 remportait une majorité absolue.  
 Cette fois, compte tenu des conjectures actuelles en 2009, 
 peu importent les statistiques, un revirement 
 s'annonce. Le Québec se retrouvera au seuil d'une 
 indépendance pour laquelle personne n'est prêt,tout comme 
 le Parti Québécois qui a été élu alors que personne ne s`y 
 attendait. 
 De tels revirements se produisent suivant des principes 
 intangibles qui n'ont rien à voir avec les chiffres. 
JRMS
