Les inconditionnels du PQ
22 mai 2009
Suite 1
« Plus le PQ exerce le pouvoir, plus l’appui à l’indépendance descend. »
Est-ce donc la raison qu'il nous faut pour enfoncer le PQ ? Parce que vous craignez que jamais un parti souverainiste au pouvoir ne pourra réaliser l'indépendance ? Alors, comment la réaliser si les souverainistes ne sont pas au pouvoir ?
« ... il demeurera qu’en soi, le fait de prôner une option de cette nature et de gouverner sans la mettre en vigueur pose un criant problème de crédibilité. En effet, quel message cela envoie-t-il sur la viabilité de l’option en question, et sur la sincérité de ses promoteurs ? »
Je vous retourne le compliment. Comment faire l'indépendance si l'on craint d'élire au pourvoir un parti souverainistes parce qu'on pense que s'il exerce le pouvoir ses appuis ne pourront que baisser.
« Que penserait-on d’un parti vert qui dirait : " Élisez nous, mais, ne vous inquiétez pas, nous ne mettrons pas nos politiques environnementales en oeuvre. Nous les avons toujours cru essentielles et urgentes, mais nous ferons cela plus tard " ? »
Hé bien, c'est exactement ce que disent les verts qui sont près de prendre le pouvoir. Ils disent, ne craignez rien, nous allons faire ça sans mettre l'économie à terre. Petits pas, par petits pas... Et, ça marche. L'Europe fait figure de leader question écologie et mesures écologiques.
« Pensez-vous que la division, pour l’essentiel, durerait encore longtemps si le haut de la pyramide établissait dès maintenant un échéancier tangible et tenait un discours mobilisateur ? »
Quand je questionne la division de nos forces, je ne fais pas que parler de celle du PQ. Vous oublier QS, c'est lui qui a permis l'élection majoritaire de Jean Charest. C'est la division du vote souverainiste.
L'union souverainiste contre la division de nos forces ne concerne pas seulement ni le PQ, ni les pourfendeurs de PQ. Des souverainistes ont choisi de fonder un parti à gauche. Dans un sens, l'ADQ serait la droite souverainiste, du moins opposée au statu quo canadianisateurs. Plusieurs souverainistes en sont partie. Sans parler de tous ces forums et organisations qui rassemblent selon leurs affinités électives des groupes de souverainistes.
Tout cela est fort bien du reste, mais reste désuni. Reste à faire l'union de ces forces. Cela bien sûr inclue le PQ. Quelqu'il soit. S'il n'est pas suffisamment souverainiste au goût des uns, qu'ils votent pour QS dans ces circonstances, voire le PI, car telle union de coalition électorale permettra le désistement des uns en faveur du candidat de la coalition le plus à même de battre les canadianisateurs.
« Parlant de Parizeau, il se trouve toujours un ou une Inconditionnel(le) du PQ pour brandir le fait que l’ancien chef, ces temps-ci, n’alimente aucune contestation. »
Ce n'est pas ce qu'on dit. Malgré tout, malgré ces invitations non suivies, malgré ces critiques, Jacques Parizeau appuie toujours le PQ de madame Marois. Il doit bien y avoir une raison...
« En ce qui a trait au concept fourre-tout de purs-et-durs déconnectés — en vente, pas cher, chez Gesca-La Presse — , encore là, ça ne colle pas. Il est facile de noter que de nombreux intervenants qui déchantent sur Vigile et ailleurs, ont pourtant appuyé le PQ contre vents et marrées jusqu’à tout récemment, s’ils n’y ont pas, en plus, milité activement pendant de nombreuses années, sinon des décennies, sinon depuis les tout débuts de son histoire. »
Comme s'il n'y avait pas des péquistes pur et durs. Du reste, j'abonde, cette qualification sophistique pour caricaturer et discréditer des souverainistes convaincus et actifs, est trop commode et facile.
Je suis un pur et dur, et pourtant j'appuie le PQ, comme quoi, il s'en trouve autant pour le pourfendre que pour le critiquer ou appuyer malgré tout.
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