Lettre OUVERTE à Pauline Marois... et aux éluEs indépendantistes
16 mai 2009
Bonjour,
Pour avoir lu vos contributions sur Vigile depuis le début, je puis dire que votre lettre ouverte rend compte d'une évolution de votre pensée par rapport au Pq. Vous n'êtes certainement pas la seule au sein du Pq à vous poser des questions et je trouve utile et logique, après l'échec de vos premières initiatives de communication, de vous adresser publiquement à Pauline, si je peux, pour obtenir des réponses à vos questions bien légitimes.
Je voudrais avant d'en arriver à mon sujet vous faire remarquer que les propos de Pierre Cloutier ne sont pas à rejeter d'emblée. Ils les répète certes avec une certaine régularité mais je trouve qu'on aurait tort de les classer trop vite au tire de simples opinions. Pierre Cloutier énumère un certain nombre de faits (avérés ou non) qui méritent réponse parce qu'ils ajoutent à la situation troublante que vous-mêmes reconnaissez. De plus, je trouve que ce qu'il dit mérite qu'on s'y arrête pour la simple raison qu'il s'agit du témoignage personnel d'un militant chevronné. Il ne faudrait surtout pas, selon moi, le disqualifier du débat car les témoignages personnels portent les «stigmates» du vécu. Ils ne sont jamais sans valeur. M. Nestor Turcotte pourrait venir ici, lui aussi, pour témoigner à son tour de son expérience vécue sur la planète Pq. Ce qu'il ne se prive pas de faire périodiquement d'ailleurs, pour dire et redire sa douleur de militant. Il fait partie de ceux qui, nombreux, vivent difficilement ce qu'ils ressentent comme une spoliation de la cause, voire une trahison des élites.
Qu'est-ce que ceux qui ont toujours la foi dans le Pq peuvent bien leur dire pour les ramener au Pq ? Est-ce encore possible de leur dire quelque chose de vraiment convaincant à ces compatriotes qui ont donné pour la cause et dont la sincérité et l'amour du Québec ne fait aucun doute ? Je me le demande. Chose certaine, il ne faudrait surtout pas faire comme Mme Marois l'a fait avec vous, du moins jusqu'ici : ignorer le message.
Je termine, après cet aparté, car je voulais simplement vous faire la suggestion suivante : Réunir quelques péquistes dont la foi est ébranlée pour rencontrer Mme Marois. Car je pense que la lettre ouverte, qui a certes sa valeur, ne vaut pas dans les circonstances une entrevue en bonne et due forme. Pourquoi ne pas réunir des péquistes qui doutent pour vider l'abcès ? Renouveler votre adhésion au Pq ou renoncer à ce parti. Sachant que si le Pq ne veut pas faire l'indépendance, la voix de ceux qui veulent la faire sans nécessairement savoir comment pourrait être quand même une musique plus douce à vos oreilles.
Gilles Verrier