Sans le PQ-BQ, c’est l’abîme politique*
1 juin 2009
Vous déplorez et vous dénoncez la division des souverainistes. Et vous avancez que l’union, sous le parapluie du P.Q., est la voie naturelle, la seule efficace, pour qu’advienne le pays.
Cela ressemble à une incantation.
La division est un fait. À moins que vous ne soyez en mesure d’en démontrer la mécanique, votre incantation en restera là.
C’est un peu facile d’enfourcher le cheval de bataille de Michel G et de voir des partis « bidon » partout. Le P.Q.n’a plus le monopole de l’analyse—l’a-t-il déjà eu ?---, non plus que le monopole de la sincérité souverainiste, indépendantiste.
Parlant de sincérité, le P.Q. n’a pas à se dénaturer à gauche ---surtout pas en direction de Q.S., qui ne le lui réclame pas, mais qui reste sincère---il n’a pas à « mettre de l’eau dans son vin », selon une formule lue récemment, mais il devrait parler franchement. C’est tellement plus facile. Le P.Q. ne peut plus farfiner. C’est étonnant que les stratèges péquistes ne le remarquent pas. Il y a une formule pour ça : feu le souverainisme.
Les indépendantistes et les souverainistes sont nombreux à réclamer du P.Q. qu’il parle clairement. En même temps, à l’intérieur de l’électorat nationaliste (grande majorité, de moins en moins grande cependant, du peuple québécois) ils sont nombreux à bouder le P.Q., à se méfier de lui, pour les mêmes raisons. Trois élections perdues en ligne devraient instruire. Et la remarquable abstention du vote adéquiste, à la dernière élection, c’était l’abstention plutôt que le report des votes au P.Q. !
Tout cela devrait inciter le P.Q. à RESTER RADICALEMENT LUI-MÊME, (si tant il est vrai qu’il reste indépendantiste !) mais en même temps qu’il se mettre en mode réception.
Le maître-mot restant quand même « RADICALEMENT »